b corp : un mouvement pour une économie plus responsable

B Corp

Depuis sa création en 2006, le mouvement B Corp s’attache à mobiliser les entreprises autour d’un modèle économique plus juste. Respectueux de l’humain et de la planète. Dans un contexte marqué par des crises climatiques, sociales et économiques. Cette initiative réunit près de 10 000 entreprises engagées dans une démarche de transformation continue. L’objectif est clair : dépasser le simple profit financier pour bâtir une économie plus éthique et durable. En mars 2025, le mouvement intensifie sa mobilisation à travers plusieurs événements phares. Notamment le mois B Corp et le grand rassemblement “Génération B Corp” prévu à la Cité Fertile de Pantin.

le mois b corp : un événement mondial pour inspirer et agir

Du 1er au 31 mars 2025, le “B Corp Month” se déploie à travers plus de 105 pays et 160 secteurs d’activité. Cet événement met en avant les entreprises qui intègrent des pratiques économiques durables et inclusives dans leur modèle d’affaires. Il vise également à encourager d’autres acteurs à amorcer une transformation en faveur du bien commun. Cette année, l’accent est mis sur la “génération B”. Une nouvelle vague d’entreprises qui placent l’interdépendance et la coopération au cœur de leur stratégie.

Dans le cadre de cette campagne, des initiatives variées sont organisées à travers le monde. Allant de conférences inspirantes à des ateliers pratiques. Ces actions visent à illustrer concrètement comment les entreprises peuvent opérer un changement positif et durable.

une certification en constante évolution

Dans un monde en mutation, la certification B Corp ne cesse d’évoluer afin de s’adapter aux défis actuels. En 2025, B Lab, l’organisme international qui pilote le mouvement. Introduit de nouveaux standards pour renforcer l’impact positif des entreprises certifiées. Cette mise à jour reflète la nécessité d’un engagement toujours plus fort face aux enjeux économiques et environnementaux.

Aujourd’hui, près d’un million de salariés travaillent au sein d’entreprises B Corp. Réparties dans des secteurs variés tels que l’industrie, les services, la distribution ou encore l’agroalimentaire. En Europe, le mouvement connaît une croissance rapide. Avec une augmentation de 24 % du nombre d’entreprises certifiées en une année. La France, qui compte désormais plus de 500 entreprises labellisées, s’inscrit pleinement dans cette dynamique.

génération b corp : un rendez-vous incontournable

Le jeudi 27 mars 2025, la communauté B Corp se réunit à la Cité Fertile de Pantin pour un grand rassemblement national. Cet événement s’adresse aux entreprises certifiées, mais aussi à celles qui souhaitent amorcer leur transformation. Il constitue une opportunité unique d’explorer les nouveaux standards de certification et de découvrir des thématiques d’impact essentielles pour l’avenir.

Au programme, des conférences et des rencontres inspirantes avec des experts du changement économique et des entrepreneurs engagés. Des outils concrets seront également présentés pour accompagner les entreprises dans leur démarche de transformation. Ce rendez-vous illustre la volonté du mouvement d’aller au-delà de la certification pour créer une dynamique collective en faveur d’une économie plus équitable.

vers une économie plus inclusive et régénératrice

L’ambition du mouvement B Corp ne se limite pas à la certification : il s’agit de réinventer en profondeur le rôle des entreprises dans la société. Le modèle économique dominant, souvent axé sur le profit financier au détriment du bien commun, montre aujourd’hui ses limites. B Corp propose une alternative, en encourageant une économie qui bénéficie à toutes et tous, tout en respectant les limites planétaires.

Cet engagement se traduit par des actions concrètes : mise à disposition d’outils de mesure d’impact, programmes de mobilisation collective et promotion des bonnes pratiques. En tissant des liens entre les sphères économique, politique et sociétale, B Corp contribue à façonner un modèle plus inclusif et durable.

Le mouvement B Corp incarne une nouvelle vision de l’entreprise, où l’impact sociétal et environnemental devient aussi important que la performance économique. Face aux défis actuels, cette approche offre une alternative viable et nécessaire pour construire un avenir plus juste et durable.

En mars 2025, le mois B Corp et le rassemblement “génération B Corp” illustrent cette dynamique en mettant en lumière les entreprises qui portent ce changement. Ces événements rappellent que la transformation économique est avant tout une question de volonté collective. En unissant leurs forces, entreprises, citoyens et institutions peuvent faire de l’économie un véritable levier de progrès pour l’humanité et la planète.

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Désengagement public et durabilité : quel avenir pour la Net-Zero Banking Alliance ?

