Prix Green 2025

Lancement officiel du Prix Green Finance 2025 : un concours d’excellence au service de la finance durable

Paris, Le 14 juillet 2025 – Le média Green Finance annonce avec fierté l’ouverture officielle du Prix Green Finance 2025, un concours unique dédié à la valorisation des projets, stratégies et acteurs qui font avancer la transition vers une finance réellement responsable, transparente et utile.

Près de 88 000 EUR de dotations

Destiné aux Fondations, Associations, Start ups, ETI, Institutionnels, Grandes entreprises et Experts soit aux personnes engagées, ce prix vise à distinguer celles et ceux qui façonnent concrètement les standards de demain.

Un jury d’exception pour un prix de référence

Ce qui fait la singularité du Prix Green Finance 2025, c’est la qualité exceptionnelle de son jury. Composé de personnalités influentes du monde financier, académique, institutionnel et entrepreneurial, il garantit une évaluation rigoureuse, indépendante et exigeante des candidatures.

Liste du jury :

Les profils réunis incarnent l’interdisciplinarité qui fonde la crédibilité du prix.

Christian Carrega
Directeur Général de Préfon

Alexandre Gautier
Deputy Director General for Operations and Financial Stability – Banque de France

Rodrigo Martínez Climate Change Specialist at The World Bank

Philippe Sebag
Vice Président Préfon

Anne Catherine Husson Traore
Conférences mobilisatrices pour dirigeants en quête de repères stratégiques – ( TBC )

François Gemenne
Professor, HEC Paris / Director, The Hugo Observatory

Olivier Mathiot
Directeur Général, associé gérant de 2050

Nicolas Imbert
Ingénieur de formation,

Jean baptiste sicard
Vice président chez Ledgity

Bruno Boggiani
CEO Strateggyz, et Green Finance

Retrouvez le jury…

Quatre thématiques pour couvrir la finance verte :

Cinq catégories pour couvrir tout l’écosystème de la finance verte

Le Prix 2025 distinguera les meilleurs projets dans les cinq catégories suivantes :

Un Prix spécial du jury pourra également être attribué à une initiative coup de cœur, hors catégories.

Pourquoi participer ?

  • Obtenez une visibilité médiatique forte auprès des acteurs institutionnels et privés de la finance durable ;
  • Valorisez votre engagement et votre crédibilité dans un contexte de réglementation croissante ;
  • Rejoignez une communauté dynamique d’innovateurs de la finance responsable.

Déposez votre dossier à partir du 02 septembre 2025

La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 31 Octobre 2025.
La cérémonie de remise des prix se tiendra en octobre à Paris, dans un lieu engagé et symbolique.

Pour candidater : dossier ci-dessous

02 septembre 2025

31 Octobre 2025

Présentation du concours Prix Green Finance 2025 :

Voir lien ici

Pendant que la France s’indigne de TikTok, les vrais décideurs du monde se retrouvent en catimini

Pendant que les plateaux télés français hurlent au danger civilisationnel parce que Kevin, 14 ans, a osé faire une danse TikTok en insultant le passé glorieux de Jules Ferry, les puissants de ce monde, eux, se retrouvent en toute discrétion à Stockholm et Rome pour dessiner les grandes lignes géopolitiques, énergétiques et militaires de la prochaine décennie. Mais bon, visiblement, l’algorithme de TikTok préoccupe davantage la République que l’avenir de l’Europe, de l’Ukraine ou de l’intelligence artificielle défensive.

Dans cet article, on va donc lever le voile sur ce qui se trame vraiment loin des TikTok :
d’abord en décortiquant la réunion du Bilderberg 2025 à Stockholm, ses thèmes brûlants et ses participants Français puis les plus influents, puis en analysant la déclaration conjointe des chefs diplomatiques européens réunis à Rome, où l’avenir militaire, énergétique et stratégique du continent s’est joué… dans une indifférence médiatique quasi absolue.

I. Le Bilderberg 2025 : club discret, conséquences massives

Du 12 au 15 juin 2025, la 71e réunion du groupe Bilderberg s’est tenue à Stockholm. Comme chaque année depuis 1954, environ 130 participants triés sur le volet y ont débattu, à huis clos, selon la règle de Chatham House, de sujets à l’impact mondial. Aucun compte-rendu, aucun vote, aucune responsabilité, mais une concentration d’influence rarement égalée.

Thèmes abordés :

  • Ukraine, Moyen-Orient, axe autoritaire
  • Géopolitique de l’énergie et des minéraux critiques
  • IA, dissuasion, sécurité nationale
  • Dépeuplement et migrations

Relations transatlantiques

L’axe Washington-Bruxelles est examiné sous toutes ses coutures. Objectif : garder l’Europe alignée sur les intérêts américains tout en prétendant à une « autonomie stratégique ». Traduction : on discute d’indépendance, mais on continue d’acheter des F-35.

Ukraine et Russie

Soutien réaffirmé à Kiev, mais aussi inquiétudes sur l’enlisement militaire, les fractures internes en Europe et les limites de la stratégie de sanctions. L’après-conflit commence déjà à être cartographié — sans l’Ukraine à la table.

Moyen-Orient

Entre le spectre d’un embrasement régional post-Gaza et les recalibrages des alliances pétrolières, on planifie sans bruit la nouvelle carte d’influence entre Israël, l’Iran, les monarchies du Golfe et la Turquie. L’UE regarde, commente… et s’aligne.

Axe autoritaire

Russie, Chine, Iran, et autres régimes « déviants » face à l’Occident sont analysés non pas avec compassion démocratique, mais avec une froideur stratégique. Quelle ligne rouge fixer ? Quel levier économique activer ? Quels flux de données couper ?

Géopolitique de l’énergie et des minéraux critiques

Derrière les beaux discours sur la transition énergétique se cachent de vraies angoisses : qui contrôlera le lithium, le cobalt, l’hydrogène et les nouvelles routes énergétiques ? L’Europe tente de rester dans la partie face à la Chine et aux USA.

Dépeuplement et migrations

Thème politiquement explosif, traité ici de manière clinique. Entre vieillissement occidental, migrations climatiques, et répartition des forces vives, on pense chiffres, flux, quotas et mécanismes de tri, pas droits humains.

Innovation, dissuasion et IA

Bienvenue dans la géostratégie algorithmique : IA militaire, drones autonomes, cyberguerre, contrôle de l’opinion via l’IA générative… La dissuasion nucléaire laisse place à la dissuasion calculée. Qui contrôle l’algorithme contrôle le champ de bataille.

Présence française :

  • Gabriel Attal (ancien Premier ministre)
  • Patricia Barbizet (Temaris)
  • Valérie Baudson (PDG Amundi)
  • Patrice Caine (PDG Thales)
  • Henri de Castries (Institut Montaigne)
  • Jean Lemierre (BNP Paribas)
  • Edouard Philippe (Maire du Havre)
  • Patrick Pouyanné (PDG TotalEnergies)
  • Nicolas Roche (SGDSN)
  • Laurent Toulemon (INED)
  • Luis Vassy (Sciences Po)

Top 10 des participants les plus puissants au Bilderberg 2025

  1. Satya Nadella (USA) – PDG de Microsoft

    Pilote l’une des entreprises les plus stratégiques du XXIe siècle, au cœur de l’IA, du cloud, et de la cybersécurité mondiale.

  2. Patrick Pouyanné (FRA) – PDG de TotalEnergies

Figure de poids dans les secteurs de l’énergie fossile et renouvelable. Son influence géopolitique est majeure dans les négociations énergétiques internationales.

3. José Manuel Barroso (PRT) – Président du conseil d’administration de Goldman Sachs International, ex-président de la Commission européenne

Ancien dirigeant de l’UE, il est désormais au carrefour de la haute finance et des institutions politiques. Son double réseau politique/financier le rend incontournable.

  1. Alex Karp (USA) – PDG de Palantir

L’un des leaders de la surveillance algorithmique et de l’analytique sécuritaire pour les gouvernements. Il travaille avec la CIA, l’armée américaine, et l’UE.

  1. Demis Hassabis (GBR) – PDG de Google DeepMind

Acteur central de la recherche en intelligence artificielle. Son rôle dans la conception de systèmes d’IA avancés est crucial pour la défense, la médecine et l’économie.

  1. Lawrence Summers (USA) – Professeur à Harvard, ancien secrétaire au Trésor US

Grand architecte de la politique économique américaine et mondialiste influent, souvent en coulisses des réformes du FMI, de la Fed et des GAFAM.

  1. Jens Stoltenberg (NOR) – Secrétaire général de l’OTAN

Commande stratégique de la défense de l’Occident. Sa voix est décisive sur les conflits armés et les équilibres militaires Est-Ouest.

  1. Jane Fraser (USA) – PDG de Citigroup

Seule femme à diriger une grande banque américaine systémique. Actrice clé dans la finance mondiale, notamment sur les marchés émergents et les monnaies numériques.

  1. Thomas Friedman (USA) – Chroniqueur géopolitique au New York Times

Influence médiatique et intellectuelle majeure, façonnant la vision américaine de la mondialisation et de l’ordre libéral.

  1. Peter Thiel (USA) – Président de Thiel Capital, cofondateur de PayPal, investisseur Palantir

Financier ultra-connecté à la Silicon Valley et à la défense américaine, influent dans les choix technologiques critiques pour l’avenir.

