Les fonds thématiques atteignent un nouveau sommet : décryptage du rapport Morningstar 2025

fonds thématiques

Selon la dernière édition du Global Thematic Fund Landscape publiée par Morningstar, les fonds thématiques connaissent un regain d’intérêt mondial. Au troisième trimestre 2025, leurs actifs sous gestion (AUM) ont atteint 779 milliards de dollars, soit leur plus haut niveau depuis trois ans, malgré un recul encore marqué par rapport au pic de 2021 (-15 %).

Ce rapport, qui propose une nouvelle classification des fonds thématiques pour mieux refléter l’évolution du marché, met en lumière plusieurs tendances fortes.

Un retour en force de l’investissement thématique

« L’investissement thématique est clairement de retour », résume Kenneth Lamont, Principal for Manager Research chez Morningstar.
Il souligne une dynamique sans précédent, tant par la croissance des encours que par l’élargissement des thèmes couverts.

Parmi les thématiques les plus attractives :

  • La sécurité, dopée par les tensions géopolitiques ;
  • L’intelligence artificielle et le big data, toujours moteurs des stratégies technologiques ;
  • La transition énergétique, particulièrement prisée en Europe ;
  • L’économie numérique, stimulée par la demande du reste du monde.

Malgré ce dynamisme, Lamont rappelle que la surperformance durable reste difficile et que la multiplication des stratégies très spécialisées renforce la nécessité d’une due diligence exigeante.

Une géographie du marché en pleine recomposition

Europe : toujours leader, mais en difficulté

Au 30 septembre 2025, l’Europe reste le premier marché mondial, représentant 44 % des actifs thématiques.
Mais son influence recule : pour la première fois en dix ans, sa part est passée sous les 50 %, en raison de 10 trimestres consécutifs de décollecte.

États-Unis : forte progression grâce aux ETF actifs

Les fonds thématiques domiciliés aux États-Unis ont vu leurs AUM bondir de 50 % en trois ans, atteignant désormais 23 % du marché mondial, portés par la montée en puissance des ETF actifs.

Chine et reste du monde : une ascension marquée

Le reste du monde — très largement tiré par la Chine — a gagné 8 points en trois ans, atteignant 32 % des actifs mondiaux.
Cet essor a propulsé plusieurs gestionnaires chinois dans le Top 10 mondial.

Des flux mondiaux à nouveau positifs

Après plusieurs années de recul, les flux mondiaux repartent à la hausse :

  • 55 milliards de dollars de flux nets positifs entre janvier et septembre 2025,
  • portés essentiellement par les États-Unis et la Chine,
  • alors que l’Europe poursuit son cycle de décollecte.

Il s’agira vraisemblablement de la première année de flux nets positifs depuis 2021.

ETF vs fonds actifs : un marché à deux vitesses

Les préférences régionales façonnent fortement l’offre :

  • Aux États-Unis, les ETFs dominent largement, reflétant une demande forte pour les solutions liquides et à faible coût.
  • En Europe, les fonds thématiques restent majoritairement actifs, traditionnels et plus onéreux.

Partout dans le monde, les fonds thématiques continuent d’afficher des frais plus élevés que les fonds non thématiques, malgré la concurrence croissante des ETF.

Des thèmes influencés par les politiques publiques et les transitions globales

Le rapport souligne deux tendances particulièrement structurantes :

  • Les politiques America First, qui renforcent la démondialisation et stimulent les stratégies axées sur la souveraineté.
  • La demande énergétique liée à l’essor de l’IA, qui alimente l’intérêt mondial pour les stratégies liées au nucléaire.

Un marché dynamique mais exigeant

Si les performances ponctuelles peuvent être spectaculaires, Morningstar rappelle que la probabilité de sélectionner un fonds thématique capable de survivre et de surperformer sur le long terme demeure faible.

L’essor du marché, combiné à la multiplication des stratégies de niche, impose une vigilance accrue :
clarté stratégique, transparence et due diligence sont plus essentielles que jamais.

À découvrir aussi : Malakoff Humanis et Sienna IM lancent « Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté »

Prix Green : Finance Carbone & Compensation / Finance Inclusive, Sociale & Transparence

prix green 2025

Pour l’édition 2025 du Prix Green, les candidatures ont afflué en masse — et surtout, elles ont révélé un niveau d’ambition et de diversité remarquable.
Deux thématiques, en particulier, ont généré des projets d’une grande maturité :
 Finance carbone & compensation
Finance inclusive, sociale & transparence

Toutes deux illustrent la même dynamique : une finance qui veut réparer, rééquilibrer, et rendre les modèles économiques réellement soutenables.

Et cette année, la créativité des candidats a été impressionnante.

Finance Carbone & Compensation : réinventer les garde-fous du système financier

Finance Watch – Une vision radicale et nécessaire : la prudence avant tout

Finance Watch remet les pieds dans le plat :
malgré les progrès, la finance actuelle reste incapable de mesurer correctement les risques structurels liés au financement des énergies fossiles et du chaos climatique.

Leur proposition ?
Une approche “par le risque” : relever préventivement les exigences de fonds propres pour les institutions exposées au carbone.

Un principe simple, mais puissant :
plus un acteur expose ses bilans au risque climatique, plus il doit immobiliser du capital.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce qu’elle reconnecte la finance à la réalité physique du monde.
Parce qu’elle réduit l’effet de court-termisme, ce fameux « horizon tragique ».
Et parce qu’elle redonne de la crédibilité à l’écosystème de la finance durable, dans un contexte de backlash écologique où beaucoup doutent encore de sa sincérité.