Net-Zero Banking Alliance

Le désengagement progressif des acteurs financiers et institutionnels vis-à-vis des engagements de durabilité pose question. Alors que la Net-Zero Banking Alliance (NZBA) jouait un rôle clé dans la transition écologique du secteur bancaire, son avenir semble aujourd’hui incertain. Le retrait de plusieurs grandes banques nord-américaines, accentué par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, témoigne d’un recul des engagements publics en matière de durabilité. Cette dynamique s’étend également aux régulateurs et aux entreprises, soulevant des interrogations sur l’impact de cette tendance à moyen et long terme.

La fragilisation de la NZBA face aux retraits des banques nord-américaines

Jusqu’à récemment, la Net-Zero Banking Alliance poursuivait son développement, attirant de nouveaux membres et consolidant ses engagements. À fin mai 2024, 118 banques avaient défini des objectifs de décarbonation, et 76 d’entre elles avaient publié un plan de transition.

Cependant, la fin d’année 2024 a marqué un tournant. En décembre, Goldman Sachs a annoncé son retrait de l’initiative, marquant la fin d’une année prometteuse mais instable. Plusieurs autres institutions nord-américaines ont suivi le même chemin, affaiblissant l’alliance. Ce mouvement de repli est directement lié à l’arrivée du nouveau président américain, dont la politique environnementale moins volontariste semble instaurer un climat de défiance vis-à-vis des engagements en faveur de la transition bas carbone.

Malgré ces turbulences, la NZBA reste une initiative majeure, regroupant plus de 140 banques et représentant 56 trillions de dollars d’actifs. Cependant, la perte d’acteurs influents remet en cause sa capacité à imposer des standards ambitieux pour la finance durable.

Un désengagement qui dépasse le secteur bancaire

Le phénomène de repli ne touche pas uniquement les banques. Les régulateurs et les gestionnaires d’actifs adoptent également une posture plus réservée sur les sujets de durabilité.

  • La Réserve fédérale américaine (FED) s’est retirée en janvier 2025 du Network for Greening the Financial System (NGFS), une initiative visant à intégrer les risques climatiques dans le secteur financier.
  • BlackRock, leader mondial de la gestion d’actifs, a quitté la Net Zero Asset Managers Initiative (NZAM), illustrant une prudence croissante des grandes institutions financières face aux engagements climatiques.
  • Le mouvement touche aussi les entreprises technologiques et industrielles. Début 2025, Google, Disney, McDonald’s, Ford et Meta ont réduit ou abandonné leurs programmes de diversité, équité et inclusion (DEI), signalant un recul des politiques sociales et environnementales dans les stratégies d’entreprise.

Cette tendance s’inscrit dans un contexte politique et économique marqué par une montée des inquiétudes sur les risques réputationnels. Une étude récente révèle que 85 % des administrateurs américains considèrent qu’une prise de position publique sur un sujet sociétal peut entraîner une perte de clientèle, contre 71 % en 2017.

Quels impacts pour la finance durable

L’avenir de la finance durable repose en grande partie sur la capacité des institutions à maintenir leurs engagements, même en l’absence de pression publique. Certains observateurs estiment que ce désengagement ne signifie pas forcément un abandon des objectifs climatiques, mais plutôt une évolution vers une approche plus discrète et pragmatique.

Certaines banques nord-américaines, bien qu’ayant quitté la NZBA, assurent vouloir poursuivre leurs efforts en faveur de la transition bas carbone. Cependant, l’absence d’adhésion à une initiative collective fragilise la transparence et la redevabilité de ces engagements.

Le World Economic Forum, dans son dernier rapport sur les risques globaux, souligne que les menaces environnementales dominent les préoccupations à long terme :

  • Événements climatiques extrêmes
  • Perte de biodiversité
  • Effondrement des écosystèmes
  • Pénurie de ressources naturelles

Face à ces défis, le retrait des grandes institutions des engagements collectifs pourrait ralentir l’adoption de mesures efficaces.

Un repli préoccupant mais pas définitif

Le recul des engagements publics sur la durabilité limite le débat et entrave la progression des approches collectives. Cependant, des signaux encourageants existent :

  • Cinq banques nord-américaines plus modestes ont choisi de rester dans la NZBA, démontrant que l’engagement climatique reste une priorité pour certains acteurs.
  • La publication des nouvelles lignes directrices de la NZBA en mars 2024 a mis en avant un enjeu clé : l’intégration des émissions facilitées (celles liées aux activités de conseil en marché de capitaux) dans les objectifs de décarbonation bancaire.
  • Les investisseurs continuent d’exiger des engagements forts de la part des entreprises et des banques, certains plaidant pour une législation renforcée afin d’encadrer ces actions.

