Les jeunes face à la crise climatique : entre inquiétude, engagement et manque de compétences vertes

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Une étude mondiale révèle que les jeunes veulent agir contre le changement climatique mais manquent de compétences vertes pour y parvenir. S’ils croient en la possibilité de solutions durables, seuls 44 % estiment posséder les compétences nécessaires. Un enjeu majeur pour les politiques d’emploi, d’éducation et de transition verte.

Une jeunesse mondiale concernée mais inégalement armée

Le monde compte aujourd’hui 1,3 milliard de jeunes entre 16 et 24 ans. Ce groupe, qui représente 15 % de la population mondiale, est en première ligne face à la crise climatique. L’étude menée en 2025 par le Capgemini Research Institute et Generation Unlimited (UNICEF) montre que plus de deux tiers d’entre eux craignent que le changement climatique affecte leur avenir.

Les jeunes des pays du Nord global expriment une éco-anxiété plus élevée (76 %) que ceux du Sud global (65 %). En milieu urbain, l’inquiétude atteint 72 %, contre 58 % en zone rurale.

Un espoir lucide : agir grâce aux compétences vertes

Malgré l’inquiétude, les jeunes croient encore à la possibilité d’un futur soutenable. 61 % estiment que le développement de compétences vertes leur permettrait d’accéder à des emplois durables. Ils souhaitent aligner carrière et valeurs environnementales : 53 % au niveau mondial, et 64 % dans les pays développés veulent un métier « vert ».

Mais le constat est clair : seuls 44 % des jeunes dans le monde pensent maîtriser ces compétences. Ce déficit est encore plus marqué en zone rurale et dans certains pays. Par exemple, 60 % des jeunes Brésiliens s’estiment compétents, contre 5 % en Éthiopie.

Un déficit de compétences à combler d’urgence

L’OCDE définit les compétences vertes comme une combinaison de connaissances scientifiques, d’engagement environnemental et d’aptitudes techniques. L’étude révèle que les compétences les plus courantes restent le recyclage et la réduction des déchets, surtout dans le Nord global.

Mais d’autres savoir-faire – énergies renouvelables, conception durable, technologies climatiques – régressent dans les pays riches depuis 2023. Dans le Sud global, les jeunes sont peu formés à l’analyse de données environnementales ou aux technologies vertes.

Les jeunes veulent être entendus et influents

71 % des jeunes souhaitent avoir un rôle dans les politiques climatiques. Pourtant, moins de la moitié ont le sentiment d’être réellement écoutés par les dirigeants. Le rapport recommande donc d’impliquer activement la jeunesse dans les décisions, via l’éducation, la formation et la co-construction des parcours professionnels.

Les entreprises, elles, sont appelées à investir dans des programmes de compétences vertes, à intégrer les jeunes dans leurs stratégies RSE/ESG et à créer des opportunités concrètes d’engagement.

Des solutions en marche avec Green Rising

L’initiative Green Rising, menée par Generation Unlimited (UNICEF), vise à aider 20 millions de jeunes d’ici 2026 à agir localement via du volontariat, du plaidoyer, de l’entrepreneuriat et de l’emploi. Capgemini et d’autres acteurs publics et privés soutiennent ce mouvement mondial pour une transition juste et inclusive.

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