Traduction : À Stockholm, pendant que les Français se chamaillent sur la dérive des ados et les débats de plateau sur les “jeunes qui ne lisent plus Le Figaro”, les décideurs politiques, financiers, militaires et médiatiques discutent des flux migratoires, de l’avenir de l’OTAN, des tensions avec la Chine et de la redéfinition de la dissuasion par l’IA.

II. Rome : les stratèges de l’Europe se dévoilent

Le même jour, à Rome, les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, Espagne, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni et la représentante de l’UE se sont réunis avec le secrétaire général de l’OTAN et le ministre ukrainien des Affaires étrangères.

Objectif : réaffirmer l’autonomie stratégique de l’Europe, tout en gardant l’OTAN comme socle. Soutien total à l’Ukraine, condamnation de la Russie, appel à renforcer l’industrie européenne de défense, promesse de coopération accrue entre UE et Royaume-Uni, et enfin mobilisation pour un cessez-le-feu de 30 jours à Gaza.

Enjeux clés :

  • Plus d’investissements militaires en Europe
  • Coopération UE/UK dans un contexte post-Brexit
  • Reconstruction et intégration de l’Ukraine à l’UE
  • Réaffirmation de la dissuasion contre la Russie

Mais chut. Tout va bien. L’urgence c’est TikTok.

Pendant que ces enjeux cruciaux se discutent dans une indifférence médiatique quasi-totale, le grand feuilleton français reste centré sur les bananes et les filtres beauté.

Espérons qu’un jour, la lucarne braquera ses projecteurs sur les vrais lieux du pouvoir.

voir aussi : Commission TikTok à l’Assemblée

CSRD et finance durable  : le moment de vérité ?

CSRD

CSRD : Mardi 10 juin 2025, lors du Paris Finance Forum, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, n’a pas mâché ses mots. Face à un parterre d’investisseurs français conquis, il a violemment critiqué la récente réforme européenne des labels de finance durable. Cette réforme, censée clarifier le champ des fonds « ESG », exclut désormais les entreprises dont plus de 1 % du chiffre d’affaires provient du charbon ou plus de 10 % du pétrole. Résultat ? TotalEnergies, pourtant engagé dans des investissements massifs dans les énergies renouvelables, se retrouve exclu d’une majorité de fonds durables européens.

« J’en veux au régulateur qui a confondu transition et grand soir, en pensant que du jour au lendemain, on allait se débarrasser de toutes les énergies fossiles », a lancé Patrick Pouyanné, applaudi, lors du débat intitulé « Ajustements ou remises en cause pour la finance durable ? »

Une réforme pensée contre le greenwashing, mais jugée contre-productive

Cette nouvelle réglementation européenne vise à restaurer la crédibilité d’un secteur ESG miné par le greenwashing. Pendant des années, des fonds estampillés « verts » finançaient sans distinction des entreprises fortement polluantes, parfois sur la base de simples engagements vagues ou non vérifiables. Bruxelles a voulu marquer une rupture nette.

Mais selon Patrick Pouyanné, ce virage réglementaire confond volontarisme écologique et dogmatisme idéologique.

« Parce qu’en Europe, on a décidé que le monde était blanc ou noir (…), nous allons perdre des actionnaires », a-t-il déploré, avant de préciser que 49,5 % des actionnaires de TotalEnergies sont désormais américains, moins regardants sur les critères ESG.
« Il ne faut pas verser des larmes de crocodile quand ces entreprises regardent vers New York », a-t-il tranché.

Une critique partagée par Jean-Laurent Bonnafé (BNP Paribas)

Le PDG de TotalEnergies n’est pas seul à tirer à boulets rouges sur la nouvelle doctrine européenne. Le Directeur Général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, avait déjà déclaré en décembre dernier dans Green Finance que la CSRD et ses déclinaisons devenaient un « délire bureaucratique ».

« Nous passons d’une logique de transparence utile à une surcharge déclarative qui menace la compétitivité de nos entreprises européennes », déclarait-il dans notre article du 3 décembre 2024.

Un dilemme : exclure ou accompagner la transition ?

Ce débat soulève une question de fond : veut-on transformer les entreprises polluantes ou les exclure ? En refusant tout financement ESG à celles qui dépassent des seuils rigides, ne risque-t-on pas de priver la transition énergétique de ses principaux leviers d’action ?

La finance durable ne peut-elle pas jouer un rôle d’incitation stratégique en orientant les capitaux vers des acteurs qui réduisent effectivement leurs émissions, même s’ils partent de loin ?

« La CSRD constitue une avancée majeure pour structurer la transparence extra-financière en Europe et renforcer la crédibilité de la finance durable. Mais face à la complexité des enjeux industriels et économiques, il est essentiel d’écouter les retours de terrain. Les prises de parole de dirigeants expérimentés comme Patrick Pouyanné ou Jean-Laurent Bonnafé rappellent utilement que la réussite d’une transition ne repose pas uniquement sur des normes, mais aussi sur leur applicabilité concrète. »
— Bruno Boggiani, CEO Strateggyz – Green Finance

Vers une fuite des capitaux ?

Alors que la cotation de TotalEnergies à Wall Street est activement envisagée, les critiques des acteurs français de la finance deviennent alarmistes : exclure systématiquement les grands émetteurs pourrait accélérer leur départ vers des marchés moins regardants, et donc affaiblir la souveraineté économique et climatique européenne.

Ce qui se joue aujourd’hui autour de la CSRD, ce n’est pas seulement une bataille technique sur des seuils d’exposition au charbon ou au pétrole. C’est une lutte entre deux visions de la transition : l’idéalisme pur contre le réalisme stratégique. L’audace réglementaire européenne, si elle ne s’adapte pas rapidement, risque bien de se heurter à la loi du marché globalisé.

À lire aussi : L’ESM lève 2 milliards d’euros grâce à une émission obligataire à 3 ans

Sienna im investit pour la restauration écologique des terres agricoles et forestières

agriculture durable

Sienna im : face aux défis environnementaux croissants, la restauration des terres agricoles et sylvicoles apparaît comme une réponse clé pour préserver la biodiversité. Et soutenir la transition écologique. C’est dans ce contexte que Sienna Investment Managers (Sienna IM). Acteur majeur de la gestion d’actifs paneuropéenne, a récemment confirmé son engagement. En investissant 1 million d’euros dans Le Printemps des Terres Foncière. Cette opération s’inscrit dans le cadre du fonds à impact Sienna Biodiversity Private Credit. Unique en son genre et classé article 9 selon le règlement SFDR. À travers ce partenariat, Sienna IM souhaite favoriser des projets concrets de restauration écologique. Tout en conjuguant exigences financières et environnementales.

Un modèle innovant au cœur de la transition écologique des territoires

Le Printemps des Terres Foncière a développé une approche originale et pragmatique pour accompagner les agriculteurs. Et gestionnaires locaux engagés dans des projets écologiques. Cette société à mission acquiert des parcelles foncières nécessaires à la mise en œuvre de pratiques agricoles durables. Ce qui permet de lever les contraintes liées à l’accès au foncier. Souvent un frein majeur pour les porteurs de projets. Parallèlement, elle finance les travaux de restauration écologique. Tels que la plantation de haies, la réhabilitation des sols, ou la remise en état de zones forestières sinistrées. Ces interventions ont un double objectif : améliorer la biodiversité locale et renforcer la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques. En investissant dans la restauration d’espaces naturels dégradés. La société contribue également à protéger des habitats essentiels pour la faune et la flore. Tout en valorisant des espaces qui jouent un rôle crucial dans la régulation des cycles naturels.

Cette stratégie permet de déployer des actions sur le terrain avec une vision à long terme. Intégrant à la fois les enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Le financement récemment accordé par Sienna IM au Printemps des Terres Foncière servira à accroître le nombre d’acquisitions de terrains. Mais aussi à renforcer la mise en valeur écologique de ces espaces, amplifiant ainsi l’impact positif sur les territoires concernés.

Une démarche d’investissement responsable et mesurable

L’une des forces du partenariat entre Sienna IM et le Printemps des Terres Foncière repose sur la rigueur du suivi financier et extra-financier des projets soutenus. Le fonds Sienna Biodiversity Private Credit intègre une équipe ESG dédiée, ainsi que des experts externes. Qui accompagnent chaque étape pour garantir que les résultats environnementaux et économiques soient à la hauteur des attentes. Parmi les indicateurs clés suivis figurent la diversité des espèces d’arbres et de cultures introduites. La superficie des terres consacrées à la conservation, ou encore l’amélioration des sols.

Cette approche quantitative et qualitative assure une transparence totale pour les investisseurs. Tout en valorisant les efforts réalisés sur le terrain. Elle permet aussi d’identifier rapidement les leviers d’amélioration et d’adapter les stratégies en fonction des résultats observés. En conjuguant expertise financière et connaissance fine des enjeux environnementaux. Les deux équipes renforcent la crédibilité et l’efficacité des projets, garantissant un impact durable et mesurable.

