Le Groupe BEI : un investissement record de 12,6 milliards

Groupe BEI

En 2024, le Groupe Banque Européenne d’Investissement (BEI) a une fois de plus affirmé son rôle de leader du financement à long terme en France, en investissant un total impressionnant de 12,6 milliards d’euros. Cet engagement massif vise à soutenir la transition écologique, encourager l’innovation, et accompagner la croissance économique à travers des investissements ciblés dans des projets stratégiques à fort impact. Grâce à ces investissements, la BEI a contribué à la transformation énergétique et numérique de l’économie française, tout en renforçant son soutien aux entreprises, aux PME et aux infrastructures publiques.

Une activité dynamique et diversifiée pour soutenir l’économie Française

En 2024, le groupe BEI a concentré ses efforts sur trois axes majeurs : la transition climatique, le soutien à l’innovation, et le financement des PME. Avec 10 milliards d’euros alloués par la BEI elle-même et 2,6 milliards d’euros investis par son bras financier, le Fonds Européen d’Investissement (FEI), la France s’est imposée comme le premier pays bénéficiaire des financements du groupe. Ces fonds ont été principalement destinés à des projets en faveur de la décarbonation, des infrastructures sociales, et à la promotion des entreprises innovantes.

Les financements de la BEI en 2024 ont permis de soutenir plus de 58 000 entreprises en France et ont directement contribué à maintenir près de 819 000 emplois. Ces actions reflètent l’engagement profond du groupe envers une économie durable et résiliente, capable de répondre aux défis contemporains.

Des financements structurants pour la transition écologique

La lutte contre le changement climatique a été une priorité pour la BEI en 2024, avec plus de 69 % de ses investissements en France consacrés à des projets climatiques et environnementaux. Ces financements ont permis de soutenir des initiatives phares dans les énergies renouvelables, la mobilité propre, et l’efficacité énergétique. Parmi les projets marquants, on peut citer le soutien à Verkor, une giga-usine de batteries électriques à Dunkerque, ou encore un investissement de 500 millions d’euros pour Enedis, dans le but d’adapter le réseau électrique aux nouvelles sources d’énergie renouvelables.

La BEI a également soutenu des initiatives dans le domaine des obligations vertes, avec des émissions significatives en partenariat avec des entreprises comme Île-de-France Mobilités, la SNCF, Engie et EDF. Ce soutien aux projets de transformation écologique se reflète dans des prêts verts, tels que celui de 350 millions d’euros pour le déploiement de véhicules électriques utilitaires.

Accélérer l’innovation et le soutien aux startups et PME

En parallèle de ses efforts pour la transition écologique, la BEI a également mis un accent particulier sur l’innovation en finançant des projets dans des domaines tels que les semi-conducteurs, la biotechnologie, et les technologies de régénération cellulaire. En 2024, le groupe a investi 3,3 milliards d’euros pour soutenir des entreprises à la pointe de l’innovation, telles que NXP, Fabentech et Treefrog Therapeutics, contribuant à propulser la recherche et le développement en France.

Le FEI a également joué un rôle déterminant en 2024, en soutenant l’accès au financement pour les PME et startups. À travers 39 opérations d’investissements dans des fonds de capital-risque et de développement, le FEI a débloqué un montant record de 1,96 milliard d’euros, renforçant ainsi la compétitivité des entreprises européennes dans des secteurs cruciaux pour la transition énergétique et numérique.

Le soutien aux infrastructures publiques : un impact concret sur la vie des citoyens

Les investissements de la BEI en France en 2024 ont également concerné des projets d’infrastructures publiques d’envergure, avec une attention particulière portée sur les secteurs du transport, de la santé, et de l’éducation. Le groupe a ainsi alloué 4,24 milliards d’euros à des projets d’infrastructures publiques, représentant 44 % des financements accordés.

Dans le secteur des transports, la BEI a soutenu plusieurs projets majeurs, tels que le financement de matériel roulant ferroviaire pour les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, ainsi que la rénovation de la ligne Nancy-Contrexéville. En santé, des prêts importants ont permis de moderniser l’hôpital Lariboisière à Paris et d’entamer la restructuration du CHU de Tours. Le secteur éducatif a également bénéficié d’investissements pour la construction et la rénovation d’équipements scolaires, avec un accent sur l’efficacité énergétique et la résilience face aux effets du changement climatique.

Les collectivités locales au cœur des investissements de la BEI

La BEI a consacré une part importante de ses investissements en 2024 aux projets soutenant les collectivités locales. En contribuant à la modernisation des infrastructures publiques dans des régions telles que l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, et la Bretagne, la BEI a renforcé l’infrastructure des transports en commun et facilité l’adaptation des villes aux défis climatiques, notamment à travers le financement de réseaux de tramway et de voies cyclables.

La gestion de l’eau, essentielle face aux défis climatiques croissants, a également été une priorité, avec des investissements pour la modernisation des infrastructures hydrauliques dans des villes comme Nîmes et Nice, contribuant ainsi à rendre les collectivités plus résilientes face aux inondations et autres événements climatiques extrêmes.

Un engament fort pour l’avenir

En 2024, le groupe BEI a non seulement consolidé son rôle de leader du financement pour le développement durable et la compétitivité économique, mais a également démontré sa capacité à s’adapter aux besoins spécifiques des entreprises et des collectivités françaises. Par ses investissements stratégiques, la BEI a joué un rôle central dans la promotion de la transition verte, le soutien à l’innovation, et le renforcement des infrastructures publiques, contribuant ainsi à façonner un avenir plus durable et plus compétitif pour la France.

Ces investissements, réalisés dans un contexte économique global complexe, montrent l’engagement continu du groupe BEI pour soutenir la croissance durable en Europe et encourager les entreprises et les territoires à relever les défis environnementaux et sociaux de demain.

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Canon France annonce la nomination de Bérengère Gazagnes

Canon France

Canon France renforce son engagement en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de développement durable avec la nomination de Bérengère Gazagnes au poste de Responsable RSE France / Corporate Sustainability Manager. Cette nouvelle mission s’inscrit dans la continuité des initiatives déjà mises en place par l’entreprise pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux actuels. Forte d’une expérience solide et diversifiée dans le domaine de la durabilité, Bérengère Gazagnes sera chargée de renforcer l’impact positif de Canon, en particulier en matière de respect de l’environnement et d’inclusion sociale, selon les principes de la philosophie « Kyosei » de la marque.

Une carrière exemplaire dans le domaine de la RSE

Bérengère Gazagnes, 45 ans, possède une riche expérience dans le domaine de la RSE, acquise au fil des années et des missions au sein de grandes entreprises internationales. Diplômée en Langues, Littératures et Civilisations Etrangères de l’INALCO, spécialisée en japonais, elle a d’abord exercé ses talents à l’international, avec des expériences significatives au Japon et aux États-Unis. Elle débute sa carrière en 2006 chez Toyota France, où elle se distingue rapidement en occupant diverses fonctions stratégiques, avant de prendre la tête de la Responsabilité Environnement France en 2012.

Après avoir œuvré pour Toyota, Bérengère Gazagnes rejoint Epson France en 2018, où elle devient responsable du Développement Durable et de la RSE, avant d’assumer une nouvelle responsabilité chez STMicroelectronics, en tant que Corporate Stakeholder Engagement Manager, Sustainability. Son expertise dans la gestion de la durabilité à l’échelle des grandes entreprises l’a conduite à s’impliquer dans des projets complexes ayant pour but d’améliorer la performance environnementale et sociétale.

Une approche centrée sur l’innovation durable

Dans son rôle actuel chez Canon France, Bérengère Gazagnes aura la mission de renforcer l’intégration des valeurs de durabilité au cœur des activités de l’entreprise. Son objectif est de rendre concret le principe de « Kyosei », philosophie fondée sur la coopération pour le bien commun, et qui guide l’ensemble des initiatives de Canon. Ce principe, adopté depuis la création de l’entreprise en 1937, sera au centre de la stratégie RSE de Canon, visant à promouvoir des solutions innovantes tout en respectant l’environnement et en contribuant à l’amélioration de la société.

