Les obligations convertibles connaissent un dynamisme historique depuis plusieurs mois et constituent une classe d’actifs de choix dans un portefeuille d’investissement pour faire face à des marchés chahutés. Le marché européen, notamment, a connu un profond renouvellement et est porteur de très belles opportunités, notamment sur des sociétés de qualité et de croissance.
Les obligations convertibles suscitent un appétit croissant, tant de la part des investisseurs que des entreprises. Du côté des émetteurs, le marché a en effet été très dynamique en termes de primaire en 2020 et cette tendance se renforce encore en 2021. Les chiffres sont éloquents.
En 2020 uniquement, un volume global de 167 milliards de dollars de nouveaux papiers convertibles a été émis, le plus haut niveau atteint depuis 2007. Depuis le début de cette année, à fin juillet, les nouvelles émissions mondiales totalisent déjà 111 milliards de dollars. Si les Etats-Unis restent la principale place émettrice, l’Europe n’a pas été en reste : en l’espace de 2 ans seulement, la taille du gisement des convertibles européennes a cru de 40%, atteignant près de 100 milliards de dollars aujourd’hui.
Performances des obligations convertibles
Dit autrement, la convexité des obligations convertibles a pleinement produit ses effets, constituant plus que jamais un argument de poids pour les investisseurs. Obligation avec une option de conversion en actions, l’obligation convertible permet en effet à ses détenteurs de profiter de la hausse des marchés actions tout en bénéficiant de l’effet amortisseur de l’obligation. Une asymétrie qui est particulièrement recherchée par les investisseurs en quête de performance et de diversification, tout en limitant la prise de risque par rapport à un investissement en actions.
Un marché européen en mutation
Ce dynamisme historique du marché des obligations convertibles est aujourd’hui porteur de nombreuses opportunités d’investissement, notamment en Europe. Sur le marché européen, au cours des derniers mois, les émissions d’obligations convertibles se sont ainsi concentrées sur deux thématiques fortes liées à la crise sanitaire :
- La réouverture des économies, avec des émissions provenant d’entreprises évoluant dans les secteurs du tourisme, de l’aérien ou encore de l’hôtellerie ;
- La digitalisation croissante de l’économie avec des entreprises qui ont enregistré une explosion de leur activité du fait des multiples confinement.
Ce dynamisme actuel s’est traduit par une profonde transformation du marché européen des obligations convertibles. Significativement plus large et plus diversifié que par le passé, ce marché a connu de très fortes évolutions sectorielles au cours des dernières années, à tel point qu’il n’est pas vain de parler d’« américanisation » du gisement.
En effet, le marché s’est fortement développé autour d’histoires de croissance, notamment dans les secteurs de la consommation discrétionnaire et des technologies. Fort de ces évolutions, le marché des obligations convertibles européennes donne aujourd’hui accès à un large vivier de sociétés de « qualité » et de « croissance », deux thématiques porteuses de nombreuses opportunités.
Malgré cette transformation en cours, l’Europe reste le marché de référence sur la qualité de crédit. De fait, un tiers des obligations convertibles européennes sont notées « investment grade ». En incluant les notations des émetteurs, ce chiffre grimpe à près de 50%.
Dans un contexte financier et macro-économique toujours empreint d’incertitudes, à l’heure où la circulation, forte, du variant Delta inquiète, les obligations convertibles apparaissent comme une classe d’actifs stratégique à intégrer dans les portefeuilles.
A propos de l’Union Bancaire Privée (UBP):
L’UBP figure parmi les plus grandes banques privées de Suisse et parmi les établissements les mieux capitalisés, avec un ratio Tier 1 de 27,7%. La Banque est spécialisée dans la gestion de fortune au service de clients privés et institutionnels. Basée à Genève et présente dans plus de vingt implantations à travers le monde, l’UBP emploie 1’812 collaborateurs et dispose de CHF 147,4 milliards d’actifs sous gestion (chiffres au 31 décembre 2020).