Une ambition partagée portée par des experts engagés

Le soutien apporté par Sienna IM au Printemps des Terres Foncière s’inscrit dans une vision partagée par des acteurs expérimentés et passionnés. Claire Sanson, directrice du fonds Biodiversity Private Credit. Souligne que cette collaboration répond parfaitement aux objectifs du fonds. Qui vise à mobiliser des capitaux vers des projets à fort impact écologique en Europe. La capacité du Printemps des Terres à sélectionner des initiatives pertinentes. Et à démontrer leur efficacité environnementale constitue un gage de sérieux pour les investisseurs.

Les fondateurs du Printemps des Terres Foncière, Laurent Piermont et Sylvain Goupille, apportent une expertise complémentaire essentielle. Laurent Piermont, ancien président de CDC Biodiversité, connaît parfaitement les enjeux de la conservation et de la finance verte. Tandis que Sylvain Goupille cumule plus de 25 ans d’expérience en finance durable. Leur leadership permet d’assurer un pilotage stratégique solide et de renforcer la confiance dans les projets menés. En alliant innovation écologique et maîtrise financière.

Un impact concret sur la biodiversité et les territoires locaux

Au-delà des chiffres et des stratégies, le partenariat entre Sienna IM. Et le Printemps des Terres Foncière produit des effets tangibles sur la biodiversité et les communautés rurales. Chaque nouvelle acquisition et opération de restauration contribue à transformer durablement les écosystèmes en favorisant la diversité des espèces végétales et animales. En améliorant la qualité des sols, et en restaurant des corridors écologiques essentiels à la faune.

Ces actions profitent également aux agriculteurs engagés, qui peuvent ainsi pratiquer une agriculture plus durable et résiliente, mieux adaptée aux défis climatiques. La restauration des forêts sinistrées et des espaces naturels dégradés participe aussi à la protection des ressources hydriques et à la régulation des microclimats locaux, renforçant la capacité des territoires à faire face aux épisodes climatiques extrêmes.

Cet investissement constitue donc un levier important pour accompagner la transition écologique tout en créant de la valeur partagée. Par son soutien financier, Sienna IM contribue à amplifier ces initiatives, en permettant au Printemps des Terres Foncière d’étendre son action à un plus grand nombre de territoires et de projets, au bénéfice de la nature et des populations.

Sienna investment managers : un acteur clé de la finance responsable en europe

Sienna Investment Managers s’affirme comme un gestionnaire d’actifs paneuropéen de référence, combinant des expertises variées sur les actifs cotés et privés. Filiale du groupe coté GBL (Groupe Bruxelles Lambert), Sienna IM regroupe environ 300 professionnels répartis dans plusieurs grandes villes européennes et asiatiques. Sa démarche innovante et responsable s’appuie sur des solutions d’investissement personnalisées qui cherchent à concilier performance financière et impact environnemental ou social.

Avec plus de 40 milliards d’euros d’actifs sous gestion à fin 2024, Sienna IM place la durabilité au cœur de ses stratégies, avec plus de 80 % des fonds éligibles classés articles 8 ou 9 du règlement SFDR. En soutenant des initiatives comme le Printemps des Terres Foncière, le groupe illustre sa volonté d’agir concrètement pour la biodiversité et la lutte contre le changement climatique, tout en répondant aux attentes croissantes des investisseurs en matière d’impact.

Le printemps des terres : au service d’une agriculture et d’une sylviculture durables

Le Printemps des Terres, société à mission, incarne une réponse innovante aux enjeux environnementaux des territoires. En sécurisant le foncier et en finançant les travaux écologiques, l’entreprise accompagne des acteurs locaux dans la mise en place de pratiques plus respectueuses de la nature, telles que la plantation de haies ou la réhabilitation de forêts dégradées. Elle agit ainsi directement sur le terrain pour favoriser la transition écologique des espaces agricoles et forestiers, en collaboration avec les collectivités et acteurs locaux.

Par son modèle unique, Le Printemps des Terres contribue à redonner vie à des écosystèmes fragiles, tout en offrant aux agriculteurs les moyens nécessaires pour pratiquer une agriculture durable et génératrice de valeur ajoutée. Cette approche intégrée entre protection de la nature et développement économique local en fait un acteur incontournable de la transition écologique en France et en Europe.

Sienna IM et Le Printemps des Terres Foncière démontrent ainsi comment la finance à impact peut devenir un levier puissant pour accompagner des transformations positives et durables des territoires, au bénéfice de la biodiversité, des communautés et du climat.

À lire aussi : VivaTech 2025 : l’europe entre ambition technologique et défis structurels

Luxembourg et eib global unissent leurs forces

Luxembourg et eib global

Face à l’urgence climatique, Luxembourg et la Banque européenne d’investissement (eib) s’engagent conjointement pour accompagner les petits états insulaires en développement dans leur lutte contre le changement climatique. À travers la plateforme luxembourg-eib pour le financement climatique, le grand-duché injecte 5 millions d’euros dans le fonds outriggers impact fund i, destiné à mobiliser des financements innovants pour les projets liés à l’économie bleue dans ces territoires vulnérables. Ce partenariat illustre la volonté de conjuguer expertise financière et ambition environnementale pour renforcer la résilience et accélérer la transition écologique des états insulaires.

Un financement innovant au service de l’économie bleue dans les états insulaires

Le fonds outriggers impact fund i, géré par la société britannique outriggers impact, vise à rassembler 100 millions de dollars pour financer des initiatives dans différents secteurs de l’économie bleue au sein des petits états insulaires en développement. En combinant financements par dettes et capitaux propres, ce fonds soutient des projets allant de l’aquaculture durable à la conservation marine, en passant par l’écotourisme ou les énergies renouvelables en mer. L’apport du luxembourg sous forme de capital junior permet de réduire les risques associés à ces investissements, encourageant ainsi la mobilisation de capitaux privés dans un contexte où les marchés restent frileux face aux défis spécifiques de ces territoires. Ce mécanisme de financement novateur constitue une réponse stratégique pour favoriser des solutions locales adaptées aux réalités climatiques tout en stimulant le développement économique.

Une réponse ciblée aux vulnérabilités climatiques des petits états insulaires

Les petits états insulaires en développement sont particulièrement exposés aux conséquences dramatiques du changement climatique, notamment la montée des eaux, la dégradation des écosystèmes marins et la perte de biodiversité. Pourtant, ces pays peinent à accéder aux financements nécessaires pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation efficaces. En s’engageant dans ce fonds, le gouvernement luxembourgeois et l’eib global répondent à un double impératif : renforcer la capacité de ces états à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre tout en augmentant leur résilience face aux aléas climatiques. Comme le souligne le ministre luxembourgeois des finances, cette démarche vise à mobiliser des financements publics pour dé-risquer des projets innovants et catalyser un effet de levier sur les capitaux privés, permettant ainsi d’amplifier l’impact des interventions dans des zones où les besoins sont criants.

Un levier stratégique pour la coopération européenne et mondiale

L’initiative s’inscrit dans la continuité des objectifs de l’union européenne, notamment dans le cadre de l’agenda « global gateway » qui ambitionne de renforcer la coopération internationale autour d’investissements durables et responsables. La contribution de luxembourg et d’eib global à ce fonds traduit leur volonté commune de positionner l’europe en acteur clé dans la transition écologique mondiale, en particulier sur la protection des océans et la promotion d’une économie bleue durable. La multiplication des partenariats ciblés avec les petits états insulaires illustre une stratégie qui conjugue développement économique, préservation de l’environnement et justice climatique, tout en renforçant la présence européenne dans ces zones stratégiques.

Vers une économie bleue durable et inclusive pour les communautés insulaires

Le fonds outriggers impact fund i ambitionne d’impulser des projets à forte valeur écologique et sociale dans les petits états insulaires, qui abritent des zones maritimes représentant plus de 30 % des océans mondiaux. En soutenant les petites et moyennes entreprises innovantes ainsi que les solutions basées sur la nature, il contribue à créer des modèles économiques durables capables de générer des revenus pour les populations locales tout en protégeant les ressources marines. Cette approche intégrée vise à renforcer l’autonomie et la résilience des communautés insulaires face aux défis climatiques, en leur offrant les moyens d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement et porteuses d’un développement inclusif. Pour l’eib global et ses partenaires, il s’agit d’accompagner une véritable transition vers une économie bleue régénérative, conciliant performance économique et préservation des écosystèmes.

Luxembourg et eib global démontrent ainsi que la coopération internationale et le financement innovant peuvent jouer un rôle déterminant pour aider les petits états insulaires à relever les défis climatiques majeurs qui les menacent, tout en valorisant le potentiel immense des océans comme levier de développement durable.

À lire aussi : VivaTech 2025 : l’europe entre ambition technologique et défis structurels

VivaTech 2025 : l’europe entre ambition technologique et défis structurels

Vivatech 2025

Vivatech 2025 s’impose une nouvelle fois comme un rendez-vous incontournable de l’innovation mondiale, réunissant à Paris les acteurs majeurs de la technologie. Intelligence artificielle, blockchain, web3, informatique quantique : autant de domaines porteurs qui incarnent les promesses d’une transformation profonde de nos sociétés. Cependant, derrière cet enthousiasme se dessinent les paradoxes d’une Europe tiraillée entre une volonté affirmée de leadership technologique et des contraintes institutionnelles et environnementales qui freinent son élan. Cette dualité questionne la capacité du continent à s’imposer dans la compétition internationale.

