L’ascension des asset managers et de leurs fournisseurs majeurs soulève des questions cruciales dans l’économie américaine. BlackRock, Vanguard et State Street, surnommés collectivement les “Big Three”, détiennent des participations significatives, souvent supérieures à 10%. Dans les principales banques américaines telles que JPMorgan Chase, Bank of America, Wells Fargo et Citigroup. Cette concentration de pouvoir financier a suscité des inquiétudes au sein de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC). Qui est responsable de la garantie des dépôts bancaires.
Inquiétude sur l’influence des Asset Managers
La FDIC, dirigée par Jonathan McKernan, s’est exprimée dans le “Wall Street Journal” sur les préoccupations croissantes concernant l’influence des asset managers sur la stratégie des banques. Cette institution régulatrice envisage de renforcer la surveillance des gestionnaires d’actifs pour garantir qu’ils ne façonnent pas la stratégie des banques. Actuellement, ces participations sont acceptées tant que la gestion demeure passive, bien que le droit de vote soit exercé. Cependant, cette approche suscite des doutes quant à sa suffisance pour maintenir une séparation claire entre l’investissement et la gestion stratégique des banques.
Politique d’engagement et pression sur les entreprises
Les asset managers, en plus d’exercer leur droit de vote, peuvent influencer les entreprises en demandant davantage de transparence. En proposant des résolutions avant les assemblées générales, ou en les incitant à répondre aux exigences des initiatives climatiques majeures. Cela a été observé lors de l’élection d’administrateurs dissidents chez ExxonMobil en 2021. Une initiative soutenue par les “Big Three” pour mettre en lumière les enjeux climatiques.
Cependant, cette influence soulève des débats politiques, les républicains remettant en question la priorisation du climat au détriment des investisseurs. Cette pression politique a conduit à des ajustements dans les politiques d’engagement ESG des grands gestionnaires d’actifs, mais elle demeure un sujet d’intérêt majeur au sein des organes régulateurs comme la FDIC, où les représentants démocrates et républicains cherchent à comprendre les implications de cette influence croissante sur le secteur financier américain.
A lire aussi : L’évolution du secteur de l’assurance en 2024