Finance Inclusive, Sociale & Transparence : remettre l’humain au centre

AG2R – Soliko : redonner une adresse à ceux qui n’en ont plus

AG2R nous rappelle que la finance durable, ce n’est pas seulement « vert », mais aussi juste.
Avec Soliko, l’assureur développe un parc de 427 logements très sociaux, destinés à des personnes :

  • exclues du marché locatif privé,
  • trop fragiles pour le logement social classique,
  • parfois en situation administrative ou sanitaire précaire.

La finance, ici, devient un levier d’inclusion.
Soliko permet à des familles et des individus vulnérables de vivre au cœur des villes, près des services essentiels.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que sans inclusion sociale, il n’y a pas de transition durable.
Parce que loger dignement, c’est le socle de toute politique écologique ambitieuse.
Parce qu’un modèle qui permet aux plus fragiles d’accéder aux centres urbains démontre une finance vraiment utile.

RDIUP – ECOOP : la révolution silencieuse des communautés d’énergie

Avec ECOOP, RDIUP propose une plateforme intelligente et inclusive pour :

  • connecter les producteurs locaux d’énergie renouvelable,
  • partager cette production au sein de communautés,
  • optimiser la consommation, le stockage et les échanges,
  • donner aux territoires une autonomie énergétique réelle.

C’est une solution technique, participative et profondément sociale, puisqu’elle rend l’énergie :
✅ locale
✅ durable
✅ collective
✅ accessible

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce qu’elle transforme le citoyen en acteur énergétique.
Parce qu’elle rapproche les territoires d’une souveraineté bas-carbone.
Parce qu’elle montre que la technologie, bien utilisée, peut renforcer la solidarité énergétique.

Une édition où le Jury devra sortir les calculettes… et les mouchoirs

Entre :

  • la refonte du capital réglementaire carbone,
  • l’accès digne au logement très social,
  • l’autonomie énergétique citoyenne…

… ces projets montrent toute l’étendue de ce qu’est aujourd’hui la vraie finance durable : une finance qui protège, qui inclut, qui anticipe, qui relie.

Pour le Jury, la délibération s’annonce… quasi impossible.
Chaque projet a sa place, son sens, son utilité.
Et c’est précisément ce qui rend ce Prix Green 2025 exceptionnel.

À lire aussi : Prix Green : Investissement à impact & ESG — Quand la finance devient un moteur de transformation réelle

La riposte éclair de Washington face à la pression chinoise sur les terres rares

Washington

La bataille mondiale autour des terres rares s’intensifie. Face aux pressions croissantes de Pékin, qui mise sur son quasi-monopole pour peser sur l’économie américaine. Washington a répliqué avec une rapidité calculée. En quelques jours, une série d’accords stratégiques a été nouée pour sécuriser l’approvisionnement en minerais critiques. Pilier indispensable de l’industrie numérique et de la transition énergétique. Le rapport de force change. Et les conséquences pourraient redessiner l’équilibre géopolitique mondial.

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

Une offensive diplomatique fulgurante pour sécuriser les terres rares

Partenariats stratégiques en série pour casser la dépendance à la Chine

Les tensions ont commencé lorsque Pékin a cherché à exploiter un point faible américain : l’absence de production domestique suffisante de terres rares. Sans ces composants essentiels, impossible d’alimenter les data centers, de produire des véhicules électriques ou de fabriquer des smartphones.

La réponse américaine ne s’est pas fait attendre. En moins de deux semaines, un accord majeur a été signé avec l’Australie. Les discussions portent sur l’exploitation de terres rares, mais aussi sur le renforcement de la coopération militaire, notamment autour des sous-marins nucléaires. Une phrase choc a rapidement circulé à Washington : “Dans un an, nous aurons tellement de terres rares que nous ne saurons même plus quoi en faire.”

Trois jours plus tard, un nouveau pas décisif est franchi avec la Malaisie. L’objectif : donner la priorité au raffinage des terres rares destinées aux États-Unis, au détriment des livraisons à destination de la Chine. Ce mouvement est suivi d’accords de même nature avec le Japon, la Thaïlande, le Vietnam et la Corée du Sud. L’ensemble forme une coalition économique capable de remodeler les routes mondiales des matières critiques.

Un encerclement économique assumé pour affaiblir Pékin

Même les investissements américains en Amérique du Sud se transforment en leviers d’influence. En Argentine, les 20 milliards injectés s’accompagnent d’une clause visant à réduire la présence chinoise dans le pays et à ouvrir l’accès aux ressources locales de terres rares.

Parallèlement, les droits de douane reviennent au cœur de la stratégie. Un tarif de 100 % est imposé sur 300 milliards d’exportations chinoises. Une mesure radicale, pensée pour peser sur Pékin tout en renforçant la position américaine à la table des négociations.

Les premiers signes de fléchissement ne tardent pas : un accord préliminaire serait déjà en discussion. L’un des gestes les plus symboliques concerne la reprise des importations de 18 milliards de dollars de soja américain, avant même une rencontre officielle entre les deux pays.

L’Europe, elle, subit la pression chinoise

Des conditions d’accès drastiques imposées aux entreprises européennes

Contrairement aux États-Unis, les entreprises européennes se retrouvent dans une position délicate. Pour importer des terres rares chinoises, elles doivent fournir des informations sensibles, telles que les schémas de fabrication, les détails des clients finaux, mais aussi les niveaux de production passés et futurs. Des données suffisamment précises pour permettre à Pékin de suivre finement l’état de santé économique du continent.

Cette asymétrie souligne la fragilité européenne face à un marché stratégique qu’elle ne contrôle pas. Pendant ce temps, Washington construit un réseau d’alliances solides, capable de réduire drastiquement la dépendance américaine.

Une stratégie gagnante sur les plans économique et politique

Des caisses renflouées et une dynamique favorable sur l’inflation

La politique de droits de douane produit un double effet. Pendant les phases de négociation, elle génère des recettes colossales. Rien que pour le mois d’octobre, ces taxes ont rapporté 32 milliards, une somme record. À titre de comparaison, l’année précédente n’avait rapporté que 7 milliards sur la même période.