Canon : un acteur leader du développement durable

Canon France est un acteur de longue date dans le domaine de la durabilité, comme en témoigne sa récente désignation en tant que leader du marché dans le rapport Sustainability Leaders 2024 de Quocirca. Ce rapport met en avant les nombreuses actions menées par Canon pour promouvoir un avenir plus durable, notamment à travers des pratiques telles que le recyclage, le reconditionnement des produits et un accompagnement actif des clients dans leur transition écologique. L’entreprise s’engage quotidiennement à améliorer la performance environnementale de ses produits et à réduire son empreinte écologique.

Une philosophie et des actions concrètes pour l’inclusion

Outre ses engagements environnementaux, Canon France porte également des projets forts en matière d’inclusion. Un exemple marquant est l’exposition photographique « World Unseen », qui a été organisée en partenariat avec la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France et l’agence de design Tactile Studio. Cette initiative visait à rendre l’art photographique accessible aux personnes malvoyantes ou non-voyantes, en imprimant des photographies en relief. Cela a permis de sensibiliser le grand public aux enjeux de la déficience visuelle, tout en offrant une nouvelle expérience artistique.

Ces actions témoignent de l’ambition de Canon de répondre aux besoins de toutes les communautés, en se basant sur une vision inclusive qui place l’humain au centre de ses préoccupations. La nomination de Bérengère Gazagnes vient ainsi soutenir cette démarche ambitieuse et lui donner un nouvel élan.

L’engagement de Bérengère Gazagnes : une vision tournée vers l’avenir

Dans son nouveau rôle, Bérengère Gazagnes se déclare honorée de rejoindre Canon France et d’amplifier l’impact de l’entreprise sur la durabilité et l’inclusion. Son approche consistera à repenser les pratiques existantes et à poser des actions concrètes pour répondre aux grands défis de notre époque, tels que la lutte contre le changement climatique, l’amélioration des conditions de travail et l’inclusion sociale. Elle compte également anticiper les enjeux futurs en menant des projets novateurs qui feront écho aux valeurs de Canon, en particulier celles liées à l’environnement.

« L’engagement de Canon est une source d’inspiration. Ensemble, nous continuerons à innover, à repenser nos pratiques et à poser des actions concrètes pour répondre aux grands défis de notre époque et anticiper ceux de demain », a déclaré Bérengère Gazagnes. Cette prise de fonction renforce la volonté de Canon de s’affirmer comme un acteur responsable et tourné vers l’avenir.

La participation à des événements clés

Bérengère Gazagnes interviendra également lors du webinaire « Comment vous aider à diminuer votre impact environnemental ? », organisé par Canon France. Cet événement, prévu pour le mardi 11 février 2024 à 11h, permettra de discuter des actions concrètes que les entreprises et les particuliers peuvent mettre en place pour réduire leur empreinte écologique. À travers ce type d’initiatives, Canon s’engage à sensibiliser ses parties prenantes aux bonnes pratiques en matière de développement durable, tout en partageant son expertise dans ce domaine.

Canon : une entreprise pionnière du développement durable

Fondé en 1937, Canon a su s’imposer comme un leader dans le domaine de l’imagerie et des technologies de l’image. Depuis ses débuts, le groupe a misé sur l’innovation pour offrir des solutions performantes à ses clients, qu’ils soient particuliers, entreprises ou acteurs industriels. Aujourd’hui, Canon propose une large gamme de produits et services permettant de répondre aux besoins diversifiés de ses utilisateurs. L’entreprise continue ainsi d’enrichir les expériences au quotidien, tout en réinventant l’univers de l’image et du document.

Un engagement durable ancré dans la culture de l’entreprise

Canon France est profondément engagé dans une démarche de développement durable. Au-delà de ses produits, l’entreprise place la durabilité au cœur de ses activités, en s’appuyant sur des principes tels que la réduction de son empreinte écologique, le recyclage des équipements et la gestion responsable des ressources. Cette démarche repose sur la philosophie de « Kyosei », qui incarne l’essence même des valeurs de l’entreprise : « Vivre et travailler ensemble pour le bien commun ». Ce principe guide toutes les actions de Canon et s’exprime à travers des initiatives concrètes qui visent à préserver l’environnement tout en contribuant au bien-être des communautés.

Une reconnaissance internationale

Canon bénéficie d’une reconnaissance internationale pour ses engagements durables. L’entreprise est ainsi certifiée Top Employer France 2022, distinction qui témoigne de ses efforts pour offrir un environnement de travail inclusif et respectueux de ses collaborateurs. En outre, Canon France emploie plus de 2 300 personnes sur l’ensemble du territoire français et continue de développer ses activités, notamment au travers de son centre de R&D situé en Bretagne, ainsi que d’autres sites stratégiques.

La nomination de Bérengère Gazagnes en tant que Responsable RSE France au sein de Canon France marque un tournant dans l’engagement de l’entreprise en matière de durabilité. Fort de son expertise et de son parcours international, elle apportera une vision nouvelle et une dynamique renforcée pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux contemporains. Canon France, déjà reconnu pour ses initiatives écologiques et sociales, continue ainsi de jouer un rôle de premier plan dans la promotion du développement durable à travers des actions concrètes et un engagement sans faille.

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La politique industrielle : de l’innovation à la compétitivité

politique industrielle

La politique industrielle a toujours été un sujet complexe et multidimensionnel, qui implique des choix stratégiques concernant l’innovation, la compétitivité et le soutien aux secteurs émergents. Les différents modèles de politique industrielle, adoptés au fil des décennies, ont permis à certains pays de se positionner parmi les leaders mondiaux dans des secteurs clés, tandis que d’autres ont échoué à faire émerger des industries durables. Ces dernières années, la France a redoublé d’efforts pour réactiver une politique industrielle forte, en particulier avec le lancement du Plan France 2030. Ce plan vise à tirer des leçons des expériences passées et à orienter le développement de secteurs innovants pour répondre aux défis sociétaux actuels.

Les défis de la politique industrielle face à des marchés émergents

L’une des premières difficultés rencontrées par les politiques industrielles réside dans leur capacité à identifier des segments porteurs sur des marchés encore peu développés. Dans des secteurs de grande consommation ou dans des industries émergentes, la compétitivité des acteurs nationaux doit être renforcée par des actions ciblées de l’État. Cela se fait principalement à travers des interventions visant à soutenir les entreprises locales dans leur développement ou à encourager l’adoption de nouvelles technologies par les consommateurs.

L’importance de l’identification des marchés porteurs

Les marchés diffus, ou naissants, sont souvent caractérisés par une faible demande ou une faible compétitivité, rendant les investissements plus risqués. C’est ici que l’État peut jouer un rôle clé. En effet, il peut choisir de soutenir la création d’un marché viable, comme cela a été le cas avec le Minitel en France. Ce soutien à l’adoption, via des incitations financières telles que des tarifs d’achat garantis, a permis de créer des débouchés pour des technologies qui n’auraient pas vu le jour autrement. Ce type d’intervention a contribué à la création d’un marché du télétexte, et a permis à la France de se positionner parmi les leaders dans ce domaine au début des années 1980.

Exemples internationaux : Taiwan et l’Allemagne

Des exemples internationaux, comme celui de Taiwan avec TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), illustrent l’importance de s’insérer dans un segment de marché émergent où la concurrence est faible. TSMC a réussi à se positionner sur le marché des semi-conducteurs au moment où celui-ci était en pleine émergence, ce qui a permis à Taiwan de devenir un acteur incontournable dans cette industrie. De la même manière, l’Allemagne a souvent adopté une stratégie de domination sur des marchés de niche, comme dans les secteurs de l’automobile et de la mécanique de précision, où les entreprises ont pu prospérer en développant des technologies très spécialisées.

Soutien à l’exportation et rattrapage industriel : La stratégie de conquête

Dans le cas des industries où les barrières à l’entrée sont élevées, comme dans les secteurs aéronautiques ou automobiles, les politiques industrielles ont parfois reposé sur une stratégie de rattrapage. L’État soutient alors les entreprises nationales pour combler le retard technologique et améliorer leur compétitivité internationale. Ces soutiens ont souvent pris la forme de protections temporaires ou de mesures visant à favoriser les exportations. Cependant, cette approche comporte des risques, car un marché intérieur limité ou des choix technologiques erronés peuvent empêcher un rattrapage efficace.

