Quand la gestion d’actifs prend conscience de l’ampleur du risque physique climatique sur son activité

L’étude commandée à IPSOS par AXA Climate, révèle que la majorité des gestionnaires d’actifs sondés (75%) souhaite améliorer leur prise en compte du risque physique climatique dans leur activité, c’est-à-dire le risque résultant des dommages directement causés par les phénomènes climatiques.

Ce risque n’est aujourd’hui pas intégré de manière systématique dans la gestion d’actifs.

Suivant le sondage IPSOS publié en juillet, l’ensemble des trente-six gestionnaires d’actifs interviewés, affirme être conscient de l’enjeu associé au risque physique climatique et considère que cet enjeu va encore monter en puissance.

Toutefois, ils estiment ce risque plutôt à moyen terme qu’à court terme. Seuls 20% d’entre eux le perçoivent comme un enjeu à court terme, ce qui semble être en décalage avec la réalité des évènement climatiques extrêmes actuels et la perspective de l’augmentation de leur fréquence et de leur gravité à court terme.

Près de 70% des gestionnaires d’actifs sondés affirment prendre le plus souvent le risque climatique physique en compte dans l’acquisition, la gestion et la valorisation des actifs, mais seuls 10% prennent systématiquement en compte le risque climatique physique dans l’acquisition, la gestion et la valorisation des actifs.

Cependant, le fait que la majorité des gestionnaires souhaite améliorer la prise en compte du risque climatique physique, laisse présager d’importants progrès en la matière (sélection d’actifs plus résilients face au changement climatique, valorisation intégrant ces risques, mise en œuvre de mesure d’adaptation…). Ils expriment un besoin majeur de données fiables, mais aussi de nouveaux outils, de formation et d’accompagnement. Cette prise en compte sera au cœur des enjeux de la COP26, et notamment de la Coalition pour l’Adaptation (Coalition for Adaptation Action) qui appelle à « construire un futur résilient en mettant le risque climatique au centre des mécanismes de prise de décision ».

La pandémie de la Covid-19 éclipse le risque climatique

Ipsos publie aujourd’hui la 7ème édition du Futures Risks Report pour AXA. Cette étude mondiale mesure et classe l’évolution de la perception des risques émergents par un panel d’experts en gestion des risques mais aussi par l’opinion publique. Plus de 20 000 personnes ont été interrogées. Réalisé en partenariat avec le cabinet de conseil d’analyses géopolitiques Eurasia Group, le classement des 10 principaux risques émergents est cette année marqué par la crise liée à la Covid-19.

Les risques liés aux pandémies et maladies infectieuses, classés en 8ème position seulement en 2019, prennent la tête du classement alors que le risque santé était traditionnellement sous-estimé. Le risque lié au changement climatique arrive lui en 2ème position, perdant la première place qu’il occupait depuis des années. Il reste le risque numéro 1 en Europe mais chute en 3ème position en Asie et en Amérique. Cette baisse est particulièrement marquée sur le continent Nord-américain où la proportion d’experts considérant ce risque comme majeur est passée de 71% en 2019 à 46% en 2020.

Le risque cyber, classé en 3ème position, prend cette année une importance particulière avec l’usage massif des nouvelles technologies et l’explosion des attaques informatiques pendant le confinement. On note en particulier une hausse de la perception du risque de cyberguerre, considéré comme la principale menace à la sécurité par 47% des experts contre 37% l’année précédente, mais également du risque d’interruption d’activité essentielle et des infrastructures critiques à la suite d’une attaque cyber (+7 points, à 51%).

Les risques géopolitiques occupent eux la 4ème position avec notamment la hausse importante du risque de guerre numérique entre Etats, dont les experts considèrent qu’il s’agit de la première nouvelle menace à la sécurité. Enfin, le risque de conflit social arrive en 5ème position.

Les pays ignorent le changement climatique à leurs risques et périls

COVID-19 a nécessité une adaptation urgente de nous tous, de la façon dont nous vivons notre quotidien .

Les pandémies et les maladies infectieuses sont désormais au premier rang des risques émergents

Le public se sent vulnérable aux risques sanitaires et informatiques

Des experts en Espagne, au Mexique et à Singapour sont les plus préoccupés par le risque macroéconomique

Pourcentage qui classe le risque macroéconomique parmi les cinq principaux risques émergents

Retrouver le rapport complet ci-dessous

Sommaire :

  • COVID-19 remodèle le paysage des risques émergents
  • Les pays ignorent le changement climatique à leurs risques et périls
  • La cybersécurité et les tensions géopolitiques demeurent ennemis redoutables
  • Les experts sont désormais à l’aise avec le risque technologique, mais nouveau des menaces émergent
  • Santé mentale et désinformation :