La France a récemment changé de cap dans sa représentation aux négociations climatiques internationales. Avec Stéphane Séjourné, nouveau ministre des Affaires étrangères, succédant à Christophe Béchu, le pays renouvelle son engagement climatique. Cette transition intervient à l’approche de la COP29 et de la COP30, soulignant l’importance de la France dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
La transition française : nouveau leadership dans les négociations climatiques
La représentation française dans les négociations climatiques internationales a récemment subi un changement notable. Stéphane Séjourné, le nouveau ministre des Affaires étrangères, a pris la relève, succédant ainsi à Christophe Béchu, le précédent ministre de la Transition écologique. Alors que Béchu était initialement pressenti comme le successeur naturel, Séjourné a pris la tête des discussions à Copenhague. Cette réunion a pour objectif principal de lancer les préparatifs pour les prochaines conférences sur le climat, à savoir la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan et la COP30 à Belem au Brésil.
La Troïka : une nouvelle structure pour une continuité dans les discussions climatiques
Une initiative inédite a été mise en place lors de cette réunion : la formation d’une « troïka ». Cette structure rassemble les présidents des deux prochaines conférences sur le climat, ainsi que celui de la COP28 qui s’est tenue à Dubaï. L’objectif de cette « troïka » est de garantir une continuité dans les discussions climatiques. Elle vise également à aligner les 198 pays membres sur l’objectif ambitieux de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Selon Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), cette structure permettra d’éviter des redondances et de capitaliser sur les progrès réalisés lors des précédentes conférences.
Défis et enjeux de la COP30 : engagement des nations et financement climatique
`La COP30 prévue à Belem en 2025 revêt une importance particulière. Chaque pays devra présenter son plan climatique, détaillant ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2035. Ce délai rapproché souligne la nécessité pour les nations de commencer dès maintenant à travailler sur leurs contributions nationales. Parallèlement à ces discussions, la question cruciale du financement climatique reste au cœur des préoccupations. La France a proposé un calendrier ambitieux pour la sortie des énergies fossiles, suggérant des échéances spécifiques pour le charbon, le pétrole et le gaz. L’Inde a évoqué un objectif financier de 1.000 milliards de dollars, incitant ainsi les autres pays à se positionner sur cette question.
Nouvelle ère diplomatique
Enfin, cette réunion à Copenhague marque également une nouvelle ère dans la diplomatie climatique internationale. Avec l’entrée en fonction de nouveaux négociateurs américains et chinois, après le départ de figures emblématiques telles que John Kerry et Xie Zhenhua, la dynamique des négociations est susceptible de changer. Malgré l’absence de relations personnelles similaires entre les nouveaux représentants américains et chinois, John Podesta et Liu Zhenmin, leur légitimité est incontestable. Ces changements illustrent l’importance de cette réunion et la volonté des nations de poursuivre les efforts collectifs en matière de lutte contre le changement climatique.
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