Le Japon et la Corée du Sud : Des exemples de rattrapage réussi

Des exemples de politiques de rattrapage réussies ont été observés au Japon et en Corée du Sud. Dans ces deux pays, les États ont mis en place des dispositifs de protection temporaires afin de permettre aux industries locales de se renforcer face à la concurrence internationale. Par exemple, la Corée du Sud a conditionné l’octroi de subventions aux performances à l’export, créant ainsi une pression pour que les entreprises locales deviennent compétitives sur les marchés mondiaux. De même, au Japon, les mesures de soutien à l’investissement ont été accompagnées d’un calendrier clair de réduction des protections, ce qui a permis de garantir une transition progressive vers un environnement plus concurrentiel.

Airbus en France : l’exemple d’une stratégie de rattrapage

En France, l’exemple d’Airbus illustre une approche similaire. Le soutien de l’État sous forme d’avances remboursables a permis à l’entreprise de rattraper son retard sur des géants mondiaux comme Boeing. Toutefois, cette politique n’a pas été exempte de risques. Le retard de l’industrie aéronautique européenne dans les années 1970 et 1980 a été en partie causé par un marché intérieur trop restreint et une concurrence directe avec des entreprises américaines déjà dominantes sur le marché mondial.

Les échecs des politiques industrielles : Quand le soutien n’est pas suffisant

Un aspect crucial de la politique industrielle est la capacité à identifier les secteurs où les soutiens publics ne suffisent pas à faire émerger une industrie compétitive. Dans certains cas, malgré des investissements conséquents, les politiques industrielles échouent à créer des débouchés commerciaux viables. Ce type d’échec peut survenir lorsque les choix technologiques ne répondent pas aux besoins du marché ou lorsque la demande intérieure est trop faible pour soutenir la croissance d’une nouvelle filière industrielle.

Le Concorde et l’échec commercial

L’exemple du Concorde en France est souvent cité pour illustrer cet échec. Bien que ce projet ait bénéficié de soutien public et ait été perçu comme un exploit technologique. Le marché pour un avion supersonique civil s’est avéré trop étroit. Le produit ne correspondait pas aux besoins d’un marché global. Notamment en raison de son coût élevé et de ses caractéristiques techniques spécifiques qui ne répondaient pas aux attentes des compagnies aériennes. Cette expérience met en lumière l’importance de ne pas seulement se concentrer sur la dimension technologique, mais aussi de prendre en compte les dimensions commerciales et économiques.

Le retard européen dans les semi-conducteurs et l’informatique

De manière similaire, le retard de l’Europe dans le secteur des semi-conducteurs et des ordinateurs dans les années 1950 et 1960 peut s’expliquer par une faible demande intérieure à l’époque. Et par des choix technologiques qui ont placé les entreprises européennes en concurrence directe avec des géants comme IBM. L’absence d’une demande locale forte et la stratégie de vouloir rivaliser directement avec des acteurs déjà bien établis ont rendu difficile la compétitivité des industries européennes sur ces segments.

L’importance de la concurrence et des exigences de performance

L’un des facteurs clés pour que les politiques industrielles réussissent est la capacité à maintenir une concurrence forte et à imposer des exigences de performance. Lorsque les entreprises bénéficient de subventions ou de soutiens publics. Il est essentiel de veiller à ce que ces aides ne créent pas de rentes de situation. Mais qu’elles encouragent au contraire l’innovation et l’efficacité. Les exemples d’industries ayant réussi à se développer montrent que la concurrence est indispensable. Qu’elle soit nationale ou internationale. Et que des critères stricts de performance sont nécessaires pour garantir que les soutiens publics ne se transforment pas en un frein à l’innovation.

La réussite des États-Unis dans le secteur informatique

Aux États-Unis, le soutien à la recherche et au développement (R&D) a souvent été lié à des objectifs technologiques précis. Avec des contrats de développement fixant des critères clairs à atteindre. Cette approche a permis de stimuler la concurrence entre entreprises. Et a contribué à la réussite des États-Unis dans des secteurs comme l’informatique et les technologies de communication. De plus, l’État américain a toujours cherché à maintenir une forte concurrence entre les acteurs privés. En diversifiant les fournisseurs et en garantissant des spécifications techniques ambitieuses.

Le cas de la Corée du Sud : le rôle de la performance à l’export

De manière similaire, en Corée du Sud, les politiques industrielles ont conditionné le soutien à la performance à l’export. Ce qui a forcé les entreprises à améliorer leur compétitivité internationale. Les secteurs comme l’automobile et la téléphonie ont ainsi pu se développer. Non pas uniquement grâce à des subventions internes. Mais aussi en raison de la pression exercée par la concurrence sur les marchés mondiaux.

Neutralité technologique et diversification des approches

Une autre composante essentielle des politiques industrielles réussies est la neutralité technologique. Lorsque l’État soutient une industrie, il est crucial qu’il ne privilégie pas une technologie au détriment d’une autre. La flexibilité dans le choix des technologies permet une diversification des approches et favorise l’émergence de solutions innovantes. Notamment dans des secteurs où l’incertitude est élevée.

La France et le choix du TGV : Un exemple de cohabitation technologique

En France, l’exemple du TGV (Train à Grande Vitesse) illustre bien ce principe de neutralité technologique. Au départ, plusieurs technologies étaient étudiées. Notamment l’Aérotrain, mais c’est finalement le TGV qui a été retenu en raison de sa meilleure compatibilité avec les infrastructures ferroviaires existantes. Et sa capacité à répondre aux besoins de transport entre les grandes villes. Ce choix a été dicté par des critères commerciaux et techniques, et non par un dogmatisme technologique.

L’exemple du nucléaire : La cohabitation des technologies

Le secteur nucléaire en France fournit également un autre exemple de neutralité technologique réussie. À l’heure où la France se positionnait comme un leader dans le nucléaire. Un choix décisif a été fait entre deux technologies. Une solution française basée sur le réacteur gaz-graphite et une solution américaine plus éprouvée, à base d’eau légère. C’est finalement la technologie américaine, soutenue par EDF, qui a été retenue afin d’éviter l’isolement technologique de la France. Ce choix a permis au pays de se positionner dans le nucléaire mondial sans renoncer à son indépendance stratégique.

Le Plan France 2030, une politique industrielle nouvelle génération

Le Plan France 2030 incarne une nouvelle approche de la politique industrielle en France. Tirant les leçons des échecs et succès passés. Ce plan mise sur une vision à long terme. Avec un objectif clair de transition écologique et de renforcement de la compétitivité des secteurs stratégiques. Sa réussite dépendra de la capacité à éviter les erreurs du passé. Notamment en maintenant une concurrence saine. En favorisant la diversification technologique et en soutenant la recherche et l’innovation dans des écosystèmes d’innovation dynamiques.

En somme, les politiques industrielles efficaces doivent s’appuyer sur des principes clairs. Soutenir l’innovation tout en favorisant une concurrence saine. Être à l’écoute des réalités du marché et ne pas hésiter à ajuster les stratégies en fonction des évolutions technologiques. Le Plan France 2030 semble avoir pris ces éléments en compte. Et il pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour l’industrie française.

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Les stratégies de “Tariff Man”

Tariff Man

Quelle est la véritable intention derrière cette politique de “Tariff Man“, et quelles en sont les implications pour l’économie mondiale ? L’administration américaine, sous la direction de Donald Trump, semble avoir lancé une nouvelle phase de négociations internationales. Avec des mesures tarifaires prises à l’encontre de plusieurs pays. Ces décisions modifient les relations commerciales mondiales et ressemble pour certains à une tactique agressive pour forcer des concessions. Dans cet article, nous analysons les faits récents autour du “Tariff Man”, les réactions du marché et les stratégies de la Réserve fédérale américaine, tout en étudiant les perspectives futures. Nous terminerons avec un aperçu de l’impact possible sur l’Europe, la prochaine cible des tarifs douaniers.