Bien que l’environnement politique actuel favorise un certain recul, les pressions économiques et sociétales pourraient ramener la finance vers des engagements plus ambitieux. L’avenir de la Net-Zero Banking Alliance dépendra de la capacité des acteurs financiers à concilier impératifs économiques et exigences climatiques dans un contexte incertain.

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Les fonds d’allocation au Royaume-Uni et en Europe

allocation au Royaume-Uni

Les fonds d’allocation au Royaume-Uni, qui répartissent les investissements entre différentes classes d’actifs comme les actions, les obligations et les liquidités, occupent une place essentielle dans la gestion de portefeuille. Pourtant, une récente étude de Morningstar révèle que ces fonds rencontrent des difficultés croissantes à battre leurs indices de référence. La diminution des frais, bien que généralisée, s’avère plus rapide au Royaume-Uni qu’en Europe, tandis que les stratégies d’allocation prudente et flexible perdent en attractivité.

Dans un contexte de marchés volatils et de changements structurels, ces évolutions interrogent sur l’avenir des fonds multi-actifs et les stratégies à adopter pour rester performants.

Une sous-performance persistante face aux indices de référence

Depuis plusieurs années, les fonds d’allocation au Royaume-Uni en livre sterling, en euro et en dollar américain peinent à surpasser leurs indices de référence. Plusieurs facteurs expliquent cette contre-performance. Les frais de gestion, bien qu’en baisse, continuent de peser sur les rendements nets. L’allocation d’actifs, pourtant conçue pour optimiser la répartition des investissements, ne parvient pas toujours à surperformer les indices, tandis que la sélection des titres se révèle souvent inefficace. Les tentatives de market timing, visant à anticiper les mouvements de marché, ont également montré leurs limites, conduisant parfois à des décisions contre-productives.

L’évolution récente des marchés actions a aggravé ces difficultés. Ces dernières années, la performance boursière s’est concentrée sur un nombre restreint de titres, notamment aux États-Unis, rendant la sélection encore plus complexe pour les gestionnaires de fonds. Les fonds d’allocation investis à l’échelle mondiale ont ainsi souffert de la surperformance des actions américaines, qui a creusé l’écart avec les indices de marché.

Une diminution des frais plus marquée au Royaume-Uni

Malgré une tendance générale à la baisse des frais, le Royaume-Uni a pris une avance significative sur l’Europe. Plusieurs facteurs expliquent cette différence. L’essor des stratégies d’allocation indicielle, qui proposent des frais nettement inférieurs aux fonds actifs, a transformé le paysage britannique de l’investissement. La réglementation plus stricte mise en place par les autorités financières a également contribué à cette évolution en limitant certaines commissions et en renforçant la transparence sur les coûts. Par ailleurs, le développement rapide des services de gestion de portefeuille a accentué la pression concurrentielle, incitant les gestionnaires de fonds à proposer des tarifs plus compétitifs.

En Europe, cette dynamique est moins marquée. La distribution des fonds y repose encore largement sur des réseaux bancaires, qui privilégient souvent leurs propres produits au détriment des solutions indicielle. De plus, la fiscalité appliquée aux ETF ne leur confère pas l’avantage qu’ils ont dans d’autres régions du monde, ce qui ralentit leur adoption. La fragmentation du marché européen, avec des réglementations différentes selon les pays, constitue un autre frein à une réduction homogène des frais.

Le recul des stratégies prudentes et flexibles

Les stratégies d’allocation prudente et flexible connaissent un net désintérêt de la part des investisseurs. Au Royaume-Uni, seules les stratégies les plus dynamiques, qui allouent une part importante aux actions, ont continué à attirer des capitaux ces dernières années. En revanche, les fonds flexibles ont enregistré des sorties de capitaux significatives. Cette tendance s’explique en grande partie par la remontée des taux d’intérêt et l’augmentation des rendements obligataires depuis 2022, qui ont réduit l’attrait de ces stratégies pour les investisseurs.

En Europe, un phénomène similaire s’observe. Les fonds d’allocation prudente en euros subissent la concurrence des fonds obligataires et des fonds monétaires, qui offrent des rendements plus attractifs dans un environnement de taux en hausse. En parallèle, les fonds plus agressifs ont mieux résisté, bénéficiant d’une collecte nette positive ces dernières années.

Une transformation structurelle du marché

Les préférences des investisseurs évoluent rapidement, influencées par la recherche de frais réduits et une gestion plus accessible. Les fonds indiciels multi-actifs rencontrent un succès croissant, notamment au Royaume-Uni, où des gammes comme LifeStrategy de Vanguard ont attiré plusieurs dizaines de milliards d’euros sous gestion. Parallèlement, les fonds de fonds actifs perdent du terrain, pénalisés par la superposition de frais qui les rend moins compétitifs face à des alternatives plus économiques.