Une fois l’accord signé, la suppression de ces droits permet d’atténuer l’inflation intérieure. Cet élément est crucial pour encourager la Réserve fédérale à réduire ses taux, une décision très attendue par les marchés et les ménages américains.

La stratégie s’avère donc gagnante sur tous les fronts : diplomatique, économique et géopolitique.

À lire aussi : Prix green Finance

Sources

Accord États-Unis – Australie (octobre 2025)

Accord États-Unis – Japon (octobre 2025)

Malakoff Humanis et Sienna IM lancent « Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté »

Malakoff Humanis et Sienna IM

Sienna IM et Malakoff Humanis lancent le fonds hybride Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté, destiné à financer les entreprises stratégiques pour la défense et l’autonomie européenne. Aligné avec la loi Industrie Verte, il combine actifs cotés et non cotés, intègre des critères ESG exigeants et enrichit l’offre d’épargne responsable.

Un nouveau fonds hybride qui renforce l’offre “Souveraineté européenne et Défense” de Sienna IM et étoffe les supports responsables proposés par Malakoff Humanis.

Paris, 24 novembre 2025 – Sienna Investment Managers (Sienna IM) et Malakoff Humanis unissent leurs expertises pour enrichir l’éventail de supports disponibles dans les plans d’épargne retraite collectifs (PERO et PERECO).
Ensemble, ils lancent Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté¹, un fonds hybride aligné sur les exigences de la loi Industrie Verte.

Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques croissantes, ce FCPE vise à financer des entreprises essentielles à la souveraineté européenne, en particulier dans les domaines de la défense, de la sécurité et de l’autonomie énergétique.

Un fonds conçu pour la loi Industrie Verte et tourné vers les actifs de long terme

Porté par l’obligation d’intégrer une part d’actifs non cotés dans la gestion pilotée de long terme, Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté prévoit une allocation cible de :

  • 85 % d’actifs cotés,
  • 15 % d’actifs non cotés,

principalement sur des classes d’actifs actions.

Le fonds propose une diversification structurée autour de 7 thématiques clés liées à la souveraineté européenne :

  1. Innovation technologique
  2. Indépendance énergétique
  3. Défense (aéronautique et spatial inclus)
  4. Sécurité alimentaire
  5. Financement de l’économie réelle
  6. Autonomie industrielle
  7. Indépendance des actifs stratégiques (télécoms, santé…)

Classé Article 8² selon le règlement SFDR³, ce fonds s’appuie sur une démarche extra-financière exigeante fondée sur des critères ESG rigoureux.

Un pilier supplémentaire dans l’offre Souveraineté & Défense de Sienna IM

Ce nouveau fonds vient compléter une offre qui s’est consolidée tout au long de l’année 2025 autour de la thématique de la souveraineté européenne.
Elle comprend désormais :

  • Sienna Actions Euro Souveraineté¹,
  • une stratégie de dette privée destinée aux sous-traitants des grands groupes industriels de la défense, déjà dotée de 270 M€ d’engagements sécurisés.

Une disponibilité élargie dans les dispositifs d’épargne retraite de Malakoff Humanis

Le fonds est accessible dans les solutions d’épargne retraite collective de Malakoff Humanis Épargne :

  • Assurance retraite collective (PERO),
  • Épargne salariale à vocation retraite (PERECO).

Il peut être souscrit en gestion libre comme en gestion pilotée.
Des offres PERO sur-mesure sont également proposées aux grandes entreprises.

Ce lancement s’inscrit dans la continuité des initiatives responsables déjà coconstruites avec Sienne IM :
– un fonds de dette privée à impact social (mai 2022)⁴,
– un fonds dédié à la biodiversité (décembre 2024)⁵.

Ils déclarent

Xavier Collot, Managing Director – Actifs cotés et hybrides, Sienna IM

« Précurseurs dès 2023 dans la démocratisation des actifs privés grâce aux fonds hybrides, nous souhaitons offrir aux employeurs et salariés de Malakoff Humanis la possibilité d’investir différemment : avec plus de sens, plus d’impact et plus de diversification.
Financer les industriels stratégiques est aujourd’hui une nécessité absolue… et une véritable opportunité pour bâtir une Europe plus résiliente, compétitive et innovante. »

Olivier Della Santina, Directeur de marché Épargne, Malakoff Humanis

« Avec Malakoff Humanis Epargne, notre ambition est de proposer des solutions responsables et cohérentes entre PER Collectif et PER Obligatoire.
Le FCPE Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté permet aux salariés d’agir concrètement pour la souveraineté européenne, quel que soit le dispositif d’épargne accessible dans leur entreprise. Ce lancement confirme notre volonté de devenir la référence paritaire de l’épargne retraite responsable. »

À lire aussi : Prix Green : une créativité impressionnante dans la thématique Data & Technologie Responsable

TotalEnergies : la naissance d’un nouveau géant européen de l’énergie

TotalEnergies

Ces derniers mois, les médias traditionnels n’ont pas manqué de critiquer TotalEnergies, souvent sur fond de polémiques autour des énergies fossiles. Mais derrière cette exposition médiatique, l’entreprise française signe aujourd’hui une avancée majeure qui pourrait redéfinir le paysage énergétique européen. Avec l’acquisition de 50 % d’une plateforme électrique flexible tchèque pour 5,1 milliards d’euros, TotalEnergies franchit un nouveau cap stratégique, consolidant son rôle de leader énergétique tout en se positionnant comme un acteur incontournable de la transition bas carbone.

