Responsable de la stratégie ISR au sein de DPAM (Degroof Petercam Asset Management) , Ophélie Mortier a publié une série d’articles destinés à évaluer l’impact de la crise du Coronavirus sur l’investissement durable et responsable. Une analyse lucide et étayée qui a incité Bruno Boggiani, CEO de Green Finance Strateggyz, à inviter Ophélie Mortier à la prochaine conférence organisée par Green Finance.
L’impératif du développement durable
Multiplication des catastrophes naturelles, répétition des épisodes de sécheresse ou difficultés liées à l’approvisionnement en eau : ce sont quelques-unes des conséquences du réchauffement climatique. Avec en point de mire, le spectre des déplacements de population et des flux migratoires incontrôlés en lien avec ces désordres climatiques ! Au regard de ces enjeux, s’engager dans la voie du développement durable n’est plus une alternative mais un impératif, quels que soient les cycles économiques et les fluctuations des marchés.
L’humain et l’environnement avant tout
En matière de développement durable, il y aura un avant et un après Coronavirus. La crise du COVID-19 a mis en lumière la nécessité de considérer l’humain et l’environnement comme les deux facettes complémentaires d’une même problématique. C’est dans cette optique qu’il faut lire la décision de Didier Reynders, commissaire européen à la Justice, d’introduire des règles contraignantes pour les entreprises en matière de respect des droits environnementaux et humains d’ici 2021. Une façon d’inciter les acteurs économiques à s’engager de manière pro-active dans la voie du développement durable et responsable.
Une reprise économique sous conditions
Une fois passée la crise du Coronavirus, la reprise économique ne sera pérenne que si toutes les parties prenantes se mobilisent. À commencer par les entreprises, qui doivent désormais considérer le capital humain comme leur principal richesse. Le système éducatif doit également être réformé pour répondre aux besoins des « emplois verts » de demain. Les gouvernements doivent impulser l’élan de la transition écologique, en privilégiant par exemple le secteur des énergies renouvelables au détriment de celui des industries lourdes. Quant aux marchés financiers, il leur appartient de promouvoir un nouveau modèle, dans lequel la rentabilité ne prendrait plus le pas sur les critères ESG.
Un ralentissement des avancées réglementaires
La crise du Coronavirus s’est invitée sans crier gare dans tous les compartiments de notre quotidien. Et le développement durable et responsable ne déroge pas à la règle ! Pour preuve, le report de la COP26 initialement prévue du 9 au 20 novembre 2020 à Glasgow. Un report qui laisse craindre un ralentissement des avancées réglementaires en matière d’investissement durable ! La vigilance doit donc plus que jamais rester de mise.