Surfrider publie son rapport RSO 2021-2024 et accélère sa transition durable

RSO

Une démarche RSO au cœur de la transformation interne

Depuis plus de trente ans, Surfrider Foundation Europe agit pour préserver les milieux marins et côtiers. En 2021, l’ONG a franchi une nouvelle étape : initier une démarche de Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO). Objectif ? Mieux aligner ses pratiques internes avec ses valeurs environnementales, sociales et de gouvernance.

Ce processus s’est voulu participatif. Salariés, bénévoles et partenaires ont été mobilisés pour repenser les modes de fonctionnement de l’organisation. Un audit externe mené par Positive Company, ainsi qu’un premier bilan carbone, ont permis d’identifier des leviers d’amélioration concrets.

Un rapport RSO transparent et structurant

En 2025, Surfrider dévoile le fruit de ce travail : un rapport RSO couvrant la période 2021 à 2024. Ce document retrace les avancées majeures réalisées, mais aussi les efforts encore nécessaires.

L’ONG y expose ses actions pour réduire ses impacts négatifs et maximiser ses effets positifs. Le rapport témoigne d’un engagement clair : rester cohérent entre discours public et fonctionnement interne.

Empreinte carbone 2023 : une mesure plus fine, des marges de progrès

Dans le cadre de son accompagnement par le mouvement TILT, Surfrider a réalisé un nouveau bilan carbone en 2023. Résultat : 449 tonnes de CO₂ équivalent, soit 6,4 tonnes par salarié. Ce chiffre, en hausse par rapport à 2019 (2,1 tCO₂e), s’explique par une prise en compte plus large des émissions.

Voici les principaux postes d’émission identifiés :

  • Achats de biens et services : 73 % du total, soit 326 tCO₂e. Cette hausse s’explique par une nouvelle méthode de calcul.
  • Transports de personnes : 24 %, soit 107 tCO₂e. La mobilité individuelle s’améliore avec 1,5 tCO₂e par salarié (contre 2,1 en 2019).
  • Énergie : seulement 3 % des émissions, soit 11 tCO₂e, grâce à une meilleure gestion des bâtiments.

Mobilité : entre progrès et pistes d’action

Les trajets professionnels privilégient désormais le train, utilisé dans 75 % des déplacements. Pourtant, l’avion reste le premier facteur d’émissions dans ce domaine, représentant 69 % des impacts liés au transport.

Côté trajets domicile-travail, le vélo et le covoiturage gagnent du terrain grâce aux actions internes de sensibilisation.

Un plan d’action structuré autour de cinq priorités

Lancé en 2022, le plan d’action RSO de Surfrider repose sur cinq axes forts :

  • Activité : renforcer la mission de l’ONG et structurer les partenariats et la gestion des risques.
  • Gouvernance : favoriser une gouvernance partagée, plus transparente et plus inclusive.
  • Social : améliorer la qualité de vie au travail, encourager la diversité, et proposer des formations adaptées.
  • Environnement : intégrer des pratiques durables à tous les niveaux de l’organisation.
  • Sociétal : renforcer les liens avec les communautés, les partenaires et la société civile.

Des résultats concrets pour 2025

Sur le terrain, les effets se font déjà sentir. À Biarritz, un jardin en permaculture et une ruche pédagogique ont vu le jour. Des ateliers zéro déchet sont organisés, tandis que la sensibilisation se renforce avec des fresques, projections et visites.

Sur le plan social, l’ONG agit aussi : adoption d’une charte diversité, formations sur les violences sexistes, les risques psychosociaux et la communication bienveillante. Des actions spécifiques ciblent l’inclusion des personnes en situation de handicap et l’accompagnement des publics vulnérables.

Côté conditions de travail, des mesures fortes ont été prises : congés menstruels, prime de mobilité douce, et revalorisation salariale de 5 à 10 % en 2024.

Vers une gouvernance plus ouverte et performante

La gouvernance évolue elle aussi. Le conseil d’administration est désormais paritaire. Un comité de consultation des adhérents a été créé pour renforcer la transparence. L’équipe « The CREW » diffuse les principes de gouvernance partagée via des formations et outils dédiés.

Enfin, Surfrider a mis en place un système d’évaluation pour mesurer l’impact de ses actions et ajuster ses projets.

En conclusion

Avec ce rapport, Surfrider montre qu’elle ne se contente pas de défendre l’environnement : elle s’applique ses propres principes. Une démarche exigeante, cohérente et résolument tournée vers l’avenir.

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