
Black-out en Espagne : le 28 avril 2025, l’Espagne a connu une panne d’électricité majeure. Affectant également le Portugal et certaines régions du sud de la France.
En l’espace de cinq secondes, environ 15 gigawatts de capacité de production ont été perdus. Représentant près de 60 % de la demande électrique espagnole à ce moment-là. Cette perte soudaine a entraîné une déconnexion automatique du réseau ibérique du reste de l’Europe. Provoquant un effondrement du système électrique. Les services essentiels tels que les transports, les hôpitaux, les télécommunications et les infrastructures critiques ont été gravement perturbés
Comprendre les causes du Black-out en Espagne : un déséquilibre critique
Les investigations du Black-out en Espagne en cours suggèrent que la panne pourrait être due à une combinaison de facteurs
–Perte soudaine de production. Deux incidents distincts de perte de génération ont été identifiés dans le sud-ouest de l’Espagne. Une région riche en installations solaires
–Faible interconnexion. L’Espagne dispose d’une capacité d’interconnexion avec le reste de l’Europe limitée à 3 % de sa capacité installée. Bien en dessous de l’objectif de 15 % fixé par l’UE
–Manque d’inertie mécanique. La forte proportion d’énergies renouvelables, notamment solaires et éoliennes, dans le mix énergétique espagnol réduit l’inertie du système. Le rendant plus vulnérable aux fluctuations rapides de l’offre et de la demande
Bien que les énergies renouvelables ne soient pas directement responsables de la panne, leur intégration sans mesures de stabilisation adéquates peut accentuer les risques systémiques.
soit près de 60 % de la demande nationale instantanée.
Explication des causes techniques du Black-out en Espagne (connues à ce jour) :
- Deux incidents simultanés de production
Deux installations de production dans le sud-ouest de l’Espagne ont subi une défaillance quasi simultanée. Bien que les détails exacts soient encore en cours d’enquête, ces installations sont probablement liées à des unités solaires ou à des centrales de production à forte intégration renouvelable. - Perte de synchronisation du réseau
La perte brutale de production a entraîné une désynchronisation du réseau électrique ibérique (Espagne et Portugal) par rapport au reste du réseau européen. Cela a automatiquement provoqué une déconnexion de sécurité pour protéger les autres zones interconnectées (notamment la France). - Manque d’inertie du système
Le réseau espagnol, très tourné vers les énergies renouvelables (notamment solaire et éolien), dispose de moins d’inertie mécanique, c’est-à-dire moins de masse tournante (turbines, alternateurs), qui permet de stabiliser la fréquence en cas de choc. Cela accélère les déséquilibres en cas de coupure brutale. - Faiblesse des interconnexions avec l’Europe
L’Espagne n’est interconnectée avec le reste de l’Europe que via 3 % de sa capacité installée, bien en dessous des standards européens. Cela limite fortement la capacité de secours en cas de panne majeure locale.
Implications ESG : une analyse approfondie
Environnement (E)
La transition vers les énergies renouvelables est essentielle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Cependant, cet incident souligne la nécessité d’accompagner cette transition par des investissements dans des infrastructures de soutien, telles que le stockage d’énergie et les systèmes de stabilisation, pour garantir la fiabilité du réseau.
Social (S)
La panne a eu des répercussions sociales significatives : interruptions des services de santé, perturbations des transports et impact sur les activités économique.
Cela met en évidence l’importance de la résilience des infrastructures pour assurer la continuité des services essentiels et protéger les populations vulnérable.
Gouvernance (G)
La gestion de cette crise a suscité des critiques concernant la planification énergétique et la communication des autorité. Une gouvernance efficace nécessite une anticipation des risques, une transparence dans la communication et une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés pour renforcer la résilience du système énergétique.
Recommandations pour une transition énergétique résiliente
Pour prévenir de tels incidents à l’avenir, plusieurs mesures sont recommandées :
- Renforcer les interconnexions avec les pays voisins pour permettre une meilleure gestion des déséquilibrs.
- Investir dans des technologies de stockage d’énergie pour compenser la variabilité des sources renouvelabls.
- Maintenir une part de production d’énergie stable, comme le nucléaire ou le gaz, pour fournir l’inertie nécessaire au systèe.
- Mettre en place des systèmes de gestion intelligente du réseau pour anticiper et réagir rapidement aux fluctuations de l’offre et de la demande.
Cet événement sert de rappel que la transition énergétique, bien que cruciale, doit être accompagnée d’une planification rigoureuse et d’investissements ciblés pour assurer la stabilité et la résilience du système électrique
Les acteurs financiers ont un rôle clé à jouer en intégrant ces considérations dans leurs décisions d’investissement et en soutenant des projets qui renforcent la durabilité et la robustesse des infrastructures énergétiqus.
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