Le secteur économique mesure son empreinte environnementale de différentes manières, en utilisant des outils et des indicateurs spécifiques.
Voici les principales méthodes couramment utilisées pour évaluer l’empreinte environnementale d’un secteur et l’avis d’un expert.
Les principales méthodes pour mesurer l’empreinte environnementale
Analyse du cycle de vie (ACV) :
L’ACV est une méthode d’évaluation complète qui examine les impacts environnementaux d’un produit, d’un processus ou d’un service tout au long de son cycle de vie, de la production à l’élimination. Elle prend en compte les ressources utilisées, les émissions, les déchets générés et d’autres facteurs environnementaux pertinents.
Bilan carbone :
Le bilan carbone, également connu sous le nom d’inventaire des émissions de gaz à effet de serre (GES), mesure les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre résultant des activités d’une entreprise ou d’un secteur. Il permet d’évaluer la contribution au changement climatique et de mettre en évidence les domaines où des réductions d’émissions peuvent être réalisées.
Analyse de l’empreinte hydrique :
L’empreinte hydrique mesure la quantité d’eau consommée directement ou indirectement par une activité ou un produit. Elle prend en compte l’eau utilisée dans la production, l’approvisionnement en matières premières et l’élimination des déchets. Cela permet d’évaluer l’impact sur les ressources en eau et d’identifier les opportunités d’optimisation de l’utilisation de l’eau.
Analyse de l’empreinte écologique :
L’empreinte écologique mesure la pression exercée par une activité humaine sur les ressources naturelles et les écosystèmes. Elle évalue la superficie de terres et d’eau nécessaires pour soutenir les activités d’une entreprise ou d’un secteur donné, en tenant compte de la consommation de ressources et de la capacité de régénération des écosystèmes.
Évaluation des performances environnementales :
Les entreprises et les secteurs peuvent également évaluer leurs performances environnementales en utilisant des indicateurs spécifiques tels que la consommation d’énergie, les émissions de polluants atmosphériques, la gestion des déchets, l’utilisation de matières premières durables, etc. Ces indicateurs permettent de suivre les progrès réalisés dans la réduction de l’empreinte environnementale au fil du temps.
Il est important de noter que ces méthodes d’évaluation peuvent varier en fonction du secteur économique et des objectifs spécifiques de l’analyse. Certaines entreprises ou secteurs peuvent également adopter des cadres de reporting environnemental spécifiques, tels que les lignes directrices du Global Reporting Initiative (GRI) ou les recommandations du Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD), pour mesurer et communiquer leur empreinte environnementale de manière transparente.
La Parole de l’expert
En effet, nous retrouvons dans un article du mois de mai 2023 par Pictet Asset Management que la lutte contre le réchauffement climatique représente seulement une partie des enjeux environnementaux actuels. Ces derniers doivent aussi intégrer la préservation de l’eau, de la biodiversité et le contrôle de la pollution.
L’empreinte carbone est un indicateur clé pour mesurer l’impact environnemental
L’empreinte carbone mesure les émissions de gaz à effet de serre – ou dioxyde de carbone (CO2). Elle peut être mesurée à l’échelle d’un territoire, d’une entreprise (à raison de son activité) ou d’une personne (du fait de son mode de vie). Cet indicateur clé évalue les modes de production et d’importation des biens. Si l’empreinte carbone est la mesure la plus utilisée dans le monde, elle s’avère insuffisante à évaluer l’ensemble des dégâts de l’activité humaine sur l’environnement : l
. En effet, la comptabilité carbone ne tient pas compte de la production de déchets, ni de la pollution des eaux et des sols. Par exemple, pour mesurer l’empreinte écologique d’une voiture, il conviendrait de prendre en compte son cycle de vie entier. Il est question de la production des composants, de l’assemblage, de son utilisation puis de son recyclage.
D’après les estimations provisoires du ministère de la Transition écologique et solidaire à fin 2022, l’empreinte carbone des Français est de 8,9 tonnes de CO2 par habitant en 2021. L’importation est le facteur le plus influent : il représente 51% de ces émissions. Les Accords de Paris de 2015 invitent à ramener le rejet de CO2 par habitant à 1 à 2 tonnes.
L’union européenne met en place un référentiel pour classifier les activités économiques
L’Union européenne s’implique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a mis en place un « pacte vert pour l’Europe », en 2019. Le but de ce pacte est de faire de l’Europe le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050. Cela passe par la réduction des émissions carbone. Une « taxonomie verte » a été adoptée en 2020. Elle classifie 90 activités économiques selon leur impact sur l’environnement. Le but est d’orienter les investisseurs vers les activités dites « vertes » ou durables. La taxonomie verte liste 6 objectifs phares. La contribution à la réalisation de l’un de ces objectifs en particulier rend une entreprise éligible à la taxonomie verte.
La taxonomie verte impose aux entreprises de tenir compte de la biodiversité et de la pollution
Dans le cadre de la taxonomie verte, les entreprises doivent fournir des informations qualitatives et quantitatives sur la part de leurs activités. Elles rendent des comptes sur leurs activités éligibles et non éligibles. L’intégralité des activités de l’entreprise doivent être prises en compte. D’abord applicable aux entreprises financières, cette obligation est étendue aux entreprises non-financières depuis le 1er janvier 2023, pour l’exercice 2022. En complément, le champ de l’obligation d’alignement à la taxonomie verte s’élargit de plus en plus.
Retrouvez l’article complet par Pictet Asset Management
A propos de …
Pictet Asset Management :
Le groupe Pictet, fondé en 1805 à Genève, est un acteur majeur des services de gestion de fortune et d’investissement en Europe. Dirigée par un collège de 8 associés, Pictet est une société privée et non cotée. Présent dans 30 pays à travers le monde, Pictet gère environ 620 milliards d’euros* d’actifs et emploie plus de 5000 personnes. Engagé dans le combat contre le réchauffement climatique depuis de nombreuses années, le groupe Pictet est neutre carbone depuis 2014. Pictet Asset Management est une entité indépendante au sein du groupe Pictet, dédiée à la gestion d’actifs pour le compte d’investisseurs institutionnels et d’intermédiaires financiers depuis 1980. Avec plus de 1000 collaborateurs répartis sur 18 sites à travers le monde, Pictet AM gère 222 milliards d’euros* d’actifs au travers de stratégies actions, obligataires, alternatives et multi-actifs.
Pictet Asset Management est le pionnier de l’investissement thématique. Depuis bientôt 30 ans, notre modèle est basé sur l’identification des profondes mutations qui affectent l’économie mondiale et façonnent le monde de demain. Nos 15 stratégies d’investissement thématiques apportent des solutions aux enjeux sanitaires, sociétaux, environnementaux et technologiques. Afin d’assurer la solidité de nos idées d’investissement, chaque fonds est géré par une équipe de professionnels spécialisés, accompagnés de personnalités de premier plan, issues du monde de l’entreprise, des sciences et de l’université.
* données au 31/12/2022