Un pas décisif dans l’énergie flexible européenne

TotalEnergies, premier acteur industriel français avec un chiffre d’affaires de près de 206 milliards d’euros en 2024, renforce sa présence sur le marché électrique européen. La transaction concerne une coentreprise avec EPH (Energetický a průmyslový holding), un groupe tchèque devenu un pilier de l’énergie en Europe centrale et occidentale. Le portefeuille acquis comprend des centrales à gaz, à biomasse et des batteries, représentant une capacité brute de plus de 14 GW et une production nette estimée à 15 TWh par an, avec un objectif ambitieux de 20 TWh d’ici 2030.

La genèse et l’essor d’EPH

Fondé en 2009, EPH s’est rapidement imposé comme un acteur majeur grâce à des acquisitions stratégiques ciblant des actifs thermiques sous-performants ou en transition. De la reprise de Slovak Gas en 2013 aux centrales d’EDF, E.ON, Enel, RWE et Vattenfall, le groupe a su consolider son portefeuille dans plusieurs pays européens. Cette approche offensive repose sur l’achat d’actifs souvent vendus à bas prix, mais dont la valorisation s’intègre dans une stratégie industrielle à long terme. Aujourd’hui, EPH détient des infrastructures critiques de cogénération, de gaz, de charbon et de transport de gaz, faisant de lui un partenaire stratégique de choix pour TotalEnergies.

Une transaction stratégique et innovante

L’opération s’est déroulée sous la forme d’un échange d’actions : 95,4 millions de titres TotalEnergies ont été émis, valorisant les actifs d’EPH à 10,6 milliards d’euros. Ce mécanisme rend la transaction immédiatement relutive pour les actionnaires du groupe français et transforme EPH en l’un de ses principaux actionnaires, avec environ 4,1 % du capital. L’alliance dépasse le simple partenariat financier : elle traduit une convergence stratégique solide et durable entre les deux entreprises.

La flexibilité au cœur de la stratégie énergétique

La véritable valeur de cette acquisition réside dans la flexibilité des actifs acquis. Les centrales à gaz, à biomasse et les batteries sont capables d’ajuster leur production à la minute, un atout essentiel pour compenser l’intermittence des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien. TotalEnergies ne se limite pas à produire de l’électricité bas carbone : elle construit un écosystème complet, où les renouvelables fournissent la base et les centrales flexibles assurent la stabilité et la fiabilité du réseau.

Un portefeuille européen diversifié

Les installations sont réparties sur plusieurs pays stratégiques : l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la France. Cette localisation permet à TotalEnergies de relier efficacement les terminaux méthaniers, les réseaux électriques et les marchés voisins. La coentreprise vise à exploiter 14 GW de puissance installée, avec des projets supplémentaires en développement, consolidant la capacité de l’Europe à disposer d’une électricité stable et pilotable face aux variations de la demande et aux aléas climatiques.

Une synergie avec le gaz naturel liquéfié

L’acquisition renforce également l’intégration entre les activités GNL de TotalEnergies et la production électrique. Déjà leader européen de l’approvisionnement en gaz et numéro trois mondial, TotalEnergies peut désormais utiliser jusqu’à 2 millions de tonnes de GNL par an pour alimenter ses nouvelles centrales. Cette complémentarité crée une chaîne de valeur complète : du gaz aux électrons, du trading à la distribution finale, maximisant les marges à chaque étape et optimisant l’exploitation des infrastructures existantes.

Un signal fort pour le marché et les partenaires

Au-delà des chiffres, ce partenariat envoie un message clair : TotalEnergies entend devenir un acteur intégré de l’énergie, capable de maîtriser l’ensemble de la chaîne, du combustible à l’électricité distribuée au client final. Daniel Křetínský, patron d’EPH, confirme sa volonté de rester actionnaire sur le long terme, misant sur la portée internationale de TotalEnergies pour étendre l’influence du groupe tchèque hors Union européenne.

Vers une consolidation européenne de l’énergie

Si tout se déroule selon le calendrier prévu, la transaction sera finalisée d’ici mi-2026, après validation réglementaire et consultation du personnel. Cette opération marque la naissance d’un nouveau géant européen de l’énergie, piloté conjointement par TotalEnergies et EPH, et pourrait redéfinir la manière dont l’Europe construit un mix énergétique à la fois bas carbone, flexible et fiable.

À lire aussi : Prix Green Finance

Prix Green : une créativité impressionnante dans la thématique Data & Technologie Responsable

prix green 2025

Prix Green Finance 2025 : Une vague exceptionnelle de candidatures… et une créativité impressionnante dans la thématique Data & Technologie Responsable

Pour cette édition 2025, le Prix Green Finance a reçu un volume exceptionnel de dossiers, et surtout des projets d’une qualité remarquable.
La thématique Data & Technologie Responsable a particulièrement brillé : diversité, innovation, profondeur stratégique… les candidats ont redoublé de créativité pour mettre la donnée, la tech et la finance au service du climat et de la durabilité.

Green Finance vous propose aujourd’hui un focus sur quelques projets emblématiques — tous différents, tous pertinents pour accélérer la transition, et tous capables de devenir des piliers d’une finance vraiment durable.

Et inutile de le cacher : le Jury aura du mal à trancher. Très, très mal.

AG2R – ALM Innovation : Quand la data rencontre l’impact

Avec ALM Innovation, AG2R met en place un modèle d’investissement qui combine :

  • intentionnalité,
  • additionalité,
  • mesurabilité,

… soit les trois piliers d’un investissement à impact sérieux.

Ce dispositif crée un pont intelligent entre analyse financière, data stratégique et collaboration avec des start-ups capables de transformer les pratiques internes du groupe.
Une manière concrète de faire entrer l’innovation responsable dans les usages, tout en soutenant des solutions utiles aux clients.

