Classement des banques les plus écologiques : Helios en tête

Helios

Une étude menée par l’organisme indépendant Greenly révèle des écarts significatifs en matière d’empreinte carbone entre les différentes banques opérant en France. Ce classement, qui compare l’intensité carbone des financements bancaires, place Helios en tête avec l’empreinte la plus faible, tandis que Société Générale ferme la marche avec l’impact environnemental le plus élevé. Une position peu surprenante pour cette dernière, régulièrement critiquée pour son soutien aux industries fossiles.

L’évaluation repose sur une mesure précise : le volume de CO₂ émis par million d’euros financé. Helios affiche 99 tonnes de CO₂, soit cinq fois moins que la moyenne des établissements bancaires traditionnels, qui avoisine 500 tonnes. Derrière ce chiffre moyen, des différences marquées se dessinent entre les acteurs du marché. BNP Paribas, Crédit Agricole et BPCE se situent dans la fourchette haute, dépassant les 450 tonnes de CO₂ par million d’euros investi, tandis que La Banque Postale s’en sort mieux, avec une empreinte inférieure à 300 tonnes.

Société Générale, lanterne rouge du classement

Si certaines banques ont amorcé un virage vers des financements plus responsables, d’autres continuent de soutenir massivement des industries polluantes. Société Générale, qui arrive en dernière position du classement, affiche l’empreinte carbone la plus élevée du secteur. Cette situation s’explique par sa participation active au financement des énergies fossiles, un choix qui va à contre-courant des engagements climatiques pris par plusieurs acteurs du marché.

Ce résultat n’étonne pas les observateurs. Ces dernières années, Société Générale a été pointée du doigt pour son rôle dans le financement de projets pétroliers et gaziers, notamment en Afrique et en Amérique du Nord. Malgré des annonces de réduction progressive de ces investissements, les chiffres montrent que la transition est encore loin d’être effective.

Pourquoi l’empreinte carbone des banques est un enjeu majeur ?

L’argent déposé sur un compte bancaire ne reste pas inactif : il est utilisé pour financer des projets et des entreprises. Or, selon les choix d’investissement des banques, cet argent peut contribuer à aggraver le changement climatique ou, au contraire, financer des solutions durables.

D’après l’étude de Greenly, un dépôt de 5 000 euros sur un compte dans une banque classique génère autant d’émissions qu’huit années de chauffage électrique. À l’inverse, les établissements qui excluent les secteurs les plus polluants et réorientent leurs financements vers des projets écologiques permettent de réduire drastiquement cet impact.

Alors que la question climatique est devenue un enjeu central, ce classement apporte des données concrètes sur l’engagement réel des banques françaises. Si certaines progressent, d’autres restent encore loin des objectifs de neutralité carbone. Une chose est sûre : l’impact financier sur l’environnement est désormais un critère essentiel pour de nombreux épargnants soucieux d’aligner leurs choix bancaires avec leurs valeurs.

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