Il Y A URGENCE À AGIR !

Il est 23 h 58 min 20 s et je ne réalise toujours pas que le changement climatique a le potentiel de décimer des milliards de personnes. La crise sanitaire due au Covid-19, est venue ancrer une récession mondialisée d’ores et déjà amorcée. Et pour la première fois depuis très longtemps, nous avons été confrontés en prime à de lourdes pertes humaines, situation inédite que l’on pensait reléguer à une époque révolue. Le confinement a semblé agir sur les esprits tel un détonateur. Chacun parlait du « monde d’après », le monde qu’il souhaitait construire, le monde pour lequel il souhaitait s’investir. Malheureusement, nous repoussons une fois de plus l’échéance.
Où sont ces jours heureux ?

Faut-il raisonner à la Dmitry Orlov en envisageant que les effondrements financiers, politiques, commerciaux, culturels… vont se succéder ?

Ou existe-t-il une troisième voie ?

1) Constat :

Pour reprendre l’expression de Nicolas Sarkozy « Le temps des tempêtes » est arrivé ? Dans la grande famille des irresponsables, je demande les banques centrales. L’ensemble d’entre elles injectent des liquidités sans précédent par leurs QE insensés. La planche à billets tourne à plein régime. Qui est en mesure de chiffrer les montants inoculés dans les économies mondiales ? Qui est capable d’appréhender l’impact des ruissellements à venir (avec notamment les PEPP, TLTRO III, Heroes Act ou encore toute prochaine action qui viendra compléter la liste) ? Une telle attitude ne peut qu’engendrer une importante inflation que même leurs instigatrices ne pourront plus maîtriser. 

 « La guerre des monnaies » (Hongbing Song) explique un grand nombre de choses.

Parfois, ce n’est pas l’or qui monte, c’est la devise qui baisse

Pour autant, les nouvelles entreprises, ou les plus faibles d’entre elles, risquent de faire faillite avant la fin d’année. Les autres devront régler l’ardoise de leurs aides différées d’une année (PGE / Juin 2021). Les premières conséquences seront le chômage et la précarité de masse pour terminer 2020 et bien attaquer 2021. Avec à la clé, une reprise des grèves à la rentrée ! On connaît la suite : effets d’annonces, promesses de relances, débats stériles, plans de relance d’un nouveau gouvernement qui cherchera à gagner du temps et instabilité concomitante sur les marchés financiers avec des forts rebonds à la hausse comme à la baisse.

D’ailleurs, Jean Castex a déjà évoqué une enveloppe de 30 milliards d’euros pour la transition écologique. Insuffisant ! A y regarder de plus près, elle ne représente que 30% du plan de relance. En est-il seulement un ? Construire une Start Up Nation doit se faire dans l’action. Nous ne pouvons plus nous permettre de jouer la montre.

Les tensions internationales ne sont pas en reste non plus. La dette des pays explose et aura pour conséquence l’obligation de subir une politique d’austérité drastique. Les plans de relance consécutifs ne sont pas forcément avantageux et il faudra s’attendre à des conflits politiques au niveau européen principalement avec l’Allemagne et les pays nordiques. Il n’est pas inenvisageable que le démantèlement de l’Europe, pour lequel le cas de la Grèce fut un premier test et le Brexit une première confirmation, se poursuive.

De l’autre côté de l’Atlantique, la situation est également préoccupante. Les électeurs américains vont être appelés courant octobre à désigner le prochain occupant de la Maison Blanche (mandat 2021-2024 / 03 Novembre). Avec la menace du Covid-19 toujours présente, récolterons-nous le vote à distance ? Donald Trump est redouté. Il est régulièrement dépeint par les médias (ou par ceux qui les possèdent) comme l’horrible républicain contre lequel il faut s’opposer. La FED notamment se tient prête à agir dès le lendemain de sa très probable victoire contre Joe Biden (Démocrate), même si ce dernier est gagnant dans les sondages et sondages uniquement.

Vivement la nouvelle saison de notre bonne vieille grippette hivernale annuelle et la confusion d’être touché ou non par la Covid !

Quelles seront les conséquences de cette austérité à venir ? Une guerre, la famine, une révolution ?

Michel Onfray tente une percée dans ce vide sidéral (d’opposition) politique. Même les amuseurs publics tels que Jean-Marie Bigard ou encore Cyril Hanouna y trouvent leur place. Il resterait encore le débarquement d’extraterrestres ou une intervention providentielle pour s’en sortir.

Personnellement, je préfère me raccrocher à l’innovation car les valeurs humaines m’exaspèrent, de même avec cette notion de « métier inutile » qui selon moi, restera uniquement cette Politique.
Personne n’est plus détesté que celui qui dit la vérité, surtout quand « tu masques ton visage en lisant ton journal », comme annonce Kad Merad et Philippe Etchebest &Co.Le monde des artistes se réveille enfin ?