Les faits de “Tariff Man” : une première salve de sanctions tarifaires

Le 4 février 2025, l’administration américaine a intensifié son approche commerciale en imposant des tarifs douaniers élevés sur certains partenaires commerciaux clés. Notamment le Mexique, le Canada et la Chine. Ces mesures visent à renforcer la sécurité des frontières des États-Unis. Plus précisément, le président Trump a signé des décrets instaurant des droits de douane de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada. À l’exception du pétrole, qui aura une taxe à 10 %. Concernant la Chine, des hausses de 10 % sur les importations existantes ont été appliquées. Si les tarifs mexicains et canadiens ont été suspendus pendant un mois en raison d’engagements sur la sécurité des frontières, les droits de douane chinois ont immédiatement pris effet. Entraînant une réponse rapide de la Chine, avec des taxes supplémentaires sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le charbon américain.

La stratégie derrière “Tariff Man”

Il semble que la stratégie derrière ces hausses tarifaires ne se limite pas simplement à des questions commerciales. Mais s’inscrit dans une démarche géopolitique plus large. La volonté de Trump de négocier, par le biais de pressions économiques, reste au cœur de son approche. Si ces tarifs étaient effectivement maintenus, ils auraient des répercussions importantes sur l’inflation américaine. Ainsi que sur la dynamique des marchés financiers et des relations internationales.

Réaction des marchés : une réponse mesurée

Malgré l’ampleur de l’annonce de nouveaux tarifs douaniers avec cette politique “Tariff Man”. La réaction des marchés financiers a été relativement limitée. Les bourses mondiales ont enregistré une légère correction, mais aucune panique majeure n’a été observée. Cela peut s’expliquer par une anticipation limitée de la part des investisseurs sur l’impact immédiat de ces mesures. De plus, la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) joue un rôle clé dans l’atténuation des effets négatifs.

Le marché semble avoir ajusté ses attentes, réduisant la probabilité de baisses multiples des taux de la Fed en 2025. Au profit d’une seule baisse, ce qui a contribué à stabiliser les rendements à long terme. Le dollar, cependant, a bénéficié d’une “prime tarifaire”, renforçant sa position face aux autres devises. Le marché est donc relativement confiant sur l’idée que ces mesures tarifaires ne seront pas trop contraignantes à court terme. Bien que les incertitudes demeurent.

L’approche de la Fed : ralentir le processus de normalisation

L’impact de la guerre tarifaire sur l’inflation représente un enjeu clé à court terme. En effet, les hausses de tarifs pourraient entraîner une augmentation des prix, bien que l’effet direct semble relativement modéré. Par exemple, chaque augmentation de 10 % des droits de douane sur les importations chinoises pourrait augmenter de 0,10 point de pourcentage l’inflation américaine. Tandis que des tarifs similaires sur le Mexique et le Canada pourraient ajouter 0,30 point.

En réponse à ce contexte, la Fed semble avoir adopté une approche plus prudente et attendue. Bien que la Banque centrale américaine ait précédemment annoncé un calendrier d’assouplissement monétaire pour 2025. Il est désormais probable qu’elle ralentisse cette cadence en fonction des effets cumulatifs des tarifs et de l’évolution de la situation économique. L’incertitude persistante sur la politique commerciale de Trump pourrait également pousser la Fed à retarder davantage ses baisses de taux.

Une politique monétaire “Tariff Man” attentive aux évolutions externes

La politique de la Fed, bien qu’adaptée au contexte immédiat, dépendra largement de l’évolution des attentes d’inflation et de la stabilité économique interne. Si l’incertitude concernant les tarifs devait persister ou s’intensifier, cela pourrait conduire à des ajustements dans la stratégie monétaire. Avec un soutien accru de la part de la Fed pour maintenir la stabilité.

Garder un œil sur l’objectif final : la négociation à long terme

Au cœur de cette politique commerciale, il y a une question cruciale : quel est l’objectif final de Donald Trump ? Si les tarifs peuvent servir de levier de négociation, la mise en place d’une guerre tarifaire à grande échelle ne semble pas être dans l’intérêt des États-Unis. À court terme, Trump pourrait chercher à exercer des pressions pour obtenir des concessions géopolitiques. Notamment sur des sujets tels que la gestion des frontières, l’immigration et, peut-être, une coopération accrue avec les pays visés.

En particulier, le président Trump semble vouloir relocaliser une partie de la production manufacturière aux États-Unis. Ce qui justifie l’utilisation de ces mesures protectionnistes. Cependant, l’incertitude plane toujours sur la manière dont ces objectifs seront atteints. Et il est difficile de prédire si cette stratégie tarifaire parviendra à ses fins. Une chose reste certaine : Trump continuera à utiliser les tarifs comme un outil pour façonner ses relations commerciales. Même si le processus reste semé d’embûches.

L’Europe : le prochain champ de bataille tarifaire ?

Si l’on en croit les déclarations de Donald Trump, l’Europe pourrait être la prochaine cible de ces mesures douanières. Mais ce sera un jeu bien différent de celui mené avec le Mexique ou le Canada. En effet, l’Europe dispose d’un pouvoir de négociation plus important en raison de son excédent commercial par rapport aux États-Unis et de la taille de son marché intérieur. Cependant, les tarifs douaniers actuels, bien que relativement faibles, sont concentrés sur certains secteurs comme l’automobile et l’agroalimentaire, où les États-Unis pâtissent d’une différence tarifaire importante. L’UE pourrait réagir par des contre-mesures ciblées, mais elle devra aussi naviguer dans des défis juridiques complexes si elle veut riposter efficacement.

L’impact potentiel du “Tariff Man” sur l’économie européenne

Imposer de nouveaux tarifs à l’Europe pourrait avoir un impact déstabilisant sur l’économie de la région, qui peine déjà à retrouver une croissance soutenue. Des secteurs clés comme l’automobile en Allemagne ou les produits chimiques en Irlande et en Belgique sont particulièrement vulnérables. Les autorités européennes devront donc peser soigneusement les implications d’une telle guerre commerciale. Si les tarifs sont imposés, cela pourrait inciter la Banque centrale européenne à ajuster ses politiques monétaires, tout en poussant certains pays, comme l’Allemagne, à adopter des mesures de relance fiscale pour compenser les effets négatifs.

Une vision à long terme et une gestion prudente

Face aux incertitudes liées aux décisions tarifaires de l’administration Trump, nous restons positifs sur les marchés boursiers, en particulier aux États-Unis. L’économie américaine continue de montrer des signes de résilience grâce à un marché du travail robuste et à une consommation soutenue. Cependant, nous restons prudents concernant les prévisions de bénéfices et d’inflation, d’autant plus que l’ampleur des hausses tarifaires reste floue.

Nous maintenons une position stratégique équilibrée, diversifiée et attentivement surveillée, afin de protéger les portefeuilles des impacts à court terme tout en restant optimistes pour l’avenir, notamment en ce qui concerne les actions américaines.

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LBP AM renforce son équipe

LBP AM

LBP AM poursuit sa stratégie de développement en renforçant ses équipes avec l’arrivée de deux nouvelles recrues, Karine Gate et Julie Kong. Respectivement responsables des opérations et structureuse de produits pour les actifs privés. Ces nominations viennent consolider l’ambition de LBP AM d’accélérer le développement de sa plateforme dédiée aux actifs privés européens. LBP AM European Private Markets, et de renforcer son expertise dans l’ingénierie et la structuration de produits financiers non cotés. L’objectif est de soutenir la croissance de l’activité tout en poursuivant l’évolution des solutions d’investissement sur des marchés privés en pleine expansion.

Un acteur clé du secteur

Cette plateforme lancée en 2012, est devenue un acteur majeur de la gestion des actifs privés en Europe. La plateforme a récemment pris une nouvelle dimension avec l’extension de son équipe et le renforcement de ses capacités d’investissement. Elle se distingue par sa capacité à répondre aux besoins de transition économique et environnementale. En proposant des solutions d’investissement dans des secteurs stratégiques tels que la dette privée, l’immobilier, l’infrastructure et le corporate. En 2025, la plateforme a déjà levé près de 9,4 milliards d’euros et investi 8,4 milliards d’euros dans plus de 300 transactions. Un témoignage de son succès et de son engagement pour une économie durable.