L’intelligence artificielle agentique : une révolution en marche

Au cœur de Vivatech 2025, l’intelligence artificielle s’impose comme la star incontournable. Après la fulgurante ascension de l’IA générative, la nouvelle étape est incarnée par l’IA agentique, qui marque une évolution majeure. Ces agents autonomes ne se contentent plus d’exécuter des ordres mais perçoivent, analysent, planifient et agissent de façon proactive dans des contextes complexes et dynamiques. Cette avancée promet de révolutionner la productivité dans les entreprises en automatisant des fonctions entières, mais aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives dans des secteurs stratégiques comme la santé, la finance ou la cybersécurité. Les usages à très haute valeur ajoutée pourraient ainsi se multiplier, redéfinissant profondément les modes de travail et les chaînes de valeur.

Mais cette révolution se heurte à une contrainte matérielle majeure : la puissance de calcul. Pour faire fonctionner ces systèmes sophistiqués, des centres de données ultra-performants sont indispensables. Ils doivent être nombreux, fiables, et disponibles en continu, pour supporter la charge croissante. Or, l’Europe accuse un certain retard dans le développement de cette infrastructure critique, en particulier en France. La lenteur administrative, les contraintes environnementales de plus en plus strictes, et un cadre réglementaire perçu comme rigide freinent la réalisation rapide de ces projets.

Vivatech 2025 : les défis européens face à l’infrastructure numérique

Les difficultés rencontrées par la France se retrouvent dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas, où les projets de centres de données sont parfois suspendus à cause des préoccupations liées à la consommation énergétique ou à la disponibilité foncière. Cette situation reflète un paradoxe : alors que les besoins technologiques explosent, les obstacles structurels s’accumulent. Face à cette impasse, le gouvernement français a annoncé en 2024 une volonté d’accélérer les procédures d’autorisation via la création d’un label « projet d’intérêt national majeur ». L’objectif est clair : faciliter et accélérer la construction d’infrastructures essentielles pour ne pas compromettre la compétitivité technologique du pays et de l’Europe.

Ceci est d’autant plus crucial que les grandes puissances technologiques mondiales, comme les États-Unis et la Chine, déploient des stratégies ambitieuses et agressives pour dominer les secteurs clés de la tech, ne laissant guère de place à l’Europe si elle ne s’adapte pas rapidement. La course à la puissance numérique est donc aussi une course à la simplification administrative et à l’innovation réglementaire.

Concilier développement technologique et responsabilité environnementale à Vivatech 2025

Au-delà des questions d’infrastructures, Vivatech 2025 met également en lumière la nécessité de répondre à une exigence environnementale grandissante. Les centres de données, véritables « gouffres énergétiques », sont sous le feu des critiques. Un récent rapport des Nations unies alerte sur l’augmentation significative des émissions indirectes liées à ces infrastructures, qui ont crû de 150 % entre 2020 et 2023. Cette situation pose un défi de taille : comment concilier l’expansion rapide de l’intelligence artificielle et des technologies numériques avec les impératifs de réduction des émissions de carbone ?

Les acteurs européens doivent ainsi s’engager dans une transition énergétique ambitieuse pour leurs infrastructures numériques. Cela implique le recours accru aux énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique des data centers, et la mise en place de normes environnementales exigeantes. La responsabilité écologique devient un élément incontournable pour que l’innovation technologique soit également durable.

La frenchtech et l’europe face à un avenir incertain

Malgré ces contraintes, Vivatech 2025 offre une scène d’opportunités majeures pour la Frenchtech et l’écosystème européen. Intelligence artificielle, blockchain, informatique quantique : ces technologies sont autant de leviers pour stimuler la transformation industrielle, renforcer la souveraineté stratégique et créer de nouveaux modèles économiques. La France, en particulier, possède un vivier d’innovateurs et d’entrepreneurs prêts à relever ces défis.

Cependant, la réussite dépendra largement de la capacité de l’Europe à construire les fondations indispensables : infrastructures adaptées, financement adéquat, et une simplification des processus administratifs. Sans ces conditions, elle risque de rester spectatrice alors que la prochaine vague technologique s’impose dans le monde. L’équilibre entre ambition, pragmatisme et responsabilité environnementale sera la clé pour transformer ces paradoxes en atouts.

En somme, Vivatech 2025 souligne que l’Europe se trouve à un carrefour stratégique, où ses choix détermineront sa place dans l’écosystème technologique global des décennies à venir.

À lire aussi : Vers une finance bleue : accélérer la transition océanique durable

Vers une finance bleue : accélérer la transition océanique durable

Finance Bleue

La finance bleue, fondée sur l’exploitation responsable et régénératrice des ressources océaniques, connaît un tournant décisif. Le Blue Economy and Finance Forum (BEFF), tenu à Monaco début juin 2025. A rassemblé près de 1 800 acteurs internationaux pour impulser un mouvement financier massif en faveur des océans. De nombreux engagements ont été pris, mettant en lumière une dynamique innovante. Et urgente visant à financer la protection, la restauration et la valorisation durable des écosystèmes marins. Cet événement marque une étape clé dans la structuration d’une finance bleue ambitieuse, qui intègre écologie, économie et justice sociale.

Un élan financier concret pour la transition océanique

Le BEFF a mis en avant une réalité financière déjà bien avancée. Plus de 25 milliards d’euros d’investissements ont été recensés dans des projets concrets touchant des domaines variés. Allant de la décarbonation des transports maritimes à la restauration des écosystèmes marins. En passant par les énergies marines renouvelables ou les biotechnologies. Cette mobilisation multisectorielle démontre que la finance bleue dépasse désormais le stade de concept pour devenir une force économique tangible. Elle s’appuie sur une synergie entre acteurs publics, privés, philanthropiques et financiers qui, ensemble, portent la transition vers une économie océanique régénérative.

De surcroît, le forum a permis d’annoncer 8,7 milliards d’euros d’engagements financiers supplémentaires à l’horizon 2030. Ces fonds se répartissent entre 4,7 milliards issus d’investisseurs privés et philanthropes. Et 4 milliards mobilisés par des institutions financières publiques. Ce volume, représentant environ 8 % des flux annuels actuels estimés à 25 milliards d’euros dans la finance bleue. Témoigne d’un véritable accélérateur d’initiatives concrètes, particulièrement dans un contexte marqué par les récentes avancées internationales sur la biodiversité marine. Notamment les accords BBNJ et le cadre global pour la biodiversité (GBF).

Des coalitions stratégiques pour un engagement durable

L’un des grands acquis du BEFF réside dans la création et le renforcement de coalitions puissantes qui structurent la finance bleue à l’échelle mondiale. Parmi celles-ci, l’initiative « business in ocean » regroupe 80 entreprises de 25 pays, cumulant 600 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Elles s’engagent à intégrer les risques océaniques dans leurs stratégies, à rendre compte de leurs impacts. À investir dans des solutions positives et à soutenir une transition équitable pour les communautés côtières.

Par ailleurs, la naissance de la coalition « philanthropists and investors in ocean » marque une volonté affirmée de canaliser les investissements à impact écologique et social. Avec une attention particulière portée aux pays du Sud. Cette alliance vient compléter le pacte #BackBlue, qui rassemble des acteurs financiers détenant 3 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Déterminés à inclure l’océan dans leurs critères d’investissement.

Enfin, la coalition « finance in common » regroupe 20 banques de développement engagées à mobiliser plus de 5 milliards de dollars par an pour la protection marine, en alignement avec l’Objectif de développement durable 14. Ces initiatives témoignent d’une structuration sans précédent, montrant la capacité du secteur financier à répondre aux urgences environnementales marines.

Vers un avenir océanique durable : le message de monaco

Le Prince Albert II de Monaco a résumé l’esprit du forum en soulignant que « en deux jours, certaines choses ont changé ». Il a rappelé l’importance des synergies entre responsables politiques et acteurs économiques pour identifier de nouvelles façons d’agir, adapter les réglementations aux solutions durables et faciliter leur financement. Pour lui, le BEFF pose les jalons d’une économie bleue ambitieuse et responsable, essentielle pour préserver la planète.

Cet événement démontre qu’il est possible de conjuguer croissance économique et protection des océans, tout en assurant une transition juste pour les populations dépendantes. Le Blue Economy and Finance Forum incarne ainsi un tournant majeur, offrant un cadre concret et mobilisateur pour une finance bleue efficace, innovante et solidaire. Grâce à ces engagements et coalitions, l’avenir des océans s’écrit désormais avec une volonté commune et des moyens à la hauteur des enjeux.

À lire aussi : La crise politique française : entre légitimité et nécessité d’une nouvelle phase démocratique

La crise politique française : entre légitimité et nécessité d’une nouvelle phase démocratique

crise politique française

Crise politique française : la France traverse une période politique marquée par une profonde fragmentation de la représentation et une crise politique Française de légitimité des institutions. Dans ce contexte, les débats s’intensifient autour des moyens à mettre en œuvre pour renouer avec une démocratie efficace et apaisée. Les mécanismes traditionnels, comme la dissolution de l’Assemblée nationale, sont aujourd’hui remis en question, tandis que des voix s’élèvent pour proposer des stratégies inédites afin de rétablir la confiance des citoyens. Au-delà des enjeux institutionnels, c’est aussi l’engagement personnel et la capacité à incarner les valeurs de responsabilité et de rigueur qui sont interrogés. À travers cet extrait d’interview, plusieurs pistes sont explorées, mêlant réflexion politique, anecdotes personnelles, références culturelles et conseils pour les générations futures.