2) Quelques pistes à explorer :

Soyons constructifs ! Le constat que nous venons de faire est terrifiant mais il existe des portes de sorties. Beaucoup se sont déjà penchés sur la question et nous ont redonné une note d’espoir. On peut mentionner le travail remarquable des think tank, fondations, institut, hub… dont certains vont rendre leurs conclusions très prochainement. Focus sur les meilleures idées de ces derniers temps…

Le Shift Project, sous la tutelle de Jean-Marc Jancovici, dessine un plan de transformation de l’économie française compatible avec l’objectif d’une baisse de 5% par an des émissions de C02, la rareté des ressources et le respect des hommes et des emplois.

ReCOVery, autour de l’équipe de Mirova Fabernovel, propose de redémarrer l’économie selon un modèle plus durable, plus juste et plus résilient. Pour servir cet objectif commun, il tente de repenser l’économie d’après crise autour des thématiques liées à l’agriculture, l’éthique et les conditions animales.

France Ville Durable contribue à la promotion de la ville durable à la française et au développement de l’économie circulaire.

I4CE a mené un travail conjoint avec Pierre Ducret, la Caisse des Dépôts et l’Agence Française de Développement afin d’apporter une réponse au financement de cette transition et redéfinir le rôle des institutions, des territoires et des entreprises.

L’Institut Montaigne, sous l’égide de Henri de Castries, œuvre au quotidien pour accroître l’efficacité de l’action publique, la cohésion sociale et la compétitivité de notre économie. Ses leviers d’action sont l’évolution du monde du travail, la gestion de pandémie, les enjeux de la souveraineté et les questions démographiques.

La CCC, Convention Citoyenne pour le Climat, étonne par la richesse des propositions de ses 150 membres tirés au sort. Une habile façon de faire comprendre le rôle réel que devrait jouer nos députés !

Les Gilets Jaunes, dontle credo pourtant légitime (mieux vivre, démocratie directe et participative, fin des privilèges de nos gouvernants) est desservi par un mode d’action exaspérant pour les usagers, souhaitent se faire entendre à nouveau lors de l’appel à manifester du 12 septembre prochain.
Le 17 Septembre, les Transports rejoindront les manifestations pour notre pure plaisir d’une bonne rentrée.

La FNH, créée par Nicolas Hulot, pointe du doigt la nature humaine comme la source du problème, essaie de transformer la peur en espoir et enseigne comment apprendre de nos erreurs. Le temps est « vraiment » venu de changer d’état d’esprit.

En dernier lieu, impossible de ne pas mentionner les fameux 17 objectifs de Développement Durable ODD de l’ONU :

Pas de pauvreté ; Faim « zéro » ; Bonne santé et bien être ; Éducation de qualité ; Égalité entre les sexes ; Eau propre et assainissement ; énergie propre et dun coût abordable ; Travail décent et croissance économique ; Industrie, innovation et infrastructures ; Réduction des inégalités au sein et entre pays ; Villes et communautés durables ; Consommation et production durables ; Mesures relatives à la lutte contre le réchauffement climatiques ; Océans – vie aquatique ; Forêts, désertification et biodiversité – vie terrestre ; Paix, Justice et Institutions efficaces ; Partenariat mondiaux pour la réalisation de ces objectifs

Ces mesures ne pourront voir le jour que grâce à une collaboration sociale. Seront-elles prises en considération ? Le pouvoir en place va-t-il enfin passer à l’acte ? Souhaite-t-on seulement un passage à l’acte ? Ou simplement gagner du temps ? Le monde pourrait sombrer en moins de 3 mois, et nous en payeront les conséquences. Une ardoise différée n’en reste pas moins une ardoise à régler…

3) Green Finance, force de propositions

Il est toujours possible de mettre de l’ordre à partir du désordre. Il suffit de définir nos priorités.

Le conflit d’intérêt est à traiter immédiatement. Pour enfin l’éradiquer totalement, il faut s’appuyer sur un contrôle strict de la séparation des pouvoirs sans exception de titre, ni de poste ou de copinage et sanctionner sévèrement les contrevenants.

La communication n’est pas un but en soi. Elle n’est qu’un moyen au service de l’objectif que l’on poursuit, au même titre que les lobbies et autres menaces militantes. Dans ce cadre, c’est toute la cohérence d’ensemble des médias qui est à réorganiser. Nul besoin de s’appuyer sur la peur, la censure et les fake news. Il faut stopper la désinformation et le Greenwashing. Par exemple, sans être microbiologiste, je parie que vous avez un avis tranché sur la chloroquine. Et pour cause : sur la semaine du 23 au 29 mars, BFMTV n’a pas hésité à prononcer le mot «chloroquine» jusqu’à 35 fois par heure (INA).

Nos politiques doivent conduire une stratégie sur la durée. Il est temps de mettre un terme à la logique de l’attentisme de fin de mandat. Toutes les actions menées ces dernières années se sont retrouvées otages de manœuvre politicienne ou de cet esprit de flux tendu de notre génération zapping.