Karine Gate : Une gestion des opérations renforcée

L’une des nominations stratégiques les plus notables est celle de Karine Gate, qui prendra la tête de l’équipe dédiée aux opérations au sein de LBP AM European Private Markets. Avec plus de 30 ans d’expérience dans les marchés financiers, Karine Gate apportera son expertise pointue en gestion des opérations et en gestion des risques. Son parcours impressionnant inclut des postes de responsabilité au sein de grandes institutions. Telles que Natixis, Sienna IM et Tikehau IM, où elle a piloté les opérations de dettes privées. À LBP AM, Karine Gate aura pour mission de coordonner l’expansion de l’activité, de développer les stratégies d’investissement non cotées. Et de garantir le bon fonctionnement opérationnel des projets. Sa vision permettra à LBP AM de renforcer ses processus. Et de maintenir une croissance robuste sur les marchés privés européens.

Julie Kong : Une expertise en structuration de produits non cotés

Le renforcement de l’équipe se poursuit avec l’arrivée de Julie Kong. Une spécialiste reconnue dans le secteur des produits financiers non cotés. Forte de près de 20 ans d’expérience, dont 10 ans passés à l’international à Londres, Hong Kong et Singapour. Julie Kong rejoint LBP AM en tant que structureuse de produits pour les actifs privés. Elle a développé une expertise solide dans la titrisation, l’asset servicing et la gestion des produits alternatifs. Son parcours chez BNP Paribas Securities Services et BNP Paribas Asset Management a fait d’elle une figure incontournable dans la conception de solutions d’investissement sur-mesure pour les clients institutionnels et particuliers.

En tant que Senior product manager, elle a piloté des projets complexes sur les actifs non cotés. Et elle mettra désormais son savoir-faire au service de LBP AM pour accélérer la création de nouveaux produits adaptés aux besoins de ses clients. Julie Kong reportera à Mathilde Sauvé et Pierre Bonnet. Et travaillera en étroite collaboration avec l’ensemble des équipes de LBP AM European Private Markets. Pour développer des solutions financières innovantes et sur mesure.

LBP AM : un acteur incontournable de la finance durable

LBP AM se positionne comme un acteur incontournable de la finance durable et de la gestion de conviction. Fort de son partenariat avec La Banque Postale et Aegon Asset Management, le groupe a su s’imposer en tant qu’expert dans la gestion des actifs cotés et non cotés. Avec un total d’encours gérés ou distribués de plus de 73 milliards d’euros à la fin de l’année 2024.

LBP AM capitalise sur ses expertises diversifiées dans plusieurs domaines. Dont les actifs privés, les multi-actifs, la performance absolue et les solutions quantitatives. La plateforme LBP AM European Private Markets, avec ses équipes dédiées et son approche sur-mesure. Se positionne comme un levier stratégique pour la croissance du groupe. En particulier sur les marchés privés européens en constante évolution. L’objectif est de continuer à accompagner les investisseurs dans la transition vers une économie plus durable. Tout en consolidant la place de LBP AM parmi les leaders du secteur.

Un avenir prometteur pour LBP AM

Les récentes nominations au sein de LBP AM. Notamment celle de Karine Gate et Julie Kong, témoignent de la volonté du groupe de renforcer ses équipes pour soutenir sa croissance sur les actifs privés. Avec une plateforme dédiée qui a su s’imposer comme un acteur clé du marché européen. LBP AM European Private Markets continuera à jouer un rôle central dans l’accélération de la transition économique et environnementale. Tout en développant des produits financiers innovants et adaptés à la demande croissante des investisseurs institutionnels et particuliers. Ces nouvelles recrues, fortes de leur expérience, permettront à LBP AM de franchir une nouvelle étape dans son développement. Consolidant ainsi sa position d’acteur de référence dans la finance durable et les investissements non cotés.

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Nestlé face aux accusations : une enquête judiciaire aux enjeux limités

Nestlé

L’affaire des eaux minérales traitées illégalement par Nestlé et le groupe Sources Alma (Cristaline, St-Yorre, etc.) prend une tournure judiciaire significative. En janvier 2025, deux informations judiciaires ont été ouvertes à Paris, suite aux plaintes déposées par l’association Foodwatch. Cette dernière accuse les géants de l’industrie de traiter leurs eaux minérales de manière non conforme à la réglementation, mettant ainsi en danger la santé publique. Un juge d’instruction parisien, contre l’avis du parquet, a décidé de poursuivre l’enquête, ce qui marque une étape importante dans cette affaire qui pourrait avoir des conséquences pour les acteurs concernés.

La décision de poursuivre l’enquête est un fait rare, car le parquet de Paris avait estimé que l’affaire relevait de la compétence d’autres juridictions. Toutefois, le juge instructeur a jugé pertinent d’examiner les accusations portées contre Nestlé et Sources Alma. Cette enquête pourrait ouvrir une boîte de Pandore concernant les pratiques de traitement de l’eau dans l’industrie des eaux minérales, bien que, comme on le verra, ces révélations semblent avoir peu d’impact sur l’ensemble du groupe Nestlé.

Foodwatch à l’origine des poursuites judiciaires

L’association Foodwatch, dédiée à la protection des consommateurs et à la transparence dans l’industrie alimentaire, a joué un rôle clé en lançant cette enquête judiciaire. À l’automne 2024, Foodwatch a déposé deux plaintes avec constitution de partie civile à l’encontre de Nestlé et de Sources Alma. Cette démarche a été motivée par des pratiques jugées illégales concernant le traitement des eaux minérales, notamment l’utilisation de microfiltration interdite.

L’association considère que ces méthodes sont non seulement frauduleuses, mais qu’elles mettent également en danger la sécurité sanitaire des consommateurs. Selon Me François Lafforgue, avocat de Foodwatch, il est impératif que la justice pénale prenne en compte la gravité de ces actes et identifie les responsables à tous les niveaux, qu’ils soient industriels ou politiques. Le dépôt des plaintes par Foodwatch s’inscrit dans une logique de transparence et de protection des droits des consommateurs, en veillant à ce que les eaux mises sur le marché respectent les normes de sécurité sanitaire.

Nestlé minimiserait l’impact de l’enquête

Face aux accusations, le géant Nestlé reste relativement discret. Contacté par Le Monde et d’autres médias, le groupe n’a pas souhaité commenter les procédures judiciaires en cours. Toutefois, Nestlé a exprimé son intention de collaborer « de manière constructive » avec les autorités judiciaires, ce qui pourrait indiquer une volonté de régler l’affaire en toute transparence.

Cependant, bien que cette affaire ait pris une certaine ampleur dans les médias, Nestlé semble relativiser son impact. Le groupe suisse considère ces accusations comme étant relativement insignifiantes à l’échelle mondiale de ses activités. Pour Nestlé, ces révélations ne sont qu’une « goutte d’eau dans l’océan », et l’entreprise poursuit ses activités sans remise en question majeure de son modèle. De plus, le groupe a affirmé que toutes ses eaux sont désormais « pures à la source », en assurant qu’il n’y avait plus de recours à des techniques de traitement controversées telles que la microfiltration. L’entreprise semble vouloir clore cette affaire rapidement, sans que cela n’affecte profondément son image ou ses ventes.

Des soupçons d’influence politique et de complicité

Au-delà des pratiques des industriels, cette affaire soulève également des questions sur les relations entre l’industrie des eaux en bouteille et les pouvoirs publics français. Plusieurs révélations ont suggéré que Nestlé, en tant qu’acteur majeur du marché, aurait exercé des pressions sur le gouvernement pour continuer à commercialiser des produits non conformes à la réglementation sanitaire. Selon des informations publiées par Radio France et Le Monde, des membres de l’entourage du président Emmanuel Macron auraient cédé au lobbying de Nestlé, permettant ainsi au groupe de maintenir la distribution d’eaux minérales potentiellement dangereuses.