Bruno Boggiani, directeur de Green Finance, commente : « Dans un monde en pleine transformation, il est essentiel que la politique française renouvelle ses fondations en s’appuyant non seulement sur des institutions solides, mais aussi sur un engagement citoyen sincère et une vision à long terme. »
Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

La dissolution, une réponse insuffisante face à la crise politique Française

La dissolution de l’Assemblée nationale est souvent évoquée comme une solution rapide pour désamorcer les tensions politiques et relancer la dynamique démocratique. Pourtant, dans le contexte actuel, cette mesure apparaît de plus en plus comme une réponse inadéquate, voire contre-productive, face à la complexité et à la profondeur de la crise politique française. Plusieurs raisons expliquent cette limite, qui soulignent la nécessité d’une réflexion plus ambitieuse et structurée.

La dissolution : un levier institutionnel aux effets temporaires contre la crise politique Française

Le mécanisme de dissolution permet au président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer des élections législatives anticipées. Ce levier, prévu par la Constitution, est censé offrir une opportunité de renouvellement démocratique rapide en cas de blocage politique. Cependant, dans la pratique, la répétition possible de cette procédure en limite fortement l’efficacité.

En effet, le président peut dissoudre plusieurs fois au cours d’un mandat, ce qui transforme la dissolution en un outil répétitif, vidant progressivement ce geste de sa portée symbolique et politique. Dans ce contexte, la simple tenue d’élections anticipées ne garantit pas un apaisement durable ni une meilleure cohérence politique. La fragmentation persistante de l’offre et de la demande politiques, avec une multiplication des partis et des courants, ne peut être corrigée par un simple renouvellement des élus. La dissolution devient alors un palliatif inefficace face à des enjeux structurels plus profonds.

La fragmentation de la scène politique : un éclatement qui dépasse la dissolution

La crise politique Française actuelle s’exprime par un éclatement marqué de la scène politique française. Cette fragmentation s’observe tant du côté de l’offre politique — la multiplication des partis, des tendances, et des projets — que du côté de la demande, avec une population de plus en plus divisée et désenchantée.

Face à cette situation, la dissolution, qui vise à rafraîchir la composition du Parlement, n’apporte pas la réponse attendue. Le renouvellement des représentants n’a pas suffi à réunir un consensus ni à stabiliser l’action gouvernementale. Au contraire, les élections répétées peuvent renforcer la polarisation, fragmenter davantage les forces en présence, et réduire encore la légitimité des institutions. Le simple jeu institutionnel ne suffit donc pas à rétablir un équilibre démocratique solide.

Une alternative proposée : la démission différée pour ouvrir une vraie campagne

Dans ce contexte, une proposition innovante émerge : au lieu d’une démission immédiate suivie de la convocation rapide d’élections dans un délai constitutionnel court (entre 28 et 35 jours), le président de la République pourrait annoncer une démission différée dans un horizon de trois à quatre mois.

Cette démarche offrirait plusieurs avantages. Tout d’abord, elle permettrait d’organiser une campagne électorale véritablement approfondie, donnant aux citoyens le temps nécessaire pour s’informer, débattre des projets, et comparer les alternatives. Une campagne longue et intense favorise la qualité démocratique et la légitimité des élus. Ensuite, elle envoie un signal fort de responsabilité politique, montrant que l’exécutif est conscient de la nécessité d’une transition réfléchie, dépassant la simple gestion à court terme.

La restauration de la légitimité politique : un enjeu central de la crise politique Française

Ce questionnement autour de la dissolution renvoie à la problématique fondamentale de la légitimité politique. Aujourd’hui, le maintien d’un gouvernement dans une posture « un jour de plus » est insuffisant et même contre-productif. La démocratie ne se réduit pas à un simple calcul d’intérêts ou à la gestion administrative du pouvoir. Elle nécessite une exposition claire des projets, un débat ouvert sur les alternatives. Et une capacité à incarner une vision pour le pays.

La légitimité ne peut être restaurée sans un véritable renouvellement démocratique qui dépasse les manœuvres institutionnelles classiques. Ce renouvellement demande une mise en visibilité des choix politiques, une confrontation honnête des idées. Et un engagement sincère des acteurs. Il ne s’agit pas seulement d’élire des représentants. Mais de redonner du sens à l’action publique et à la confiance des citoyens.

Vers une nouvelle phase démocratique : dépasser la gestion quotidienne

Enfin, cette réflexion ouvre la voie à une exigence plus large : celle d’une nouvelle phase démocratique pour la France. Celle-ci ne peut se contenter de réponses ponctuelles ou symboliques. Elle appelle à un engagement renouvelé, tant au niveau des institutions que des acteurs politiques et des citoyens eux-mêmes.

Le passage d’une simple gestion quotidienne à une vision à moyen. Et long terme est indispensable pour sortir de la crise politique Française actuelle. Cela implique aussi une volonté de transparence, de dialogue, et de responsabilisation partagée. L’objectif est de reconstruire une démocratie dynamique, capable de faire face aux défis contemporains avec cohérence et ambition.

L’engagement personnel et la responsabilité dans une crise politique Française

L’engagement politique ne se limite pas à l’exercice formel du pouvoir ou aux institutions. Il s’agit d’un investissement personnel profond. Qui s’inscrit dans un contexte complexe où la confiance se fait rare. Et où les ambitions individuelles côtoient souvent les intérêts divergents. Cette section explore en détail les multiples facettes de cet engagement, ses exigences, ses sources d’inspiration. Ainsi que les valeurs essentielles qui doivent guider ceux qui choisissent de s’y consacrer.

L’engagement politique : un sacrifice personnel majeur

La vie politique est souvent décrite comme un « panier de crabe ». Un univers où les rivalités et les luttes de pouvoir peuvent décourager les plus motivés. Pourtant, derrière cette image parfois cynique, il y a un engagement humain, concret, qui demande un sacrifice réel. Consacrer du temps à la vie publique signifie renoncer à des moments précieux avec sa famille. À des loisirs personnels, à une vie plus paisible.

Cette réalité s’impose dès les premiers instants de l’engagement, mais aussi tout au long de la carrière politique. L’entretien souligne ce « don de soi » comme un acte volontaire et réfléchi. Animé par une flamme intérieure. Une passion pour le service public, mais aussi une conscience aiguë de la gravité des responsabilités. Cet engagement ne se fait pas par hasard, ni par opportunisme. Mais dans un choix mûri, qui implique de mettre sa vie privée entre parenthèses.

La rencontre avec l’humain : source d’inspiration et de responsabilisation

Au-delà des abstracts politiques, l’engagement s’enrichit de la rencontre avec des personnes « formidables ». Souvent issues d’horizons variés, qui incarnent des valeurs fortes. Parmi ces figures, les commerçants locaux jouent un rôle central. Leur capacité à gérer une entreprise, à respecter des échéances financières. À assumer des responsabilités concrètes sur le terrain, apparaît comme un exemple inspirant.

Ces acteurs de proximité possèdent un sens aigu des réalités économiques et sociales. Ainsi qu’une discipline qui contraste avec les débats souvent théoriques ou idéologiques de la politique nationale. Leur pragmatisme et leur rigueur fournissent un modèle à suivre. Dans un monde politique éclaté, il est vital de revenir à une gestion claire, transparente et efficace des affaires publiques.

La responsabilité individuelle et la gestion des échéances dans la crise politique Française

La politique, lorsqu’elle est vécue authentiquement, repose sur un équilibre délicat entre engagement collectif et responsabilité individuelle. Chaque élu est tenu d’assumer ses actes, de répondre de ses décisions devant ses concitoyens. Mais aussi de gérer ses priorités dans le temps. Le sens des échéances, qu’il s’agisse de rendre compte au public. De respecter des délais légaux ou de mener à bien des projets, est un marqueur essentiel d’une politique sérieuse.

Dans ce cadre, la politique se rapproche du quotidien des commerçants ou des artisans. Qui doivent faire preuve de discipline, d’anticipation et de pragmatisme. Cette analogie souligne que la rigueur ne doit pas être l’apanage du privé. Mais un principe fondamental du service public, afin de restaurer la confiance et d’éviter les dérives bureaucratiques.

Une vocation portée par une « flamme » intérieure

L’engagement ne se réduit pas à une simple obligation ou à une carrière professionnelle. Il est animé par une passion, une motivation profonde qui transcende les difficultés et les doutes. Cette « flamme » intérieure est ce qui permet de dépasser les sacrifices et les obstacles inhérents à la vie politique.

Cet élément passionnel est aussi ce qui donne du sens à l’action. Permettant de tenir dans la durée et de se projeter au-delà des contraintes immédiates. L’investissement personnel devient ainsi un acte de foi dans l’avenir. Un pari sur la capacité à faire bouger les lignes pour le bien commun.