Dans ce contexte, les sociétés de gestion doivent s’adapter pour rester pertinentes. La pression sur les coûts les oblige à proposer des frais plus attractifs et à diversifier leurs offres. L’intégration de solutions hybrides, combinant gestion active et approche indicielle, devient une nécessité pour répondre aux nouvelles attentes des investisseurs. La transparence sur les frais et les stratégies adoptées s’impose également comme un enjeu majeur, les investisseurs étant de plus en plus attentifs à la clarté des informations fournies par les gestionnaires de fonds.

Perspectives d’avenir

Le marché des fonds d’allocation traverse une période de transition marquée par une pression accrue sur les coûts et des défis de performance persistants. L’évolution des taux d’intérêt et la volatilité des marchés actions joueront un rôle clé dans l’avenir de ces stratégies. Si les fonds prudents et flexibles sont actuellement en difficulté, un changement de cycle économique ou une stabilisation des marchés pourrait redonner de l’attrait à ces approches.

À plus long terme, un alignement progressif des pratiques entre le Royaume-Uni et l’Europe est envisageable. La pression concurrentielle, combinée aux évolutions réglementaires, pourrait inciter les gestionnaires de fonds européens à adopter des structures de coûts plus proches de celles observées au Royaume-Uni. L’essor des ETF et des solutions de gestion pilotée pourrait également accélérer cette convergence, en offrant aux investisseurs des alternatives plus compétitives et plus transparentes.

Dans ce contexte en mutation, la capacité des fonds d’allocation à s’adapter aux nouvelles exigences des investisseurs déterminera leur succès futur. L’optimisation des frais, l’amélioration de la transparence et l’innovation dans les stratégies d’investissement seront des facteurs clés pour répondre aux défis du marché et continuer à attirer les capitaux.

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TechSprint 3 : accélérer la transition écologique grâce aux données

Cyberattack

La Caisse des Dépôts lance la troisième édition de son programme TechSprint pour renforcer le partage et l’utilisation des données au service de la transition écologique. Cette année, l’initiative vise à structurer un espace de données dédié aux enjeux environnementaux, en complément du soutien aux innovations Greentech. Ce programme accompagne les acteurs publics et privés dans l’exploitation optimisée de la donnée pour accélérer la transformation écologique et énergétique.

TechSprint : un levier pour la transition écologique

Depuis 2023, le programme TechSprint facilite l’émergence de solutions basées sur la donnée pour répondre aux défis environnementaux. Porté par la Caisse des Dépôts et soutenu par des partenaires comme l’ADEME, l’Institut Mines-Télécom et Gaia-X, il accompagne des projets innovants dans des secteurs clés : immobilier, énergie, logistique, mobilité et gestion de l’eau.

Avec un engagement de 100 milliards d’euros entre 2024 et 2028, la Caisse des Dépôts place la souveraineté numérique et le partage de la donnée au cœur de son action. Ce programme opérationnel favorise la collaboration entre acteurs publics et privés, permettant un passage à l’échelle des solutions écologiques grâce à une meilleure exploitation des données.

TechSprint 3 : un espace de données au service de l’écologie

Cette troisième édition va au-delà du soutien aux start-ups Greentech. L’objectif est de structurer un espace de données interopérable et sécurisé, favorisant le partage d’informations entre les différentes parties prenantes pour maximiser l’impact écologique.

Ce “data space” regroupera des données essentielles dans des domaines comme :

  • L’eau : gestion optimisée des ressources et lutte contre le stress hydrique
  • L’immobilier durable : analyse et optimisation de l’empreinte carbone du bâti
  • Le transport de marchandises : réduction de l’impact carbone et amélioration de la logistique
  • La construction durable : matériaux éco-responsables et gestion du cycle de vie
  • La résilience des territoires : solutions pour adapter les villes et infrastructures aux défis climatiques

Selon Catherine Mayenobe, directrice générale adjointe de la Caisse des Dépôts, “les espaces de données sont un levier essentiel pour répondre aux urgences climatiques. Ils permettent une meilleure compréhension des écosystèmes et accélèrent la mise en place de solutions concrètes pour la transition écologique.”

TechSprint 2 : un bilan positif pour les innovations Greentech

La précédente édition du TechSprint a sélectionné 7 projets parmi 68 candidatures, bénéficiant d’un accompagnement sur mesure par des experts comme l’ADEME, HEC et l’Institut Mines-Télécom.