En réponse à ces accusations, Emmanuel Macron a fermement nié toute forme de « connivence » ou d’« entente » avec Nestlé, affirmant qu’il n’était pas au courant des décisions prises concernant les eaux commercialisées par l’entreprise. Le président a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de collusion avec l’industrie et qu’aucune influence n’avait été exercée par des acteurs privés sur les décisions publiques. Pourtant, ces révélations laissent planer un doute sur les liens entre l’industrie et les pouvoirs politiques, remettant en question l’indépendance des décisions prises par les autorités sanitaires.

Nestlé : Une situation qui n’ébranle pas l’empire

Malgré l’ouverture de ces enquêtes judiciaires et les révélations concernant ses pratiques, Nestlé semble relativement indifférent aux conséquences potentielles de cette affaire. En 2024, le groupe a reconnu avoir utilisé des techniques interdites de microfiltration dans certaines de ses eaux, mais il a justifié cette méthode en affirmant qu’elle visait à garantir la « sécurité alimentaire ». Face à la pression, Nestlé a choisi de régler une partie des problèmes en payant une amende de deux millions d’euros dans une affaire liée à ses eaux vosgiennes, préférant éviter un procès prolongé. Cependant, cette amende ne semble pas constituer une menace sérieuse pour l’ensemble de l’entreprise.

En dépit des poursuites et des révélations, Nestlé reste un acteur incontournable du marché mondial des eaux en bouteille. Le groupe continue de bénéficier d’une position dominante, notamment grâce à ses marques emblématiques telles que Perrier, Vittel et Contrex. L’enquête judiciaire en cours, bien qu’embarrassante, ne semble pas avoir de conséquences directes sur ses activités à l’échelle mondiale. Nestlé poursuit donc ses activités sans grande remise en cause de sa position dans l’industrie.

En conclusion, cette affaire met en lumière la puissance et l’influence des grandes entreprises agroalimentaires, telles que Nestlé, qui semblent capables de traverser des scandales judiciaires sans subir de conséquences significatives à court terme. L’affaire des eaux minérales traitées illégalement pourrait bien ne rester qu’un incident isolé, peu susceptible de perturber l’empire du géant suisse. Pour les consommateurs, l’enquête judiciaire est un pas vers plus de transparence, mais elle n’affectera probablement pas l’équilibre global du marché des eaux en bouteille.

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Risques climatiques et stabilité bancaire

stabilité bancaire

Les risques climatiques représentent aujourd’hui une menace grandissante pour la stabilité bancaire mondiale. Alors que les impacts des catastrophes naturelles sur l’économie réelle sont largement documentés. Leur influence sur la stabilité bancaire reste encore peu explorée. Cette étude approfondie s’intéresse à la manière dont l’exposition des banques aux risques climatiques. Via leurs activités de prêt, peut accroître à la fois leur risque individuel et leur contribution aux risques systémiques.

En s’appuyant sur des données issues de Dealscan et des catastrophes climatiques évaluées par la NOAA. Nous analysons l’impact des chocs climatiques sur les institutions bancaires aux États-Unis entre 1999 et 2019. Plusieurs méthodologies robustes employées. Telles que des analyses alternatives d’échantillons de prêts, des moindres carrés pondérés et différentes stratégies de calcul d’erreurs standards. Nos résultats confirment qu’une exposition accrue aux risques climatiques se traduit par une hausse significative des pertes attendues et de la fragilité du secteur bancaire.

Dans cet article, nous allons d’abord détailler les catégories de prêts les plus sensibles aux risques climatiques. Avant d’examiner l’impact de la structure des banques prêteuses sur ces risques. Nous approfondirons ensuite les méthodes d’estimation utilisées et leurs résultats. Avant de conclure sur les implications en matière de régulation financière et de stabilité macroéconomique.

L’impact différencié des types de prêts face aux risques climatiques

Les prêts bancaires ne sont pas tous exposés de la même manière aux risques climatiques. Deux grandes catégories dominent les financements bancaires aux entreprises non financières aux États-Unis. Les prêts à terme et les facilités de crédit renouvelables.

Un prêt à terme est un financement d’un montant déterminé, assorti d’un calendrier de remboursement fixe et d’une échéance définie. Ces prêts sont généralement entièrement déboursés à l’origine et peuvent être affectés à divers usages. Notamment les investissements en capital ou le refinancement de dettes existantes.

Les facilités de crédit renouvelables, quant à elles, offrent une plus grande flexibilité aux emprunteurs. Qui peuvent puiser dans la ligne de crédit en fonction de leurs besoins. Ces facilités ont généralement des maturités plus courtes et sont souvent renouvelées périodiquement.

Notre analyse montre que l’exposition aux risques climatiques est plus prononcée pour certains types de prêts. En particulier, les prêts destinés aux dépenses d’investissement et d’exploitation (tels que l’achat d’équipements, l’immobilier ou le fonds de roulement) sont significativement plus vulnérables. Lorsque des catastrophes climatiques surviennent, les entreprises emprunteuses voient leur capacité de remboursement se détériorer. Entraînant une hausse du risque de crédit pour les banques prêteuses.

À l’inverse, les prêts utilisés pour restructurer le capital (introductions en bourse, rachats d’actions, recapitalisations). Ou financer des opérations de fusion-acquisition présentent un lien moins évident avec les risques climatiques. Toutefois, une exception notable concerne le risque systémique mesuré par le marginal expected shortfall (MES). Qui semble augmenter dans certains cas de restructurations d’entreprises fortement exposées aux changements climatiques.

L’influence du rôle des banques sur la transmission du risque climatique

Les banques impliquées dans les prêts ne subissent pas toutes l’impact des risques climatiques de la même manière. Une distinction essentielle doit être faite entre les banques chefs de file et les banques participantes dans un consortium de prêt.

Les banques chefs de file, ou lead banks, jouent un rôle central dans la structuration des financements. Elles assurent la relation avec l’emprunteur, fixent les conditions du prêt et sont responsables de la syndication auprès d’autres établissements financiers. Ce rôle leur confère une exposition plus forte aux risques de crédit. Notamment lorsque l’emprunteur rencontre des difficultés financières après un choc climatique.

Nos résultats montrent que l’impact du risque climatique reste significatif même en restreignant l’analyse aux seules banques chefs de file. Ces dernières, cherchant à signaler leur confiance dans la qualité du prêt, conservent souvent une part plus importante du financement accordé. Or, en période de crise climatique. Cette exposition accrue peut amplifier les pertes et renforcer la transmission des chocs au sein de la stabilité bancaire.

Une analyse robuste grâce aux moindres carrés pondérés

L’une des difficultés méthodologiques de cette étude réside dans la forte disparité des banques prêteuses en fonction de leur localisation géographique et de leur taille. Pour contrôler ces effets hétérogènes, nous avons recours à une approche par moindres carrés pondérés (WLS – Weighted Least Squares).

Deux méthodes de pondération mises en œuvre :

  1. Pondération par l’État du siège social de la banque. Chaque observation est ajustée en fonction de la population de l’État où la banque est implantée. Cela permet de neutraliser l’effet des disparités régionales sur l’exposition au risque climatique.
  2. Pondération par la capitalisation boursière des banques. Les grandes banques ayant une capitalisation plus élevée peuvent contribuer davantage au risque systémique. Cette pondération permet d’évaluer l’effet relatif du risque climatique en fonction de la taille de la banque prêteuse.

Les résultats obtenus avec ces deux méthodes confirment que le risque climatique accroît significativement l’exposition des banques aux pertes attendues et aux crises systémiques.

La robustesse des résultats face aux différentes méthodes d’erreurs standards

Afin de vérifier la solidité des conclusions, nous avons testé différentes méthodes de calcul des erreurs standards. Voici trois approches adoptées :

  1. Clustering des erreurs standards au niveau de l’État de l’emprunteur : cette approche permet de capturer les effets régionaux liés aux catastrophes climatiques.
  2. Clustering au niveau des entreprises emprunteuses : elle permet de prendre en compte les particularités de chaque firme indépendamment de leur localisation.
  3. Méthode de Newey et West : cette méthode ajuste les erreurs standards pour tenir compte de l’hétéroscédasticité et de l’autocorrélation potentielle dans les séries temporelles.