Une très belle idée pour le Green : soutenir les start-ups qui peuvent changer les pratiques d’un assureur, c’est accélérer l’impact à grande échelle.

AVVENE – L’hydraulique et le climat par la nature

AVVENE développe des solutions fondées sur la nature pour :

  • gérer durablement les eaux pluviales,
  • réduire les risques d’inondation,
  • renforcer la résilience des territoires,
  • anticiper les impacts du climat.

C’est de la technologie responsable au sens le plus pur, mêlant data hydrologique, ingénierie climatique et solutions naturelles.

Un projet Green qui relie données, climat et infrastructures en réconciliant le numérique et l’écosystème naturel.

Positive Impact Technologies – Funder : connecter l’impact, à grande vitesse

Funder est une plateforme digitale de nouvelle génération, conçue pour :

  • faciliter les mises en relation investisseurs–projets à impact,
  • s’appuyer sur des données protégées et des algorithmes de matching,
  • combler une partie du gigantesque « impact investment gap » mondial.

En quelques minutes seulement, l’outil permet de créer des connexions qualifiées au sein de réseaux ciblés — un besoin crucial dans un marché fragmenté.

Une solution qui répond à un enjeu majeur : fluidifier la rencontre entre l’impact et les capitaux, grâce à la data et au digital sécurisé.

EDHEC Venture – Scientific Climate Ratings : la data climatique au service du risque

Scientific Climate Ratings s’appuie sur :

  • des données géospatiales,
  • des modèles propriétaires,
  • et l’écosystème de recherche en finance climatique de l’EDHEC.

Objectif : évaluer la matérialité financière des risques climatiques (physiques et transition) pour plus de 6 000 infrastructures, et bientôt plus de 5 000 entreprises cotées.
Des analyses projetées à 2035 et 2050, intégrées aux valorisations.

Une approche essentielle : mettre les risques climatiques au centre des décisions financières grâce à des indicateurs puissants et scientifiquement fondés.

Un Jury qui n’a pas fini de transpirer

Avec des projets aussi différents qu’ambitieux, couvrant un spectre allant de la résilience climatique à la finance d’impact automatisée, en passant par la modélisation scientifique, il est clair que la thématique Data & Technologie Responsable a inspiré des candidats extrêmement solides.

Le Jury devra départager :

  • des visions long terme,
  • des technologies pionnières,
  • et des approches profondément alignées avec la finance durable.

Une seule certitude : la délibération va être intense.
Et c’est une excellente nouvelle pour la transition.

À découvrir aussi : Prix Green : Finance Carbone & Compensation / Finance Inclusive, Sociale & Transparence

Prix Green : Investissement à impact & ESG — Quand la finance devient un moteur de transformation réelle

prix green 2025

Cette année, le Prix Green 2025 a été littéralement submergé de candidatures — et au-delà du volume, c’est la richesse et la maturité des projets qui ont impressionné.
Sur la thématique Investissement à impact & ESG, les propositions sont d’une diversité remarquable : nouveaux modèles de notation carbone, fonds alignés sur l’Accord de Paris, investissement citoyen, infrastructures durables dans les pays émergents, projets africains massifs, et même neurosciences appliquées au leadership durable.

Green Finance met en lumière un aperçu de ces initiatives fortes, toutes différentes mais unies par un même moteur : l’impact concret.

Axylia – Le Score Carbone : quand la rentabilité rencontre enfin la réalité climatique

Axylia propose un outil simple, puissant et redoutablement logique :
convertir les émissions CO₂ (Scopes 1, 2, 3) d’une entreprise en euros, selon le coût carbone du GIEC.

En rapportant cette facture à l’EBITDA, on obtient un indicateur étonnamment clair :
le risque carbone réel.
Note de A à F, transparence garantie, trajectoire 2030 intégrée.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que cela remet la finance face à ses responsabilités.
Parce que la matérialité climatique n’est plus théorique, mais comptable.
Parce qu’un dirigeant comprend très vite un ratio exprimé… en euros.

Dorval AM – Donner de la valeur à vos valeurs : le climat au cœur du portefeuille

Dorval European Climate Initiative (Article 9 SFDR) investit dans les entreprises qui créent des solutions environnementales.
Un fonds doublement labellisé ISR et Greenfin, une rareté.
Et surtout, un engagement concret :
-> 10% des revenus reversés à des associations environnementales.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que l’impact ne s’arrête pas au portefeuille : il irrigue la société civile.
Parce qu’aligner performance et Accord de Paris, c’est exactement ce qu’on attend d’un fonds climatique.
Parce que c’est un modèle d’inclusion et de redistribution positive.

Énergie Partagée – L’investissement citoyen, moteur des futures énergies renouvelables

Pionnier depuis ses débuts, Énergie Partagée Investissement finance les projets d’énergie renouvelable citoyens.
Le modèle est simple :

  • l’épargne vient des citoyens ;
  • l’investissement va aux projets locaux ;
  • l’énergie profite au territoire.

Aujourd’hui, l’organisation veut aller plus loin avec de nouvelles offres de financement innovantes adaptées à l’évolution des besoins.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que la transition énergétique n’avancera pas sans implication citoyenne.
Parce que les projets locaux sont durablement ancrés dans les territoires.
Parce qu’un fonds qui évolue avec les besoins du terrain crée un impact réel et durable.

Infra & Energy – L’impact dans les pays émergents : infrastructures essentielles + rigueur ESG

Un fonds (Article 9 SFDR), dédié aux projets d’infrastructures essentielles en :

  • Afrique
  • Amérique latine
  • Asie

Avec une démarche rigoureuse d’intégration ESG et un fort potentiel d’impact social et environnemental.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que 90% de la croissance démographique et énergétique mondiale vient des pays émergents.
Parce qu’investir dans l’infrastructure durable, c’est investir dans la stabilité.
Parce que les critères ESG doivent être globaux, pas seulement européens.