Ces solutions ont permis des avancées majeures, notamment dans la gestion énergétique, la logistique urbaine et la préservation des écosystèmes :

  • Orus Energy : décarbonation du réseau électrique via l’optimisation des consommations flexibles
  • Alter Rain : solution de gestion des eaux pluviales pour les collectivités
  • Cycle Flow : plateforme d’économie circulaire pour la construction durable
  • iLander Forêts : cartographie des forêts pour une gestion durable
  • Carto-Flux : amélioration de la logistique urbaine grâce aux données
  • Weenlo : optimisation du transport de marchandises grâce à l’IA
  • Digital TER X 2050 : data space dédié aux sols et sous-sols pour l’aménagement durable

Grâce à cet accompagnement, plusieurs projets ont signé des contrats avec des grands groupes et collectivités locales, et certains sont désormais répliqués à grande échelle.

Une invitation à collaborer pour un futur plus vert

Avec TechSprint 3, la Caisse des Dépôts poursuit son engagement en structurant un écosystème de données sécurisé et souverain. Ce programme est ouvert aux acteurs publics et privés, start-ups, filières industrielles et opérateurs, souhaitant participer à la transformation écologique via les data spaces.

Découvrez aussi notre article : économie mondiale : entre tensions et ajustements

Économie mondiale : entre tensions et ajustements

économie mondiale

Les politiques commerciales américaines, notamment les taxes douanières, influencent fortement l’économie mondiale. Aux États-Unis, elles retardent la désinflation mais maintiennent une croissance solide. En Europe, l’incertitude freine l’activité, bien que des signes de reprise émergent. La Chine, elle, mise sur sa demande intérieure et l’innovation pour se renforcer.

Les dynamiques économiques mondiales face aux politiques commerciales américaines

Les États-Unis et l’impact des taxes douanières

L’administration américaine a utilisé les taxes douanières comme un levier stratégique, tant pour la négociation que pour la réduction des déficits commerciaux. Cette approche a cependant généré de l’incertitude économique, affectant la confiance des entreprises et des consommateurs. En conséquence, les attentes en matière d’inflation ont augmenté, soulevant un risque potentiel de stagflation.

Depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, les prévisions inflationnistes ont été revues à la hausse. Les taxes sur l’acier et l’aluminium, ainsi que celles appliquées en réponse aux mesures de réciprocité, ont contribué à ce phénomène. Ainsi, l’inflation projetée pour 2025 a été ajustée de 50 points de base supplémentaires. Malgré ce contexte, l’économie américaine reste solide, portée par une consommation robuste et un marché du travail dynamique.

Les derniers chiffres montrent une croissance de 2,3 % au quatrième trimestre 2024, principalement stimulée par la consommation des ménages, qui a progressé de 4,2 %. Cette dynamique s’explique en partie par des anticipations face aux politiques douanières, entraînant une baisse des ventes au détail en janvier. À court terme, la consommation devrait continuer à soutenir la croissance, portée par une augmentation des salaires supérieure à l’inflation.

L’Europe en quête de stabilité économique

En Europe, l’activité économique a stagné en fin d’année 2024. L’Allemagne et la France ont enregistré des contractions modérées, tandis que certains pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne et le Portugal, ont bénéficié des investissements européens. La hausse des prix du gaz naturel a accentué l’inflation, atteignant 2,5 % en janvier.

Les tensions politiques et le manque de clarté dans les politiques économiques ont pesé sur la confiance des ménages et des entreprises. Toutefois, plusieurs éléments pourraient favoriser une reprise progressive dans les mois à venir. Parmi eux, des discussions autour de mesures de soutien à la défense, des élections allemandes et des investissements français dans l’intelligence artificielle.

Un gouvernement de coalition rapide en Allemagne pourrait par ailleurs réduire l’incertitude et encourager une politique de croissance, avec des réductions d’impôts et des investissements dans les infrastructures. Concernant les répercussions des taxes américaines, leur impact sur la zone euro a été partiellement intégré aux prévisions économiques. Néanmoins, certains secteurs, comme l’automobile, la chimie et l’agriculture, pourraient être plus exposés, tout comme des pays tels que l’Irlande, la Belgique et l’Allemagne.

La Chine mise sur sa dynamique interne

Face aux tensions commerciales, la Chine adopte une approche axée sur la stimulation de sa demande intérieure et l’innovation technologique. Les indicateurs économiques récents montrent des signes positifs, notamment dans le secteur automobile et le tourisme.

Les investissements dans l’intelligence artificielle et les nouvelles technologies renforcent la position du pays sur la scène mondiale. Par ailleurs, la reprise du marché immobilier, avec une hausse des prix dans plusieurs grandes villes, contribue à restaurer la confiance des ménages.