Ces trois tests confirment la robustesse des résultats : le lien entre exposition aux risques climatiques et augmentation du risque bancaire reste significatif, quel que soit le mode de calcul des erreurs standards.

Implications pour la stabilité financière et recommandations

Les résultats de cette étude soulignent des implications majeures pour la régulation du secteur bancaire et la gestion des risques financiers liés au climat.

Premièrement, la prise en compte des risques climatiques dans l’évaluation des portefeuilles de prêts devient une nécessité. Les banques doivent intégrer ces risques dans leurs modèles de gestion du capital et renforcer leurs provisions pour pertes sur prêts dans les zones les plus vulnérables aux catastrophes naturelles.

Deuxièmement, les autorités de régulation doivent repenser le cadre macroprudentiel en intégrant les risques climatiques dans les tests de résistance bancaire. L’actuel cadre de régulation se concentre essentiellement sur les risques traditionnels (liquidité, solvabilité, concentration), sans inclure de manière explicite les risques environnementaux.

Enfin, des incitations doivent être mises en place pour encourager les banques à réorienter leur financement vers des projets plus résilients aux changements climatiques. L’instauration de bonus en capital pour les prêts “verts” et des exigences renforcées pour les financements à haut risque climatique pourraient constituer une piste efficace.

La stabilité bancaire et les chocs climatiques

L’exposition aux risques climatiques constitue un facteur déterminant de la stabilité bancaire. Nos analyses montrent qu’un choc climatique augmente significativement les pertes attendues des banques, tant au niveau individuel que systémique. Cette vulnérabilité est particulièrement marquée pour les prêts destinés aux dépenses d’investissement et pour les banques chefs de file dans les consortiums de prêts.

Face à ces constats, il devient urgent d’intégrer les risques climatiques dans la régulation financière. Une meilleure anticipation de ces risques pourrait permettre de limiter leur impact et de renforcer la résilience du secteur bancaire face aux défis environnementaux à venir.

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La France Mutualiste et l’Adie

Adie

La France Mutualiste et l’Adie renouvellent leur partenariat pour la deuxième année consécutive. Cet engagement commun vise à accompagner les entrepreneurs français, notamment ceux qui rencontrent des difficultés d’accès au financement traditionnel. En mettant en place un soutien financier et un accompagnement personnalisé, les deux acteurs affirment leur volonté de promouvoir un entrepreneuriat inclusif et durable.

Des valeurs communes au service de l’inclusion financière

La France Mutualiste, acteur reconnu de l’épargne et de la retraite individuelle, et l’Adie, association dédiée à l’accès au microcrédit pour les entrepreneurs en situation précaire, partagent des valeurs fortes de solidarité et d’inclusion. Leur partenariat repose sur une vision commune : permettre à chacun, quelles que soient ses ressources, d’avoir la possibilité de créer et développer son activité.

Dans un contexte où l’accès au crédit bancaire reste complexe pour de nombreux entrepreneurs, l’Adie joue un rôle clé en facilitant le financement des projets et en proposant un accompagnement adapté. Grâce à cette collaboration, des milliers de créateurs d’entreprise peuvent bénéficier d’un soutien essentiel, notamment dans les quartiers prioritaires et les zones rurales, où le besoin d’initiatives économiques locales est particulièrement fort.

La France Mutualiste et l’Adie : un impact concret sur l’emploi et l’économie locale

L’efficacité du modèle défendu par l’Adie est prouvée : 80 % des entreprises financées sont toujours en activité après trois ans, et 93 % des entrepreneurs accompagnés par l’association trouvent une insertion professionnelle durable. En renouvelant son engagement, La France Mutualiste contribue directement à la réussite de ces entrepreneurs et à la dynamique économique des territoires.

Sandrine Loegel, directrice de la Vie mutualiste à La France Mutualiste. Souligne l’importance de ce partenariat : « Nous sommes fiers de poursuivre notre collaboration avec l’Adie. Ensemble, nous œuvrons pour un entrepreneuriat plus inclusif et créateur d’opportunités à travers la France. »

Créadie : un tremplin pour les entrepreneurs de demain

Depuis 15 ans, le concours Créadie, organisé par l’Adie, met en lumière les parcours inspirants d’entrepreneurs. Qui, malgré des difficultés initiales, ont su transformer leur projet en réussite. En 2024, La France Mutualiste s’est associée à cette initiative en soutenant les prix Coup de cœur du concours.

Ce concours est unique en son genre. Il récompense des entrepreneurs issus de quartiers populaires ou de territoires ruraux, mettant en avant leur détermination et leur créativité. Leur succès illustre la pertinence du microcrédit comme outil de développement économique et social.

Lors de l’édition 2024, sept lauréats nationaux ont été récompensés, dont deux coups de cœur soutenus par La France Mutualiste. En 2025, ce sont 17 entrepreneurs supplémentaires qui bénéficieront de cette collaboration renforcée, à l’échelle régionale puis nationale.

Frédéric Lavenir, président de l’Adie, témoigne de l’impact de cet accompagnement. « Chaque entrepreneur a une histoire unique à raconter. Un rebond après une difficulté, un rêve réalisé, une passion transformée en métier. Grâce au soutien de La France Mutualiste, nous pouvons continuer à valoriser ces parcours et à encourager toujours plus d’initiatives. »

La France Mutualiste et l’Adie : acteurs engagés au service de l’épargne et de la solidarité

Avec plus de 130 ans d’expérience, La France Mutualiste est un acteur majeur de l’épargne et de la retraite en France. Son engagement repose sur des valeurs de solidarité, de transparence et de proximité. Visant à accompagner ses 220 000 adhérents dans leur stratégie d’épargne.

En 2023, l’organisme affichait un chiffre d’affaires de 468 millions d’euros. Et un taux de solvabilité supérieur à 250 %, garantissant ainsi sa solidité financière. Son ambition va au-delà de la simple gestion patrimoniale. La France Mutualiste s’investit activement dans des initiatives ayant un impact positif sur la société, comme son partenariat avec l’Adie.

À travers ce renouvellement de collaboration, La France Mutualiste et l’Adie réaffirment leur volonté commune de favoriser un entrepreneuriat plus inclusif et accessible. Contribuant ainsi au dynamisme économique et social des territoires français.

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Sienna IM franchit 40 milliards d’encours en 2024

Sienna IM

Trois ans après sa création, Sienna Investment Managers (Sienna IM) atteint un cap stratégique en 2024, en dépassant les 40 milliards d’euros d’encours sous gestion. Cette progression représente une hausse de 19 % par rapport à 2023, confirmant la solidité et la dynamique du groupe sur l’ensemble de ses expertises.

Avec une collecte annuelle de 6 milliards d’euros, principalement portée par les actifs cotés, cette croissance illustre la confiance des investisseurs et l’efficacité du modèle multi-expertises de Sienna IM.

Une collecte portée par l’expertise Listed Assets

L’activité Listed Assets a été un moteur clé de cette progression, enregistrant 5,3 milliards d’euros de collecte. Ce succès repose notamment sur la performance des fonds obligataires, monétaires et actions, malgré un environnement de marché contrasté.

Les stratégies à impact ont également connu un fort développement :

  • Sienna Actions Emploi Retraite Solidaire, un fonds thématique axé sur l’emploi et la solidarité, a franchi un palier significatif.
  • Sienna Obligation Impact Social, lancé en 2022, continue son expansion et attire un nombre croissant d’investisseurs.

L’essor du Private Credit en Europe

L’expertise Private Credit, qui a élargi son implantation en Italie en avril 2024, a également connu une croissance importante avec une collecte de 400 millions d’euros. Cette performance repose sur une dynamique soutenue dans les prêts directs aux entreprises et le développement de nouveaux fonds, dont :

  • Sienna Sustainable Infrastructure Debt (SID3), dédié au financement d’infrastructures durables.
  • Sienna Biodiversity Private Credit, lancé en partenariat avec Malakoff Humanis, une initiative unique en Europe.
  • Special Situations en Italie, visant à financer des entreprises en transition ou en difficulté.