UFP – Projet PIVO : 500 millions USD pour verdir l’Afrique de l’Ouest

Le projet PIVO vise à :

  • attirer 500 M$ d’investissements verts, sociaux et durables (GSS),
  • réduire massivement les émissions,
  • former et sensibiliser 20 millions de citoyens et professionnels en 5 ans.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que le changement d’échelle est indispensable : l’Afrique a besoin de financements massifs.
Parce que sensibiliser des millions de personnes crée une culture verte durable.
Parce que l’impact social et environnemental y est exponentiel.

Weissdorn SAS – Neurosciences & leadership durable : l’impact humain avant tout

Weissdorn s’attaque à un enjeu trop souvent ignoré :
la crise de la santé mentale dans le secteur hospitalier, le burn-out et la perte de talents.

Leur approche :
-> former les leaders à transformer émotions, paradoxes et vulnérabilités en leviers stratégiques.
Un mélange unique de neurosciences et de GRH durable pour construire une performance… soutenable humainement.

Pourquoi c’est une bonne idée ?
Parce que le capital humain est un pilier du développement durable.
Parce qu’un hôpital n’est durable que si ceux qui le font vivre peuvent tenir dans le temps.
Parce qu’intégrer la psychologie dans l’ESG est une révolution nécessaire.

Une seule thématique, mais un monde entier d’idées brillantes

Entre :

  • la tarification carbone réaliste,
  • le financement climat de demain,
  • les communautés citoyennes d’énergie,
  • l’impact dans les pays émergents,
  • les transformations sociétales massives,
  • et même l’ESG appliqué au leadership…

La thématique Investissement à impact & ESG a offert un panorama exceptionnel.

Le Jury devra trancher entre des projets visionnaires, concrets, structurels ou profondément humains.

Un choix presque cruel :
c’est la preuve que la finance durable n’a jamais été aussi vivante.

Prix Green 2025 : Le monde que nous avons vu naître dans les pitchs

prix green 2025

Cette année, le Prix Green 2025 n’a pas seulement reçu des dossiers

Le Prix Green 2025 a reçu des fragments d’avenir.
Des éclats de possibles.
Des morceaux de monde que chacun des candidats, à sa manière, tente déjà de bâtir.

À mesure que les pitchs défilaient, quelque chose d’inattendu est apparu :
non pas un ensemble d’idées séparées…
mais un seul monde, cohérent, vibrant, presque palpable.
Un monde que nous aurions pu toucher du bout des doigts — un monde né de leur imagination, de leur volonté, de leur urgence à réparer.

Et si nous vous racontions ce monde-là ?

Dans ce monde… chacun a enfin une place

Dans ce monde, nul n’est trop fragile pour vivre au cœur de la ville.
Les portes ne se ferment plus devant une situation administrative compliquée ou une santé chancelante.
Les quartiers ne rejettent plus ceux qui ont trébuché en chemin.
Les logements deviennent des refuges, des tremplins, des points d’ancrage.
La ville, repensée, respire la solidarité.

Dans ce monde… la finance encourage les idées qui réparent

Ici, les grandes organisations n’attendent plus d’être poussées.
Elles tendent la main aux innovateurs, à ceux qui inventent des solutions, petites ou gigantesques.
Elles investissent avec intention, avec courage, avec humilité.
Chaque euro déposé devient une promesse, un engagement, une graine de transformation.

Dans ce monde… l’eau n’effraie plus

Les pluies ne sont plus des menaces.
Les villes ont appris à se comporter comme des forêts : elles absorbent, filtrent, apaisent.
Les tempêtes se heurtent à l’intelligence des sols et à la douceur des solutions inspirées du vivant.
La nature n’est plus un obstacle : elle est un modèle.

Dans ce monde… le carbone a enfin un prix

Les émissions, autrefois invisibles, deviennent des chiffres lisibles.
Le vrai coût du CO₂ se dévoile.
La rentabilité ne s’évalue plus sans sa négociation silencieuse avec le climat.
La transparence éclaire les bilans comme une lumière neuve, douce et implacable.

Dans ce monde… l’épargne nourrit les solutions

L’argent, lui aussi, se réinvente.
Il va vers ceux qui construisent, pas vers ceux qui détruisent.
Les fonds s’alignent sur le climat, soutiennent des entreprises courageuses, redistribuent une partie de leurs gains pour réparer les paysages et les esprits.
L’investissement devient un acte de soin.

Dans ce monde… l’énergie appartient aux citoyens

Les villages, les hameaux, les quartiers deviennent producteurs.
Ils captent le soleil, le vent, parfois même la rivière.
Ils stockent, échangent, partagent.
Et dans le murmure des câbles et l’éclat des toitures solaires, l’autonomie renaît, simple et joyeuse.

Dans ce monde… la science lit l’avenir avec précision

On ne prend plus de décisions à l’aveugle.
Les risques climatiques sont modélisés, cartographiés, évalués.
Les infrastructures vulnérables sont renforcées.
Les entreprises comprennent ce que 2035 ou 2050 leur réservent, et s’adaptent avant que le vent ne tourne.

Dans ce monde… les pays émergents ne sont plus en marge

Les infrastructures y sont pensées avec exigence.
Les critères ESG ne s’arrêtent pas aux frontières européennes.
Les routes, les réseaux, les centrales, les hôpitaux deviennent des outils de dignité.
L’impact y grandit plus vite que nulle part ailleurs.

Dans ce monde… l’Afrique de l’Ouest devient un laboratoire d’espoir

Un demi-milliard de dollars d’investissements verts irriguent les territoires.
Les citoyens se forment, s’informent, s’engagent.
Les pratiques durables deviennent un mouvement, une évidence, une fierté.
Le climat, ici, n’est plus seulement un enjeu : c’est une renaissance.

