Il s’agit d’ obligations, soit une part de dette mise sur le marché. Les investisseurs publics ou privés, à travers cet achat de bon, récupèreront la totalité du montant emprunté avec intérêts.
La mutualisation des dettes des pays européens est fréquemment réclamée par les pays particulièrement endettés du sud de l’Europe, comme l’Italie, mais elle est rejetée par les pays du nord. Ces derniers, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, plus vertueux en matière budgétaire, ont toujours observé avec méfiance les Etats du sud, qu’ils jugent plus laxistes, surtout depuis la crise de la dette de la zone euro.
« Nous devons travailler à un instrument de dette commun émis par une institution européenne pour lever des fonds sur le marché (…) au profit de tous les États membres (…) pour faire face aux dommages causés par le coronavirus », ont écrit ces dirigeants, dans une lettre adressée mercredi au président du Conseil européen Charles Michel.
Cette pratique de mutualisation des dettes des pays européens reste cependant un projet incertain, historiquement il arrive très souvent qu’elle soit sollicitée par les pays du sud de l’ Europe et rejetée par les pays du nord de l’Europe.
« Nous avons dit du côté allemand, mais aussi de la part d’autres participants, que ce n’était pas la conception de tous les Etats membres » d’émettre ces emprunts européens communs pour soutenir l’économie, a souligné Mme Merkel à l’issue d’un sommet par vidéoconférence. La chancelière allemande a fait part lors d’un sommet européen jeudi de son opposition à l’idée d’émettre des « corona bonds », comme souhaité par les dirigeants français et italien notamment, pour répondre à la crise liée au nouveau coronavirus.