Près d’une décennie après l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD), les progrès sur des objectifs clés tels que l’éradication de l’extrême pauvreté et la promotion de l’action climatique sont au point mort. Alors qu’environ 50 % des cibles des ODD risquent de ne pas être atteintes, l’écart entre les progrès actuels et les objectifs de 2030 se creuse. Ce déficit est en grande partie dû à un manque d’investissement croissant dans les pays en développement (PED), estimé entre 2 500 et 4 000 milliards de dollars par an. L’un des principaux appels à l’action pour combler ce fossé est la mobilisation des investissements du secteur privé.
L’investissement à impact par le biais de structures de fonds dédiées constitue une partie de la solution à la mobilisation de capitaux. Au sens large, les investissements d’impact sont réalisés dans le but de générer un impact social et environnemental positif et mesurable, parallèlement à un rendement financier. Ces investissements varient considérablement, englobant différents instruments, marchés cibles, profils de risque et de rendement, et objectifs en matière d’impact.
En 2021, le marché de l’investissement à impact a atteint 1 200 milliards de dollars d’actifs sous gestion ; une étape importante, même si l’on est encore loin de répondre aux besoins de financement des ODD. L’investissement à impact joue un rôle central dans la finance durable, en particulier les investissements du marché privé dans les pays en développement.
Ces investissements ont souvent un impact plus important que les stratégies d’investissement cotées en bourse. Ils palient les manquements du marché des capitaux en…
Ainsi, les portefeuilles de fonds d’impact d’actifs privés (PAIF) et de gestionnaires de fonds d’impact spécialisés ont connu une croissance régulière au cours des deux dernières décennies. Ces fonds constituent des canaux de plus en plus importants entre les marchés de capitaux et l’accès aux opportunités d’investissement à impact dans les pays en développement.
Cependant, l’investissement à impact via des fonds reste sous-exploité par les investisseurs institutionnels, principalement en raison de la perception d’un risque élevé, d’un manque de normalisation dans les cadres de reporting et d’un accès limité aux données. Pour répondre à ces enjeux, Tameo fournit des informations détaillées sur ce marché en plein essor. Le but est de former les investisseurs privés et publics aux aspects pratiques de l’allocation de fonds aux PAIF, ainsi qu’à l’importance et à la viabilité de ces stratégies pour accélérer la mise en œuvre du programme de développement mondial.
En 2023, les PAIF axés sur les PED atteindront 95,3 milliards de dollars d’actifs, avec plus de 800 fonds d’impact et 400 gestionnaires de fonds spécialisés actifs sur le marché aujourd’hui. Ce marché est de plus en plus diversifié, couvrant différentes classes d’actifs, thèmes d’impact et cibles géographiques, comme l’illustre l’infographie ci-dessous. Les rapports annuels de Tameo sur les fonds d’impact des actifs privés explorent l’économie, les finances et les indicateurs d’impact de ces fonds, fournissant des connaissances essentielles pour promouvoir les investissements à impact et le financement des ODD.
Alors que la communauté internationale doit se réunir en 2025 pour la quatrième conférence sur le financement du développement, la première depuis l’adoption des ODD en 2015, Tameo lance un appel à la mobilisation pour que les gestionnaires de fonds d’impact poursuivent et renouvellent leur engagement à partager les données qui restent essentielles pour démontrer la pertinence des fonds d’impact pour combler le déficit de financement des ODD – un appel à l’action pour plus de transparence, d’harmonisation et de comparabilité.
Ramkumar Narayanan Chef de produits et services Tameo Impact Fund Solutions