Les actifs hybrides et l’immobilier en forte progression

L’expertise Hybrid Assets, qui combine actifs cotés et non cotés, a rapidement gagné en attractivité, atteignant 350 millions d’euros sous gestion en seulement deux ans. Ce segment séduit particulièrement les investisseurs en quête de solutions d’épargne diversifiées, incluant l’épargne salariale, l’épargne retraite et l’assurance vie.

Le Real Estate affiche également une performance solide, avec 350 millions d’euros de transactions réalisées en 2024. L’expansion de Sienna IM dans trois nouveaux marchés européens (Irlande, Royaume-Uni et Pologne) renforce sa présence à l’international et confirme l’attrait des investisseurs pour l’immobilier.

Trois axes stratégiques pour l’avenir

Sienna IM ambitionne de poursuivre son développement autour de trois axes majeurs :

  1. Renforcer les relations avec les investisseurs institutionnels et partenaires, en consolidant les bases établies ces dernières années.
  2. Démocratiser les actifs privés auprès des particuliers, en proposant des solutions adaptées à une clientèle plus large.
  3. Développer des solutions d’investissement sur-mesure en dette privée, pour répondre aux besoins spécifiques des clients institutionnels.

Un avenir ambitieux sous le leadership de Paul de Leusse

Paul de Leusse, président de Sienna IM, souligne cette croissance remarquable :

« En trois ans, nous avons su démontrer notre agilité et notre capacité à innover face aux opportunités conjoncturelles et réglementaires, notamment avec la loi Industrie verte. En 2025, nous continuerons à mettre nos expertises au service des investisseurs institutionnels et des entreprises européennes du mid-market. »

Ce qu’il faut retenir : une expansion qui se poursuit

Avec des performances solides dans toutes ses expertises et un positionnement renforcé en Europe, Sienna IM s’impose comme un acteur incontournable du secteur de la gestion d’actifs. Son ambition pour 2025 et au-delà est claire : poursuivre sa croissance en diversifiant son offre et en consolidant son modèle multi-expertises.

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ESCP Business School et AXA Climate : un partenariat

ESCP Business School et AXA Climate

Le changement climatique est l’un des défis majeurs de notre époque. Face à l’intensification des risques climatiques, les entreprises et les organisations publiques se trouvent de plus en plus confrontées à la nécessité de s’adapter. Afin de les accompagner dans cette transition cruciale, ESCP Business School et AXA Climate lancent le programme Adaptation(s), un partenariat innovant visant à favoriser l’échange de connaissances et de pratiques pour répondre aux enjeux de l’adaptation climatique. Ce programme, articulé autour de plusieurs initiatives pratiques et théoriques, souhaite faire avancer les solutions concrètes pour une meilleure gestion des risques climatiques.

Un constat préoccupant : l’adaptation reste insuffisante

Malgré l’urgence de la situation, une étude réalisée par l’ADEME en 2023 révèle que seulement la moitié des entreprises interrogées ont entrepris des actions d’adaptation face aux risques climatiques. Parmi ces actions, la majorité se concentre sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, plutôt que sur des mesures spécifiques d’adaptation aux changements climatiques. Cette situation met en évidence un manque d’engagement sur ce sujet crucial. Il devient donc nécessaire d’aider les organisations à mieux comprendre les enjeux de l’adaptation et à développer des stratégies pratiques pour y faire face. C’est dans ce cadre qu’ESCP Business School et AXA Climate unissent leurs forces pour offrir un programme à la fois académique et opérationnel.

Trois initiatives complémentaires pour accompagner l’adaptation

Le programme Adaptation(s) se déploie tout au long de l’année 2025 et repose sur trois axes complémentaires destinés à faire avancer la réflexion et à fournir des solutions pratiques aux organisations :

1. La recherche et la publication d’analyses

La première initiative du programme consiste en un volet de recherche académique. Celui-ci se traduira par la publication de papiers scientifiques ainsi que la mise en place d’un Baromètre de l’Adaptation destiné à un large public. L’objectif est d’analyser comment les organisations, tant publiques que privées, abordent l’adaptation climatique : quels sont les obstacles qu’elles rencontrent, quelles stratégies fonctionnent et quelles leçons peuvent être tirées des pratiques existantes. Ce projet, dirigé par le Professeur Aurélien Acquier au sein de l’ESCP Sustainability Institute, impliquera de nombreux chercheurs et doctorants d’ESCP Business School. L’idée est de produire des connaissances solides pour éclairer les décisions des acteurs économiques et politiques.

2. Un cycle de conférences et de débats publics

La seconde initiative consiste à organiser un cycle de conférences publiques. Ces événements, destinés à la fois aux professionnels et aux étudiants, offriront un espace de réflexion et de débat autour des enjeux de l’adaptation climatique. Des thématiques variées seront abordées, telles que les spécificités territoriales de l’adaptation, l’articulation entre adaptation et atténuation, ou encore les défis liés à la communication sur ces enjeux complexes. Ce cycle permettra de multiplier les échanges et d’éclairer les meilleures pratiques d’adaptation à travers des discussions ouvertes entre experts, praticiens et chercheurs.

3. Le programme d’exploration pour les organisations pionnières

Enfin, le programme Adaptation(s) proposera un programme d’exploration réunissant une vingtaine d’organisations pionnières, comprenant des entreprises du CAC40, des PME, ainsi que des collectivités locales. Ces organisations participeront à des ateliers collaboratifs, des rencontres avec des experts et des voyages d’étude pour partager leurs expériences et co-construire des solutions d’adaptation innovantes. Ce programme vise à favoriser l’innovation en croisant les perspectives et en mettant en réseau les acteurs engagés dans la transition climatique.

Produire des connaissances pour éclairer les décisions

Les trois initiatives décrites ci-dessus auront pour objectif de produire des analyses approfondies sur l’état actuel de l’adaptation climatique dans les organisations publiques et privées. En fin d’année, un baromètre détaillant l’évolution des pratiques d’adaptation sera publié, mettant en lumière les enseignements tirés de cette collaboration entre ESCP Business School et AXA Climate. Cet événement sera également l’occasion de présenter les convictions communes des deux institutions et d’identifier les meilleures pratiques à diffuser à un plus large public.

Une collaboration renforcée pour des solutions concrètes

Ce partenariat repose sur une vision partagée : l’adaptation au changement climatique nécessite une collaboration active entre les acteurs publics, privés et académiques. Pour Antoine Denoix, PDG d’AXA Climate, cette coopération est essentielle : « Il n’y a pas de bonne adaptation sans collaboration ; dans un monde en constante évolution, il est crucial de multiplier les points de vue pour trouver des solutions adaptées et efficaces. » De son côté, Léon Laulusa, directeur général de l’ESCP Business School, souligne l’importance de l’ancrage territorial et organisationnel : « L’adaptation est une pratique concrète, spécifique à chaque territoire et à chaque organisation. Ce programme vise à s’appuyer sur les pratiques actuelles pour en tirer des enseignements communs, qui profiteront à toutes les organisations. »

Une vision commune : intégrer la durabilité dans tous les aspects de l’enseignement et de la recherche

Ce partenariat avec AXA Climate est une extension naturelle de l’engagement d’ESCP Business School en faveur de la durabilité. Depuis plusieurs années, l’école intègre les enjeux environnementaux et climatiques dans ses programmes pédagogiques et dans sa recherche. En collaborant avec AXA Climate, ESCP Business School s’engage à diffuser les connaissances et les solutions d’adaptation à un large public d’étudiants, de professionnels et d’organisations.

Un partenariat au service de l’adaptation climatique

En lançant le programme Adaptation(s), ESCP Business School et AXA Climate se positionnent en tant qu’acteurs clés dans l’accompagnement des organisations face aux enjeux climatiques. Leur collaboration permet de croiser les expertises théoriques et pratiques, en fournissant des solutions concrètes pour une adaptation réussie aux défis du changement climatique. Ce partenariat ambitieux est une réponse nécessaire aux risques climatiques croissants, et il ouvre la voie à des transformations durables et responsables dans tous les secteurs.

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