Une autre de nos priorités doit être d’innover dans le domaine de l’énergie. Elle est, à l’heure actuelle, le souffle vital qui permet à notre monde moderne d’exister. Or c’est un fait établi : nous souffrons d’une pénurie d’énergie. Qui dit baisse de régime, dit baisse du PIB et baisse du pouvoir d’achat. Pablo Servigne estime que cette dépendance énergétique représenterait 400 esclaves énergétiques par individu. Nous avons donc la responsabilité de trouver des réponses aux problématiques de production, de stockage et de prospection, pour une énergie plus propre, plus sobre et plus durable.


La surpopulation et les problématiques migratoires vont changer la donne au niveau géopolitique. L’ONU prévoit que nous serons 11 milliards d’habitants sur Terre en 2100 contre 8.8 milliards selon le très crédible The Lancet et sa notion de population optimale. Il faut anticiper ces densités de populations et les flux migratoires qui en découleront. Ou doit-on en arriver à des extrêmes tels que des permis de naissance ou des avortements obligatoires ?

Quid du nouvel ordre mondial ? Très tendance, le nouvel ordre mondial est défendu par des politiques de tous bords. Sarkozy, Hollande, Macron et bien d’autres à l’international ont utilisé ce terme tel un vieil adage irréfutable : un régime planétaire pour chapeauter une humanité entière. A l’épreuve des faits quelle ironie ! Nous n’avons jamais autant vécu en autarcie. Sommes-nous en train de quitter cette globalisation pour une régionalisation ? Sommes-nous en train d’assister à un big bounce avant le big bang ?

Le fossé se creuse toujours plus entre l’économie réelle (productive de richesses) et l’économie virtuelle (rythmée par les cours boursiers). Les algorithmes sont les nouveaux maîtres des marchés, les taux négatifs sont une aberration entrée dans les usages et la bulle spéculative enfle inexorablement.

De plus, le YCC ( Yield Curve Control ) complète les politiques d’assouplissement monétaire quantitatif et qualitatif (QQE) et de taux d’intérêt négatifs indiquant très certainement la fin du marché obligataire.

Faudra-t-il un krach boursier pour ramener les marchés à la raison ?

N’en déplaise aux scientifiques, la décroissance n’est pas envisageable. Seule une croissance raisonnée est la juste alternative.

La conquête est inscrite dans l’ADN de l’Homme. Après avoir conquis les mers et les océans (emménagement / dessalement), l’ambition et l’audace nous poussent à aller plus loin et à partir à la découverte des autres planètes, comme le déluré Elon Musk.
D’autres voies d’explorations viendront de la technologie avec l’intelligence artificielle, la nanotechnologie, le transhumanisme, la géo-ingénierie ou encore le biomimétisme. S’inspirer des process séculaires mis en œuvre par la nature pour les adapter aux pratiques humaines, voilà un défi autant crucial qu’inspirant !
Pourquoi pas un moteur à impulsions gravitationnelles à la Nikola Tesla / Jean Claude Bourret.

En ce qui concerne les questions de logistique, il faut opérer un véritable changement de paradigme ! Les transports de marchandises doivent être repensés à l’aune de la cohérence écologique.
La pyramide de Maslow (Physiologique, Sécurité, Appartenance, Estime, Accomplissement) doit prévaloir dans le monde du travail afin de répondre à l’ensemble des besoins élémentaires des travailleurs. Ceux-ci doivent être vus comme la richesse de l’entreprise. Leur épanouissement n’est pas un objectif secondaire, mais la condition sine qua none d’une économie florissante et pérenne.

Les entreprises doivent être fortement incitées à embrasser la philosophie verte. En France, sur 600 sociétés de gestion, seulement 10% sont réellement green. Aujourd’hui, Green Finance est le media de référence de la Finance Verte, de ses bonnes pratiques et de ses bonnes méthodologies. Nous invitons régulièrement les institutionnels, les asset managers (sociétés de gestion) ou de grandes sociétés éveillées socialement responsables à partager nos valeurs sur l’ensemble des critères ESG (Environnement/Écologie ; Social/Santé et Gouvernance). Avançons ensemble et passons à l’action ! La Finance verte n’est pas une nouvelle finance mais une finance corrigée.

Quand on roule à 180 km/h et que l’on va droit dans le mur, il ne faut pas s’empêcher de freiner. Lecteur, nous avons un objectif commun qui doit passer par une collaboration sociale.
À votre tour, soyez force de propositions !
 
« Il n’y a pas de vie possible si on n’agit pas tout de suite » (Jacques Attali). Nous avons besoin de grandes mesures et d’une audace inédite et immédiate pour « ce virus qui rend fou » (Bernard-Henri Levy).
Donner l’exemple n’est pas le principal moyen d’influencer les autres, c’est le seul (AE) !

Bruno Boggiani ( CEO Green Finance – Strateggyz )

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