Reconnaître et valoriser l’investissement personnel des élus

Comprendre la nature de cet engagement est essentiel pour appréhender les responsabilités auxquelles sont confrontés les élus. Trop souvent, le regard porté sur la classe politique est réducteur. Focalisé sur les erreurs ou les scandales. Sans prendre en compte le prix personnel payé par ceux qui choisissent de s’engager.

Valoriser cet investissement, reconnaître les sacrifices et la sincérité de cet engagement. Est un pas nécessaire pour renouveler le lien entre les citoyens et leurs représentants. Cela invite également à envisager des conditions de travail. Et un environnement politique qui soutiennent et encouragent l’intégrité, la rigueur et la persévérance.

Culture, littérature et poésie : des sources d’inspiration pour la politique et la vie

Dans cet entretien, la culture occupe une place essentielle. Non seulement comme refuge personnel, mais aussi comme fondement d’une pensée politique nourrie et réfléchie. La littérature, la poésie, le cinéma et la musique sont évoqués comme des vecteurs puissants. Pour explorer les dimensions profondes de l’existence humaine, éclairer les enjeux sociaux et politiques. Et enrichir la compréhension du monde contemporain.

La littérature classique et populaire, fondements d’une pensée complexe

Les références littéraires oscillent entre grands auteurs classiques et œuvres plus populaires. Révélant un univers intellectuel éclectique qui dépasse les frontières culturelles traditionnelles. Baudelaire et Victor Hugo représentent cette tradition de la littérature française. Porteuse de grandes questions existentielles et d’un souffle poétique qui traverse les siècles. Baudelaire, avec son œuvre sulfureuse et visionnaire, interroge la beauté dans la douleur et la modernité. Tandis que Victor Hugo incarne l’engagement social et l’idéal républicain, rappelant le rôle politique que peut avoir un écrivain.

À côté de ces figures majeures, la mention de Saint-Antonio, auteur de polars populaires, apporte une note de couleur et de réalisme, témoignant de l’importance d’une culture accessible et ancrée dans le quotidien. Ce mélange d’influences souligne que la réflexion politique ne peut se cantonner aux seuls discours officiels, mais doit s’enrichir de toutes les formes narratives, qu’elles soient érudites ou populaires. Cette diversité nourrit un regard plus large, plus humain, plus proche des réalités sociales.

La poésie comme expression d’une intériorité sensible et subversive

La poésie occupe une place toute particulière, perçue comme une forme d’expression qui dépasse les mots pour toucher à l’essence même des émotions et des idées. Elle est décrite comme capable de révéler une « part d’intériorité », autrement dit, cette dimension intime et profonde qui échappe souvent aux discours politiques traditionnels.

La poésie évoquée ici n’est pas seulement un art classique, souvent élitiste, mais aussi une force créative et parfois subversive, capable de déstabiliser les conventions et d’ouvrir des voies nouvelles. La poésie peut être « mal armée », dans le sens où elle joue avec la langue, brise les règles syntaxiques ou sonores, pour mieux capter l’attention et provoquer une réaction. Ce caractère créatif et déstabilisant en fait un outil précieux pour insuffler plus de sens et d’humanité dans un univers politique souvent perçu comme froid et mécanique.

En outre, la poésie musicale, celle portée par des cinéastes ou des musiciens, est aussi évoquée comme une forme de poésie vivante, ancrée dans le quotidien, qui fait vibrer l’émotion collective et renforce le lien social. Elle permet de conjuguer la rigueur de l’analyse avec la sensibilité, contribuant ainsi à une approche plus équilibrée de la politique et de la vie.

La pudeur : entre sincérité et retenue dans l’expression de soi

Un autre aspect fondamental abordé est celui de la pudeur dans la manière de se livrer et de se raconter. Alors que la société contemporaine semble encourager l’exposition permanente, voire l’exhibitionnisme sur les réseaux sociaux et dans les médias, cette retenue est valorisée comme une marque d’authenticité et de profondeur.

La pudeur n’est pas synonyme de silence ou de renoncement, mais plutôt d’un équilibre subtil entre ce qui est partagé et ce qui est gardé secret. C’est une forme de respect envers soi-même et envers les autres, qui permet de préserver une part de mystère et d’intériorité face à la complexité de la vie et des responsabilités, notamment celles liées à la fonction publique.

Cette attitude invite à cultiver une forme d’humilité, indispensable pour faire face aux défis du monde politique. Elle rappelle que la parole, surtout lorsqu’elle est publique, doit être maniée avec discernement, en évitant l’excès et en privilégiant une communication sincère mais mesurée. Cette retenue contribue à créer un espace où la confiance peut se reconstruire, à travers une relation plus authentique entre élus et citoyens.

Conseils pour les jeunes générations : indépendance et ouverture

Un message clair et puissant est destiné aux jeunes générations, les exhortant à ne pas se laisser enfermer dans les schémas rigides des conseils hérités des générations précédentes. Il ne s’agit pas ici de rejeter l’expérience des aînés, mais plutôt de dépasser une forme de conservatisme qui peut vite devenir paralysant, notamment lorsque la nostalgie empêche de regarder l’avenir avec optimisme et audace. Le passé, aussi riche soit-il, ne doit pas freiner l’élan nécessaire à la construction d’un monde nouveau, adapté aux défis contemporains.

Se constituer soi-même : un nécessaire égoïsme initial

Il est recommandé aux jeunes d’embrasser la vie pleinement, sans culpabilité, en acceptant une certaine dose d’égoïsme au début de leur parcours. Cette période d’affirmation personnelle est indispensable pour bâtir une identité solide et acquérir la force nécessaire face aux aléas de l’existence. Ce « temps pour soi » est un moment d’apprentissage intense où il faut apprendre à compter sur ses propres ressources, à développer ses compétences, à prendre des décisions qui façonnent le caractère. Sans cette étape de construction intérieure, il devient difficile d’agir de manière authentique et responsable par la suite.

L’égoïsme ici n’est pas synonyme d’égocentrisme, mais plutôt d’une attention légitime portée à soi-même pour se fortifier. C’est un passage obligé qui prépare au dépassement de soi, à la capacité d’aller vers les autres sans se perdre. En somme, cette phase d’endurcissement personnel est le socle sur lequel repose toute forme d’engagement véritable.

L’indépendance : fondement de la liberté véritable

Au cœur de ce conseil, la valeur de l’indépendance occupe une place centrale. Être indépendant signifie avant tout être capable de penser par soi-même, sans être prisonnier des influences extérieures, des modes ou des dépendances, qu’elles soient économiques, sociales ou culturelles. Cette liberté intellectuelle est le premier pas vers une autonomie pleine et entière. Elle permet de faire des choix éclairés, de résister aux pressions et de construire une vie en accord avec ses convictions profondes.

Cette indépendance d’esprit s’accompagne d’une autonomie pratique : être en mesure d’agir, de subvenir à ses besoins, de gérer ses responsabilités sans recourir systématiquement à l’aide ou au soutien d’autrui. C’est cette capacité qui ouvre la voie à une véritable liberté, car elle libère des contraintes et des conditionnements qui limitent les possibles. Dans un monde où les interdépendances sont nombreuses, savoir cultiver son indépendance est une force rare et précieuse.

Embrasser le XXIe siècle avec confiance et adaptabilité

Les défis du XXIe siècle appellent à une posture ouverte, agile et résiliente. Les jeunes sont invités à se montrer curieux, innovants, prêts à explorer de nouvelles idées et à s’adapter rapidement aux changements constants de la société, de l’économie, et des technologies. Cette capacité d’adaptation est une clé pour naviguer avec succès dans un monde en pleine mutation, où les certitudes d’hier peuvent rapidement devenir obsolètes.

Embrasser le siècle présent, c’est aussi s’approprier pleinement les outils modernes, qu’ils soient numériques, culturels ou sociaux, sans pour autant perdre de vue les valeurs humaines fondamentales. Cette démarche exige un équilibre subtil entre ouverture au nouveau et ancrage dans une certaine profondeur, celle qui permet de résister aux modes éphémères et de bâtir des projets durables.

Construire un avenir durable et inclusif après la crise politique Française

L’appel à l’indépendance et à l’ouverture ne se fait pas dans un but individualiste, mais bien dans la perspective d’une construction collective. Il s’agit de former des individus libres et responsables, capables d’apporter leur pierre à un édifice commun. Cette vision engage les jeunes à devenir des acteurs actifs, conscients des enjeux écologiques, sociaux et économiques qui façonnent notre temps.

Dans ce cadre, la liberté individuelle est inséparable d’un sens profond de la solidarité et de l’engagement envers autrui. L’indépendance n’est pas une fin en soi, mais un moyen de participer pleinement à la vie de la société, dans un esprit de respect mutuel et de coopération. C’est ainsi que peut se dessiner un avenir à la fois durable, inclusif et porteur d’espoir.

À lire aussi : L’essor et la transformation des fonds de fonds en Europe

L’essor et la transformation des fonds de fonds en Europe

fonds de fonds

La dynamique des fonds de fonds en Europe illustre une transformation en profondeur du paysage de l’investissement collectif. Alors que ces véhicules financiers représentent aujourd’hui un marché de plus de 1 100 milliards d’euros d’actifs sous gestion, leur composition, leur tarification et leurs stratégies évoluent rapidement, dictées par de nouvelles exigences des investisseurs, une pression réglementaire accrue et une concurrence exacerbée. Longtemps perçus comme une solution clé en main pour la diversification, les fonds de fonds font désormais l’objet d’un arbitrage plus rigoureux, notamment sur les frais. Des tendances majeures se dessinent : essor des approches passives, montée en puissance du Royaume-Uni, succès croissant de certains gestionnaires comme Vanguard et rejet progressif des frais à double étage.