Dans ce contexte, la Chine semble déterminée à s’éloigner des turbulences engendrées par les politiques commerciales américaines, en misant sur sa propre résilience économique et technologique.

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Un plan de relance historique pour l’Allemagne

Allemagne

L’Allemagne s’apprête à déployer l’un des plus vastes plans de relance budgétaire de son histoire. Un accord conclu entre la CDU/CSU et le SPD prévoit une série de mesures visant à assouplir les restrictions budgétaires. Et à injecter massivement des fonds dans l’économie. Ce plan repose notamment sur un fonds d’investissement hors budget équivalant à 11,6 % du PIB sur dix ans. Ainsi qu’une réforme du frein à l’endettement pour permettre des dépenses supplémentaires en matière de défense. Ce tournant marque une rupture avec la prudence budgétaire allemande traditionnelle. Et pourrait avoir des conséquences profondes pour la croissance du pays et de l’ensemble de la zone euro.

Une accélération immédiate de la politique budgétaire

À peine élu, le futur chancelier Friedrich Merz a exprimé sa volonté d’agir rapidement pour relâcher la discipline budgétaire. Un contraste frappant avec le ton mesuré de la campagne électorale. Profitant de la composition actuelle du Parlement. Où CDU/CSU, SPD et Verts détiennent une majorité des deux tiers jusqu’au 24 mars. Le gouvernement entend amender la Constitution afin de mettre en place un fonds spécial de 200 milliards d’euros (soit 4,6 % du PIB) dédié à la défense. Ce fonds vient doubler un précédent dispositif instauré en 2022. Illustrant ainsi la détermination du gouvernement à renforcer les capacités militaires du pays tout en stimulant son économie.

Un plan budgétaire massif aux implications majeures

Les négociations entre la CDU/CSU et le SPD ont abouti à un projet de réforme budgétaire sans précédent. Parmi les mesures phares :

  • La création d’un fonds spécial hors budget de 500 milliards d’euros (11,6 % du PIB) destiné aux infrastructures, à la digitalisation, à l’énergie et à l’éducation, sur une période de dix ans.
  • L’allocation de 100 milliards d’euros de ce fonds aux Länder, leur offrant ainsi des marges de manœuvre budgétaires accrues.
  • Une réforme du frein à l’endettement permettant d’exclure du calcul toutes les dépenses de défense dépassant 1 % du PIB.
  • Une nouvelle flexibilité pour les Länder, leur permettant désormais de dégager des déficits équivalents à 0,35 % du PIB, contre 0 % auparavant.

Si ces propositions sont adoptées, elles représenteront une véritable révolution budgétaire en Allemagne, libérant le pays des contraintes européennes et nationales qui limitaient jusqu’ici ses dépenses militaires et stratégiques.

Des défis structurels qui pourraient limiter les effets à court terme

Bien que ce plan ait le potentiel de relancer l’économie allemande, certains obstacles pourraient freiner ses effets immédiats. L’Allemagne souffre d’un manque d’infrastructures industrielles adaptées pour absorber une augmentation rapide des dépenses militaires. De plus, selon les dernières données de la Commission européenne, 80 % des acquisitions de défense des États membres de l’UE entre 2022 et 2023 ont été réalisées hors de l’Union, notamment aux États-Unis. Cette dépendance extérieure pourrait limiter l’impact direct du plan sur l’industrie allemande.

Par ailleurs, la montée des tensions commerciales avec les États-Unis, notamment avec l’imposition de nouveaux tarifs douaniers de 25 % sur les produits européens, représente un risque supplémentaire pour la croissance allemande en 2025. Ces éléments pourraient tempérer les effets escomptés du plan budgétaire à court terme, bien qu’ils n’annulent pas ses perspectives positives à plus long terme.

Un impact significatif attendu à moyen et long terme

Si les incertitudes à court terme persistent, les perspectives à partir de 2026 sont plus favorables. Une relance budgétaire aussi massive, couplée à une assouplissement des règles budgétaires au sein de l’Union européenne, devrait favoriser une croissance plus robuste en Allemagne et dans la zone euro. L’un des éléments clés à surveiller sera l’effet d’entraînement sur le secteur privé. Une augmentation des dépenses publiques pourrait stimuler l’investissement industriel et améliorer le climat des affaires, ce qui commencerait déjà à se refléter dans le renforcement récent de l’euro face au dollar (passant de 1,05 à 1,07).

Sur les marchés obligataires, l’annonce de ces mesures budgétaires a également eu un effet immédiat : les rendements des Bunds allemands à 10 ans ont grimpé de 35 points de base pour atteindre 2,7 %, ce qui reflète les anticipations d’un déficit public plus important et d’une croissance plus soutenue à moyen terme.