Dans ce monde… la santé mentale n’est plus sacrifiée

Les hôpitaux apprennent à prendre soin de leurs soignants.
Les leaders comprennent les émotions, les vulnérabilités, les tensions.
Les neurosciences deviennent des alliées.
La performance devient humaine avant d’être technique.

Dans ce monde… la finance cesse d’alimenter les flammes

Les fonds propres augmentent lorsque le risque climatique augmente.
Les marchés deviennent prudents, lucides.
Les énergies fossiles cessent d’être subventionnées par l’aveuglement comptable.
Ce monde-là ne marche plus vers l’abîme.

Ce monde… est né de leurs pitchs

Un monde où la ville accueille.
Où l’innovation se partage.
Où l’eau est apprivoisée.
Où le carbone est compté.
Où l’épargne construit.
Où l’énergie circule.
Où la science éclaire.
Où les territoires émergent.
Où les esprits guérissent.
Où la finance protège.

Un monde complet. Cohérent. Vibrant.
Un monde rêvé — mais pas irréalisable.

Car tout ce que vous venez de lire existe déjà…
en germe, dans les projets de la short-list du Prix Green 2025.

Et si demain ressemblait un peu à cela,
ce serait aussi grâce à eux.

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COP30 : la France s’engage pour une information climatique fiable et transparente

COP30

COP30 : face à la multiplication des fausses informations et de la désinformation sur le climat, la France renforce son engagement international. Pour garantir la fiabilité et la transparence des données climatiques. À l’occasion de la COP30, elle rejoint la Déclaration sur l’intégrité de l’information sur les changements climatiques, adoptée par douze États. Cette initiative vise à mobiliser la communauté internationale, la société civile et le secteur privé autour d’un objectif commun. Faire de l’information sur le climat un bien public accessible, indépendant et fondé sur la science.

La déclaration sur l’intégrité de l’information : un tournant politique majeur

La Déclaration sur l’intégrité de l’information invite les gouvernements à mettre en place des cadres législatifs respectueux des droits humains. Garantissant la fiabilité des informations diffusées sur le climat. Elle insiste sur la protection des journalistes et chercheurs, sur l’ouverture des données climatiques. Et sur le financement d’études visant à comprendre et combattre la désinformation, notamment dans les pays du Sud. Par ailleurs, elle responsabilise les plateformes numériques et encourage le renforcement de l’éducation au climat pour tous les citoyens.

Cette démarche s’inscrit dans la dynamique initiée par l’Initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique. Lancée en 2024 par le Brésil avec le soutien de l’UNESCO et de l’ONU. Pour la première fois, l’intégrité de l’information est inscrite dans l’Agenda d’Action de la COP30. Et intégrée aux Dialogues ACE 2025, soulignant le rôle central d’une information fiable pour l’action climatique globale. Un fonds administré par l’UNESCO, doté de 10 à 15 millions de dollars. Financera des ONG et organisations indépendantes afin de produire des enquêtes. Contenus multimédias et campagnes de sensibilisation sur l’intégrité de l’information liée au climat.

La France : un engagement continu pour une information fiable et indépendante

La France a été parmi les premiers États à rejoindre l’initiative mondiale. Et entend poursuivre son soutien aux journalistes engagés à travers des structures comme Reporters Sans Frontières et l’IFPIM. Qui soutient déjà plus de cent médias dans trente pays. Le pays se positionne comme un leader mondial dans la promotion de l’intégrité de l’information. De la transparence et du rôle de la science dans la société.

La signature d’une déclaration commune entre les présidents Emmanuel Macron et Luiz Inácio Lula da Silva. Le 5 juin 2025, lors de la visite d’État du président brésilien à Paris, a renforcé cette position. La France a également initié la Déclaration de Paris sur l’action multilatérale pour l’intégrité de l’information et les médias indépendants. Adoptée le 29 octobre 2025 lors de la Conférence internationale sur l’intégrité de l’information. Cette initiative a rassemblé 31 représentants d’États et organisations internationales autour d’un engagement commun. Faire de l’information indépendante et fiable un bien public universel.

Des actions concrètes pour former et protéger les journalistes

La France s’investit activement pour former et accompagner les professionnels de l’information afin de lutter contre la désinformation climatique. Selon Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, plus de 2 000 journalistes ont déjà bénéficié de formations dans le monde entier. Des hubs ont été créés à Paris et Bucarest pour accueillir une centaine de journalistes en exil et leur offrir un cadre sécurisé pour exercer leur métier. Cette approche vise à garantir un espace informationnel intègre et à diffuser une culture de la vérification et de l’analyse scientifique dans les médias.

Monique Barbut, ministre de la Transition écologique, souligne quant à elle que la mobilisation citoyenne ne peut réussir que si elle repose sur une information fiable et scientifique. Ces initiatives renforcent l’action collective et la confiance dans les décisions prises pour la transition écologique.

Vers une mobilisation internationale coordonnée

En rejoignant la Déclaration sur l’intégrité de l’information, la France appelle l’ensemble de la communauté internationale, les organisations civiles et le secteur privé à unir leurs forces. L’objectif est de créer un écosystème mondial où l’information sur le climat est accessible, transparente et fiable, garantissant que les décisions politiques et les actions collectives soient fondées sur des données scientifiques rigoureuses. Cette mobilisation coordonnée est considérée comme essentielle pour lutter contre la désinformation, protéger la démocratie et accélérer les solutions face aux défis climatiques mondiaux.