Selon Bruno Boggiani, CEO de Strateggyz – Green Finance : « Le marché européen des fonds de fonds n’échappe pas à la vague de rationalisation qui touche l’ensemble de la gestion d’actifs. Ce qui fait aujourd’hui la différence, ce n’est plus seulement la performance brute, mais le rapport qualité/prix, la transparence et l’alignement avec les préférences ESG des investisseurs. ».

L’article suivant est basé sur une étude Morningstar.

Un marché massif piloté par les fonds d’allocation

Les fonds d’allocation dominent nettement l’univers des fonds de fonds en Europe, représentant environ 76 % des actifs totaux. Cette catégorie séduit par sa capacité à combiner différentes classes d’actifs – actions, obligations, liquidités, voire actifs alternatifs – dans un seul et même portefeuille. L’objectif est clair : offrir une exposition diversifiée qui s’adapte à différents profils de risque, tout en déchargeant l’investisseur de la sélection individuelle des supports sous-jacents.

En parallèle, les fonds concentrés sur une seule classe d’actifs, notamment les fonds actions (178 milliards d’euros) et obligations (57 milliards d’euros), continuent d’attirer une part significative des encours. Les fonds alternatifs et monétaires, bien que minoritaires, témoignent d’une tendance croissante, notamment en période de volatilité accrue ou de recherche de placements très liquides. Les flux récents illustrent ce phénomène : après un essoufflement général du marché en 2022, l’année 2023 a vu un regain d’intérêt pour les stratégies alternatives, tandis que 2024 marque un retour en force des fonds monétaires.

Le royaume-uni, bastion historique et moteur de croissance

Le Royaume-Uni s’impose comme la place forte des fonds de fonds en Europe. Avec 343 milliards d’euros d’actifs, il concentre à lui seul près d’un tiers du marché. Cette domination s’explique par une tradition bien ancrée dans la culture financière britannique, mais aussi par un écosystème particulièrement compétitif et régulé.

Contrairement au reste de l’Europe, qui a connu des sorties de capitaux significatives (plus de 30 milliards d’euros depuis 2023), le marché britannique a maintenu une dynamique positive, notamment en 2023 et 2024. Ce contraste reflète non seulement une plus grande maturité du marché UK, mais aussi une capacité à s’adapter rapidement aux attentes des investisseurs, particulièrement sensibles à la structure des coûts et à la transparence.

Luxembourg, en tant que hub de domiciliation transfrontalier, occupe la deuxième place avec 191 milliards d’euros, suivi de la Suisse (88 milliards), la France (84 milliards), la Suède et l’Irlande. Toutefois, seul le Royaume-Uni affiche une véritable dynamique de croissance sur la période récente.

Une guerre des frais qui redessine le paysage concurrentiel

L’un des faits marquants de ces dernières années est la chute généralisée des frais de gestion, sous la pression des régulateurs, des plateformes de distribution et des investisseurs institutionnels. Cette tendance est particulièrement marquée au Royaume-Uni, où les frais moyens sur les fonds d’allocation tournent autour de 0,86 %, contre 1,64 % pour leurs équivalents en euros.

Cette réduction drastique s’explique par une concurrence plus rude, une gamme plus large de produits à faible coût (notamment les ETF) et une vigilance accrue des conseillers financiers, souvent soumis à des règles strictes sur la transparence et l’intérêt client. En comparaison, les fonds actifs traditionnels en Europe souffrent encore d’une structure de frais plus lourde, souvent jugée injustifiée au regard de leur performance nette.

Les données montrent que les fonds dont les frais dépassent 0,96 % sous-performent systématiquement leur catégorie sur une base glissante de trois ans, tandis que les stratégies plus économiques se positionnent en tête des rendements ajustés au risque.

La montée irrésistible des modèles passifs et hybrides

Le succès croissant des portefeuilles passifs, souvent incarnés par les gammes « LifeStrategy » de Vanguard, témoigne d’un changement de paradigme. Ces fonds de fonds investissent exclusivement dans des fonds indiciels à faible coût, tout en adoptant une allocation active des poids d’actifs. Résultat : une structure simple, des frais très bas (autour de 0,22 %) et une performance stable, ce qui en fait des produits phares pour les investisseurs long terme.

Mais au-delà du tout-passif, les modèles hybrides gagnent du terrain. Ils allient une base de fonds indiciels (beta bon marché) à une sélection ciblée de stratégies actives. Cette approche permet d’optimiser le rapport coût-valeur, en captant la performance là où elle est potentiellement génératrice d’alpha, tout en gardant les frais sous contrôle. Ce modèle séduit particulièrement les investisseurs institutionnels et les gestionnaires de fortune, soucieux de conjuguer contrôle des risques et opportunités de croissance.

La concentration du marché autour d’acteurs clés

Le marché européen des fonds de fonds se concentre autour de quelques grands gestionnaires, qui cumulent près de 30 % des actifs sous gestion. Vanguard, leader incontesté, gère à lui seul 57 milliards d’euros, suivi de près par UBS (52 milliards), BNP Paribas (32 milliards), DWS (31 milliards), HSBC et Handelsbanken (30 milliards chacun).

Vanguard s’impose non seulement par la taille, mais aussi par la croissance : +32 milliards d’euros en cinq ans, grâce à une offre claire, transparente et économiquement attractive. Cette trajectoire est emblématique du basculement vers les solutions passives et les frais compressés. D’autres acteurs comme BlackRock (+22 milliards) et RBS (+20 milliards) affichent également une dynamique solide, portée par leur savoir-faire technique et leur puissance de distribution.

Les fonds les plus populaires : entre accessibilité, durabilité et diversification

Parmi les fonds de fonds les plus plébiscités, on retrouve les quatre versions du Vanguard LifeStrategy (40 %, 60 %, 80 % et 100 % d’actions), qui répondent à des profils de risque variés avec une logique commune : simplicité, faibles coûts, allocation stratégique.

D’autres produits se distinguent sur des segments spécifiques. Le LGT CP Premium Strategy GIM s’adresse aux investisseurs institutionnels avec une structure multigestion sophistiquée. Le Mercer Diversified Growth Fund suit une approche diversifiée pour accompagner les régimes de retraite ou grandes entreprises.

Le BNPPF Private Sustainable Balanced montre l’intérêt croissant pour les solutions intégrant les critères ESG, tandis que des fonds comme Amundi Tréso Diversifiée (obligations très court terme) ou UBS IF3 RE Suisse (immobilier indirect) répondent à des objectifs plus spécifiques de prudence ou d’exposition sectorielle.

Vers une sélection plus fine et exigeante des fonds de fonds

Les analyses de performance, croisées avec la structure de coûts, démontrent une corrélation forte entre efficacité tarifaire et résultats obtenus. Les fonds avec une forte composante indicielle dominent les classements sur la base du rendement net, confirmant la pertinence du choix passif dans de nombreux cas.

Mais attention : certains fonds à haute exposition passive pratiquent encore des frais élevés, traduisant parfois un manque d’optimisation opérationnelle, une obsolescence commerciale ou un mauvais alignement avec les attentes des clients. L’exigence croissante en matière de transparence et de justification des frais pousse l’industrie vers plus d’équité tarifaire.

Conclusion : une industrie en mutation, entre compression des marges et innovation stratégique

Le marché européen des fonds de fonds vit une mutation profonde. Porté historiquement par la promesse de diversification clé en main, il est aujourd’hui challengé par des impératifs de compétitivité, de transparence et de personnalisation. Le succès des offres passives à bas coût, l’émergence de modèles hybrides, la montée de la durabilité et l’arbitrage rigoureux sur les frais redéfinissent les règles du jeu.

Comme le souligne Bruno Boggiani : « Le fonds de fonds de demain ne sera pas nécessairement celui qui promet le plus de rendement, mais celui qui propose une allocation robuste, un cadre clair, des frais maîtrisés et une vraie lisibilité. »

L’heure est donc à la transformation. Et dans cette course à l’optimisation, seuls les gestionnaires capables d’innover sans renier les fondamentaux de la gestion rigoureuse tireront leur épingle du jeu.

À lire aussi : Commission TikTok à l’Assemblée

Commission TikTok à l’Assemblée

TikTok

Commission d’enquête sur l’impact des réseaux sociaux, en particulier TikTok, sur la santé mentale des jeunes : voilà un intitulé noble, rassurant, presque philanthropique. L’Assemblée nationale au chevet de la jeunesse, ça donne presque envie de leur filer un mouchoir.

Sauf qu’en grattant un peu le vernis, on découvre une belle opération de communication politique déguisée en séance solennelle… ou comment manipuler l’opinion publique avec l’élégance d’un filtre beauté mal calé.

Prenons l’exemple emblématique d’Alex Hitchens sur TikTok — un influenceur à la langue bien pendue, un tantinet vulgaire, souvent tranchant, mais étrangement… sincère. Il est convoqué, auditionné, sermonné, soupçonné.