Une BCE prudente face aux évolutions budgétaires

Dans ce contexte de transformation budgétaire, la Banque centrale européenne (BCE) devra ajuster sa stratégie monétaire. Pour l’instant, elle maintient son scénario de référence avec un taux terminal prévu à 1,5 % d’ici la fin de l’année. Cependant, les nouvelles orientations budgétaires allemandes pourraient l’inciter à ralentir son cycle de baisses de taux après avoir atteint 2 % en juin. L’incertitude autour des politiques commerciales et de l’ampleur réelle du stimulus fiscal allemand pourrait également peser sur les décisions de la BCE.

Si le plan budgétaire allemand se concrétise dans son intégralité et que d’autres États membres de l’UE suivent une trajectoire similaire, cela pourrait entraîner une croissance plus forte et modifier l’équilibre des politiques économiques en Europe. En revanche, si l’absorption de ces dépenses se révèle plus lente ou si des facteurs externes (comme les tensions commerciales) viennent contrarier la reprise, la BCE pourrait maintenir une approche plus prudente.

Un changement de paradigme pour l’Allemagne et la zone euro

L’adoption de ce plan budgétaire représente une inflexion majeure dans la politique économique de l’Allemagne. Après des années de discipline budgétaire stricte, le pays semble prêt à embrasser une politique plus expansionniste, avec des implications profondes pour l’ensemble de l’économie européenne.

Toutefois, si cette relance budgétaire ouvre de nouvelles perspectives de croissance, elle pose également des questions sur sa mise en œuvre effective et son impact réel sur l’industrie et l’emploi. L’Allemagne devra relever plusieurs défis structurels pour maximiser les bénéfices de cette politique, tout en naviguant dans un contexte géopolitique et commercial incertain.

Le débat est donc loin d’être clos : ce plan marque-t-il une transformation durable du modèle économique allemand, ou s’agit-il d’une réponse conjoncturelle à des défis spécifiques ? Seul le temps permettra de trancher.

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CNP Assurances et la transparence durable

CNP Assurances

CNP Assurances franchit une étape majeure en publiant son premier rapport de durabilité, conforme à la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Cette réglementation impose aux grandes entreprises une transparence accrue sur leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance. Ce rapport repose sur l’analyse de plus de 800 points de données qualitatives et quantitatives, offrant une évaluation exhaustive des impacts et des engagements du groupe. En intégrant ces nouvelles exigences, CNP Assurances affirme son ambition de contribuer activement à une société plus inclusive et durable, en structurant un plan de transition précis qui oriente sa stratégie vers une économie décarbonée et résiliente face aux défis climatiques.

CNP Assurances : une approche responsable de l’investissement durable

Avec plus de 400 milliards d’euros d’actifs sous gestion, CNP Assurances se positionne comme un acteur clé de la finance durable. Son engagement se traduit par une politique d’investissement alignée sur les principes de l’Accord de Paris et les Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Loin de se limiter à une simple déclaration d’intention, cet engagement repose sur des actions concrètes. L’analyse rigoureuse des portefeuilles d’investissement a conduit le groupe à exclure progressivement les entreprises dont une part significative des revenus est issue des pesticides ou de la déforestation non contrôlée. Par ailleurs, il renforce son influence en tant qu’investisseur en dialoguant activement avec les entreprises dans lesquelles il détient des participations, les incitant à améliorer leurs pratiques en matière environnementale et sociale.

Cet engagement s’accompagne d’une volonté d’orienter les flux financiers vers des secteurs plus vertueux. En 2024, CNP Assurances accélère le financement des énergies renouvelables et des infrastructures durables. Un effort particulier est également porté sur l’immobilier, avec un objectif de réduction de 32 % de l’empreinte carbone par mètre carré de son portefeuille d’ici 2029, afin de s’aligner sur une trajectoire compatible avec un réchauffement limité à 1,5 °C.

CNP Assurances : l’assurance comme levier d’inclusion et d’innovation

Depuis sa création, CNP Assurances a su anticiper les mutations sociétales en développant des solutions adaptées aux nouveaux enjeux économiques et démographiques. La question de l’accès à l’assurance pour tous est au cœur de ses préoccupations. C’est ainsi que l’entreprise a joué un rôle précurseur en facilitant l’accès à la couverture pour les anciens malades du cancer. À travers le droit à l’oubli. De même, en Amérique latine, elle a développé des produits de micro-assurance. Permettant aux populations vulnérables de bénéficier d’une protection financière adaptée à leurs besoins.

