Ce jeudi 3 septembre, lors d’une conférence de presse, le premier ministre Jean Castex s’est exprimé sur les grandes lignes du plan de relance sensé contrer la crise économique liée au Covid19. Le portefeuille prévu à cet effet s’élève 100 milliards d’euros sur deux ans : «C’est le montant dont notre économie a besoin pour retrouver dès 2022, notre niveau de richesse d’avant la crise.» Voici ce qu’a déclaré Jean Castex. Tandis que celui-ci affirme qu’il s’agit du plan de relance le plus massif annoncé à ce jour parmi les pays européens, il reste néanmoins très critiqué par les grandes oppositions. En effet, alors que la gauche ne le juge « pas assez vert », la droite quant à elle craint une bombe à retardement pour les finances publiques.
Un plan de relance basé sur 3 grands Axes
Ce plan, répondant au nom de « France relance » s’articule autour de 3 priorités : 30 milliards pour la transition énergétique, 35 milliards pour soutenir les entreprises dans une démarche de relocalisation industrielle, puis, 35 milliard pour «renforcer la cohésion sociale et territoriale». Pour veiller à l’application de ce plan, Amélie Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publique, a indiqué que le gouvernement prévoit d’installer des « sous-préfets à la transformation et la relance » dans chaque région dès le début de l’année 2021.
30 milliards pour la transition énergétique
Près d’un tiers de l’enveloppe du plan de relance sera consacré au verdissement de l’économie française. Ce qui, selon Jean Castex, revient à doubler les investissements que l’Etat consacre habituellement à l’écologie. En matière environnementale, le gouvernement cible la rénovation thermique, les transports, l’énergie et la décarbonatation de l’industrie.
Au sein du budget alloué à la transition énergétique, près de 7 milliards seront dédiés à la rénovation écologique des bâtiments publics grâce à des matériaux locaux, et 2 milliards aux bâtiments privés. Sera ajouté à cela, une prime de 2 milliards destinés à l’innovation énergétique pour faire émerger une filière d’hydrogène vert qui seront complétés par 5 milliards d’investissements additionnels d’ici 2030.
Les transports en commun et les modes de transports doux comme le vélo devront, selon le gouvernement, bénéficier d’un « soutien massif » de 1,2 milliards d’euros. L’achat des véhicules moins émetteurs de CO2 sera également encouragé par une aide financière ainsi que l’installation de bornes de recharge.
Comme promis par le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, une part du budget sera consacrée à l’agro-alimentaire et à l’agriculture. Cette stratégie aura pour but de soutenir les circuits courts et les producteurs bio, mais aussi moderniser les abattoirs, renouveler les équipements agricoles et protéger les forêts.
Enfin, des aides destinés à la recherche et développement dans les secteurs automobile et aérien seront accordées afin que ces derniers puissent passer le cap de la baisse de gaz à effet de serre et développer un futur avion vert.
Jean Castex a affirmé que les aides distribuées seraient génératrices d’emploi. L’objectif étant de créer près de 160 000 emplois d’ici 2021. De ce fait, il a souligné vouloir « réinjecter massivement de l’argent dans l’économie pour que l’économie et les entreprises repartent ». Le premier ministre souhaite ainsi éviter au maximum les licenciements.