Et pourtant ?

Sur 23 questions posées, seulement 10 ont un lien direct avec la mission officielle : la santé mentale des jeunes.

Les 14 autres, en revanche, relèvent directement de l’ingénierie politique : comment fonctionnent les algorithmes ? combien vous gagnez ? qui sont vos affiliés ? combien de comptes sont associés à votre image ? Autant de questions dignes d’un brief de cabinet ministériel plutôt que d’une enquête de santé publique.

  • économiques,
  • algorithmiques,
  • juridiques,
  • éthiques,
  • et techniques.

Mais ne soyons pas dupes avec TikTok ! 

Le véritable objectif, c’est de comprendre comment fonctionnent les influenceurs… pour mieux les recruter. 

L’affaire McFly & Carlito, ces deux amuseurs publics transformés en ambassadeurs de l’Élysée, n’était pas un one-shot. 

C’était une répétition générale. 

Le gouvernement a compris qu’une interview bien placée dans une story Instagram vaut désormais plus qu’un débat télévisé sur France 2 à 20h45.

Green Finance prend donc le pari suivant :

Parmi les influenceurs auditionnés lors de cette commission — Alex Hitchens, Ava Mind, Bastos, Mert Dumont, Tootatis — au moins l’un d’eux jouera un rôle stratégique lors des prochaines élections présidentielles.
Oui, vous l’avez bien lu. 

Ils ne sont pas auditionnés, ils sont castés. Pour un futur spot TikTok sur l’importance du vote, ou peut-être une campagne virale “Écologie et République 2050” sponsorisée par le ministère de l’Intérieur.

Heureusement, cette grande mascarade institutionnelle a su garder une once de décence : elle n’a pas osé inviter le roi autoproclamé de la startup nation mythomane, j’ai nommé Oussama Ammar

Peut-être est-ce parce qu’il aurait demandé un cachet ? Ou peut-être, et c’est plus probable, que même dans le grand théâtre de l’absurde, il aurait éclipsé les autres comédiens par son génie du storytelling autofictionnel.

Et finalement, rendons à Alex ce qui appartient à Hitchens. Il a bien fait de claquer la porte de cette audition.

Comment reprocher à un homme de ne pas rester quand il est interrogé par des élus qui posent des questions sans écouter les réponses ? Quand une commission censée s’intéresser à la santé mentale préfère couper la parole, s’offusquer, moraliser, plutôt que comprendre. Un influenceur qui connaît mieux l’économie de l’attention, les leviers de conversion et la mécanique des algorithmes que l’ensemble de la salle réunie, aurait dû, à vrai dire, facturer cette prestation en tant que séance de consulting stratégique.

Mais bon, et le roi du business qu’il est a su flairer l’arnaque : temps perdu, crédibilité diluée, punchlines gratuites. Ce n’était pas une audition, c’était un guet-apens de stagiaires de Sciences Po en campagne de stage.

Conclusion sur TikTok ?


La commission TikTok n’est qu’un miroir aux alouettes. 

On prétend protéger la santé mentale des jeunes, mais on dresse en coulisses les futurs influenceurs d’État, ces relais modernes de la parole politique, plus puissants qu’un porte-parole, plus influents qu’un député.

L’avenir de la République ?

Un partenariat sponsorisé, “en collaboration avec TikTok France”.

 Analyse des questions :

Sur son activité et son fonctionnement

  1. Quand êtes-vous arrivé sur TikTok ?
  2. Comment avez-vous fait fonctionner vos contenus (vidéos virales, algorithmes, stratégie de visibilité) ?
  3. Y a-t-il une vidéo en particulier qui vous a rendu célèbre ?
  4. Gagnez-vous de l’argent via la monétisation TikTok ?
  5. Comment êtes-vous rémunéré (affiliation, formations, etc.) ?
  6. Avez-vous reconnecté votre carte bancaire depuis votre retour sur la plateforme ?

Sa communauté et sa diffusion

  1. Combien de comptes TikTok sont associés à votre image ?
  2. Quelle est la tranche d’âge de votre audience ?
  3. Interagissez-vous directement avec votre communauté ?
  4. Comment gérez-vous les comptes tenus par d’autres en votre nom (affiliés ou non) ?
  5. Avez-vous conscience que votre contenu touche des mineurs, y compris des enfants de 9 à 12 ans ?

Sur les responsabilités légales et la loi influenceur

  1. Avez-vous connaissance de la loi influenceur du 9 juin 2023 ?
  2. Respectez-vous les obligations de transparence et de mention de contenu sponsorisé ?
  3. Les vidéos affiliées sont-elles encadrées contractuellement ?
  4. Faites-vous respecter la loi influenceur par les personnes qui diffusent vos formations ?

L’impact mental et la responsabilité sociale

  1. Êtes-vous conscient de l’impact de vos propos sur la santé mentale des jeunes ?
  2. Vos contenus sont-ils problématiques selon vous ?
  3. Avez-vous été banni de TikTok ? Pourquoi ? À quelles dates ?
  4. Adoucissez-vous délibérément certains propos pour contourner la modération ?
  5. Utilisez-vous des techniques pour échapper aux filtres automatiques (ex : épeler des insultes) ?

Sur ses propos controversés

  1. Avez-vous prononcé les phrases suivantes (ex. : “une femme dehors après 22h”, “c’est une pute, fin de relation”) ?
  2. Pensez-vous que ces propos respectent les CGU de TikTok et la législation ?
  3. Pouvez-vous justifier le contexte de ces extraits ?

Questions en lien direct avec l’objectif de la commission :

  1. Quelle est la tranche d’âge de votre audience ?
    → Permet d’identifier si des mineurs sont exposés.
  2. Interagissez-vous directement avec votre communauté ?
    → Donne une idée de l’influence active sur des jeunes publics.
  3. Avez-vous conscience que votre contenu touche des mineurs, y compris des enfants de 9 à 12 ans ?
    → Au cœur du sujet : l’exposition précoce des enfants.
  4. Êtes-vous conscient de l’impact de vos propos sur la santé mentale des jeunes ?
    → Question centrale.
  5. Vos contenus sont-ils problématiques selon vous ?
    → Vise à faire reconnaître un éventuel effet délétère.
  6. Adoucissez-vous délibérément certains propos pour contourner la modération ?
    → Porte sur l’intention de contourner les règles et donc d’exposer des publics vulnérables à des propos controversés.
  7. Utilisez-vous des techniques pour échapper aux filtres automatiques (ex : épeler des insultes) ?
    → Interroge une stratégie de diffusion de propos choquants malgré les barrières protectrices.
  8. Avez-vous prononcé les phrases suivantes ? (ex. “après 22h une femme dehors…”)
    → Vise à déterminer la nature du contenu effectivement diffusé.
  9. Pensez-vous que ces propos respectent les CGU de TikTok et la législation ?
    → Indirectement lié, dans la mesure où les CGU visent à protéger notamment les mineurs.
  10. Pouvez-vous justifier le contexte de ces extraits ?
    → Évalue l’intentionnalité et l’effet potentiel sur un public jeune.

Questions liées à la gestion/régulation des réseaux sociaux

  1. Quand êtes-vous arrivé sur TikTok ?
    → Permet de retracer les évolutions de l’algorithme et du format dans le temps.
  2. Comment avez-vous fait fonctionner vos contenus (stratégies, algorithmes) ?
    → Aide à comprendre les mécanismes de viralité.
  3. Y a-t-il une vidéo qui vous a rendu célèbre ? Pourquoi ?
    → Montre les leviers qui favorisent la diffusion massive.
  4. Gagnez-vous de l’argent via la monétisation TikTok ?
    → Permet d’évaluer les incitations financières du système.
  5. Comment êtes-vous rémunéré (affiliation, formations, etc.) ?
    → Fait émerger les circuits économiques de l’influence.
  6. Combien de comptes TikTok sont associés à votre image ?
    → Pose la question de la démultiplication non contrôlée d’une présence numérique.
  7. Comment gérez-vous les comptes tenus par d’autres en votre nom ?
    → Interroge la responsabilité sur les contenus diffusés.
  8. Faites-vous respecter la loi influenceur par les personnes qui diffusent vos formations ?
    → Relève de la régulation commerciale des réseaux.
  9. Adoucissez-vous délibérément certains propos pour contourner la modération ?
    → Question clef sur l’efficacité des systèmes de modération.
  10. Utilisez-vous des techniques pour échapper aux filtres automatiques (ex : épeler des insultes) ?
    → Montre les limites des IA modératrices.
  11. Respectez-vous les obligations de transparence et de signalement des contenus sponsorisés ?
    → Porte sur la régulation économique et la protection des consommateurs.
  12. Avez-vous été banni de TikTok ? Pourquoi ?
    → Permet de juger de la réactivité et de la cohérence de la plateforme.
  13. Pensez-vous que vos propos contreviennent aux CGU ou à la loi ?
    → Interroge la compatibilité entre les pratiques actuelles et les normes en vigueur.
  14. Avez-vous connaissance de la loi influenceur du 9 juin 2023 ?
    → Vise à évaluer l’application concrète des lois existantes.

À lire aussi : Private equity et durabilité : intégrer l’ESG