Le 12 décembre 2015, au terme des négociations de la COP21, les dirigeants de 195 pays ratifiaient l’Accord de Paris. L’objectif ? Limiter à 2 degrés la hausse des températures d’ici 2100 ! Un objectif qui va conduire la banque ING à réorienter son portefeuille de prêts estimé à 500 milliards d’euros …
Une initiative innovante
La lutte contre le réchauffement climatique se joue aussi sur les marchés financiers, et les annonces faites par ING en sont la démonstration. La banque s’est associée à 2° Investing Initiative, collectif international réunissant des experts de la finance et du climat. Ce think tank, qui a reçu le soutien de la Commission européenne, développe des indicateurs destinés à mesurer l’impact climatique des marchés financiers.
De cette collaboration est née Terra, une méthode innovante permettant à ING de mesurer la performance climatique de son portefeuille de prêts. Le but ? Orienter la stratégie commerciale de la banque pour qu’elle soit en adéquation avec les objectifs environnementaux fixés par l’Accord de Paris. C’est la première fois qu’un organisme financier s’engage aussi résolument dans la lutte contre le réchauffement de la planète !
Les secteurs ciblés
Dans un souci d’efficacité, Terra se concentrera sur les activités les plus émettrices de gaz à effet de serre. Seront principalement concernés les secteurs de l’énergie, des transports, de la production d’acier ou encore de l’immobilier. Pour chacune de ces activités, Terra s’appuiera sur les données fournies par des organismes indépendants, comme l’Agence Internationale de l’Énergie. En fonction des recommandations émises par ces organismes tiers, Terra évaluera les orientations à impulser au portefeuille de prêts de la banque ING. Preuve, s’il en fallait, que la finance verte est entrée dans une nouvelle ère !
Une méthode incitative
Secteur par secteur, Terra évaluera les innovations technologiques à mettre en œuvre pour contenir la hausse des températures à l’échelle mondiale. Pour chacune de ces innovations, Terra évaluera également l’impact espéré et l’échéance appropriée. C’est donc sur la base de critères objectifs que seront jugées les grandes entreprises des principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre.
Quid des mauvais élèves ? Ils ne seront pas immédiatement exclus du portefeuille de prêts de la banque ING. L’organisme financier privilégie en effet une approche incitative, visant à aider les industriels à s’engager dans la voie de l’économie responsable. Ce qui ne peut se faire qu’en conditionnant l’attribution de prêts à la mise en œuvre de mesures éco-responsables ! Et c’est là que réside le caractère novateur de la démarche initiée par ING : corréler l’investissement à l’écologie, au cœur même des entreprises …
Vers de possibles partenariats ?
La banque ING n’entend pas faire cavalier seul dans sa croisade contre le réchauffement climatique. Des discussions ont été entamées avec d’autres banques, afin d’envisager la formation d’une coalition financière verte. La création d’une norme commune à l’ensemble du secteur bancaire serait une mesure à la fois efficace et transparente. Cela permettrait à chaque banque de comparer l’impact de son portefeuille de prêts à celui des autres organismes financiers. Ici comme ailleurs, c’est l’union qui fait la force. Et l’enjeu mérite que de telles collaborations soient envisagées !