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SNCF et agences de l’eau

sncf energie

Le groupe SNCF et les six agences de l’eau françaises ont récemment officialisé un partenariat national inédit visant à renforcer la protection de l’eau, la reconquête de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique sur l’ensemble des infrastructures ferroviaires. Présenté au Salon des maires et des collectivités locales, ce contrat, signé par Muriel Signouret, directrice de la RSE du groupe SNCF, et par les dirigeants des agences de l’eau, marque une étape majeure dans l’intégration des enjeux environnementaux au cœur de la stratégie industrielle et opérationnelle de la SNCF. L’objectif : allier performance ferroviaire et responsabilité écologique, à travers des actions concrètes, mesurables et coordonnées sur tout le territoire national.

Une stratégie nationale structurée autour de la gestion durable de l’eau

Le partenariat repose sur un cadre commun pour déployer une politique cohérente et efficace en matière de gestion de l’eau et de préservation de la biodiversité. Il se traduit par des objectifs précis. Notamment : réduire de 10 % la consommation d’eau sur les 100 sites les plus consommateurs d’ici 2030, moderniser les systèmes d’assainissement de 250 gares et 60 sites ferroviaires, réaliser un diagnostic ou aménager 868 ouvrages hydrauliques. Et réduire l’usage des produits phytosanitaires de synthèse grâce à des alternatives plus durables. Ces engagements visent à renforcer la résilience des infrastructures ferroviaires face aux aléas climatiques. Et à améliorer la performance environnementale globale de la SNCF.

Sobriété hydrique et utilisation optimisée des ressources

La première série d’actions s’attache à limiter les prélèvements d’eau sur les sites ferroviaires. Notamment pour le lavage du matériel, l’arrosage des espaces verts et les opérations de maintenance. La mise en place de systèmes de récupération et de réutilisation des eaux pluviales permet de réduire la dépendance à l’eau potable. Conformément aux recommandations du Plan Eau national. Cette approche contribue à sécuriser l’approvisionnement en eau en période de sécheresse et à réduire l’empreinte écologique des installations ferroviaires.

Gestion des eaux pluviales et restauration écologique

Pour compléter la sobriété hydrique, le partenariat met l’accent sur la gestion à la source des eaux de pluie. La désimperméabilisation des sols et la création de noues végétalisées, fossés filtrants ou bassins d’infiltration permettent de limiter le ruissellement et de prévenir les pollutions. Parallèlement, la restauration écologique des emprises ferroviaires. Et de leurs abords vise à recréer des habitats naturels, notamment dans les zones humides et le long des cours d’eau. Ces actions favorisent la biodiversité locale, améliorent la filtration naturelle de l’eau et participent à la continuité écologique des territoires.

Réduction de l’usage des produits chimiques et entretien écologique

La SNCF poursuit également la généralisation de techniques alternatives au désherbage chimique. Telles que le désherbage mécanique, la fauche raisonnée ou l’enherbement maîtrisé. Ces pratiques permettent de limiter l’usage de produits phytosanitaires sur les zones non circulées. Contribuant à la préservation de la santé des sols et des écosystèmes. Les sites ferroviaires bénéficient en parallèle de diagnostics complets de leurs systèmes d’assainissement. Dans le cadre du programme national CEPIA, pour moderniser les réseaux et prévenir les rejets polluants.

Une gouvernance et un financement partagés

La mise en œuvre du partenariat repose sur une gouvernance conjointe entre la direction RSE de la SNCF. Et l’agence de l’eau Seine-Normandie, au nom des six agences. Un comité national assure le suivi annuel des projets, évalue les résultats et mutualise les retours d’expérience. Les financements sont modulés en fonction des types de projets. Jusqu’à 60 % pour les études et diagnostics, 40 % pour les travaux de réduction de pollutions ou d’économie d’eau. 70 % pour les opérations fondées sur la nature et 80 % pour la formation et la sensibilisation. Cette approche garantit une allocation efficace des ressources tout en maximisant l’impact environnemental des actions.

Des projets pilotes déjà prometteurs sur le terrain

Avant même la signature du contrat, SNCF et agences de l’eau avaient lancé plusieurs initiatives concrètes sur différents territoires. En Seine-Normandie, des diagnostics des consommations d’eau dans 258 gares ont permis d’identifier les marges de sobriété. Et de hiérarchiser les investissements futurs. Des travaux ont été réalisés pour améliorer la continuité écologique de 241 ouvrages ferroviaires et réduire les rejets polluants. À Migennes, la modernisation du réseau d’assainissement a permis de séparer les eaux pluviales des eaux usées, protégeant ainsi la rivière Yonne. À Tergnier, la rétention et l’infiltration des eaux pluviales sur site ont été mises en place. Pour limiter le ruissellement et la pollution. Pour Limeil-Brévannes, la végétalisation raisonnée a réduit l’usage de 4 kg de produits phytosanitaires par an.

Des initiatives remarquables dans le Grand Est et l’Adour-Garonne

Dans la région Rhin-Meuse, plusieurs gares et sites industriels ont été reperméabilisés pour restaurer la continuité écologique des cours d’eau et protéger la qualité de l’eau. À Metz-Sablon, une nouvelle station de traitement physico-chimique des eaux industrielles permet de maîtriser les rejets et de moderniser les infrastructures. En Adour-Garonne, des travaux sur la Clidane et la Garonne ont rétabli la circulation naturelle des poissons et amélioré la qualité des habitats aquatiques.

Sensibilisation et formation : impliquer les équipes et le public

La réussite du partenariat dépend également de la formation et de la sensibilisation des agents, prestataires et partenaires. Des modules dédiés à la gestion intégrée de l’eau, à la prévention des pollutions et à l’entretien écologique sont développés pour diffuser une culture commune de la durabilité. Le grand public est également impliqué à travers des initiatives comme l’exposition photographique “L’eau, source de vies”, déployée dans plusieurs gares françaises pour sensibiliser aux enjeux de l’eau et de la biodiversité.

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