L’innovation est un moteur essentiel de cette transformation. La digitalisation des services et l’intégration de critères ESG dans la conception des offres permettent de proposer des solutions toujours plus inclusives et responsables. CNP Assurances s’attache ainsi à repousser les limites traditionnelles de l’assurance. En intégrant des critères de durabilité non seulement dans sa gestion financière. Mais aussi dans l’ensemble de ses produits et services.

Un suivi rigoureux et une ambition renforcée

Conscient que la transparence est une condition indispensable à la crédibilité de ses engagements. CNP Assurances met en place un suivi régulier de ses indicateurs ESG. Ce rapport de durabilité constitue une première étape dans une démarche de publication annuelle. Qui permettra de mesurer les progrès réalisés et d’ajuster la stratégie en fonction des défis émergents.

Marie-Aude Thépaut, directrice générale de CNP Assurances, souligne l’importance de ce tournant. « Nous sommes extrêmement fiers de répondre aux exigences de la directive CSRD. Ce rapport est le fruit d’un travail de longue haleine et démontre notre engagement constant en faveur d’une finance responsable. »

Bruno Boggiani, expert en finance verte et fondateur de Green Finance / Strategyz, salue également cette initiative. « Ce premier rapport de durabilité illustre la capacité de CNP Assurances à intégrer les enjeux environnementaux et sociaux au cœur de son modèle économique. La CSRD constitue une avancée majeure en matière de transparence et de responsabilité des entreprises. Et ce type de publication permet d’instaurer une véritable dynamique de transformation durable. »

Le rapport de durabilité de CNP Assurances est disponible sur son site internet. Il représente une avancée majeure vers une transparence renforcée et un alignement accru avec les objectifs de développement durable.

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Financer la transition climatique et la protection de la biodiversité

transition climatique

Lors de la conférence annuelle d’Environmental Finance, Pierre Devichi, responsable ISR de l’ERAFP (Etablissement de Retraite Additionnelle de la Fonction Publique), a mis en lumière l’importance cruciale du financement de la transition climatique et de la protection de la biodiversité. Face à l’urgence écologique et à la complexité des enjeux, il est essentiel d’intensifier les efforts pour freiner l’érosion de la biodiversité. Et favoriser des solutions durables.

Dans cette perspective, plusieurs initiatives internationales apportent des outils et des méthodologies. Pour aider les acteurs financiers à intégrer ces enjeux dans leurs stratégies d’investissement. Parmi elles, la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), la Finance for Biodiversity Foundation, Nature Action 100. Et l’Initiative FAIRR jouent un rôle clé en facilitant une meilleure appréhension des risques et opportunités liés à la nature. Et en orientant les flux financiers vers des solutions positives pour l’environnement.

Comprendre l’interdépendance entre transition climatique et biodiversité

L’importance de la biodiversité dans la lutte contre le changement climatique ne peut être sous-estimée. Les écosystèmes naturels tels que les forêts, les océans et les zones humides jouent un rôle essentiel dans la transition climatique. Notamment en absorbant le dioxyde de carbone et en atténuant les effets des catastrophes naturelles. Pourtant, ces mêmes écosystèmes sont aujourd’hui gravement menacés par l’activité humaine.

Intégrer la biodiversité dans les stratégies d’investissement revient donc à garantir la résilience des écosystèmes. Et des chaînes de valeur à long terme. Cela signifie qu’un projet respectueux de la nature ne bénéficie pas seulement à l’environnement. Mais également à la stabilité économique et à la rentabilité des investissements.

La Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) : transition climatique

L’un des obstacles majeurs à l’intégration des enjeux environnementaux dans le monde financier est le manque de transparence. Et de standardisation dans les révélations d’informations liées à la nature. C’est dans ce contexte que la TNFD a été lancée en 2021. Avec l’objectif de développer des recommandations permettant aux entreprises et aux institutions financières d’évaluer. De rendre compte et d’agir sur leurs dépendances et impacts sur la nature.

Au cours de sa phase de développement, la TNFD a reçu des retours de plus de 60 pays et a mené plus de 200 tests pilotes pour affiner son cadre de référence. En septembre 2023, elle a publié ses recommandations finales. Offrant ainsi aux investisseurs des outils concrets pour aligner leurs décisions avec les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité.

La Finance for Biodiversity Foundation : un engagement collectif pour la nature

La Finance for Biodiversity Foundation est une organisation mondiale qui encourage les institutions financières à prendre des mesures concrètes en faveur de la biodiversité. Son engagement repose sur cinq piliers fondamentaux :

  1. Collaborer et partager les connaissances
  2. Engager le dialogue avec les entreprises
  3. Evaluer l’impact des investissements
  4. Fixer des objectifs mesurables
  5. Rendre compte publiquement des actions menées

Les signataires de cet engagement peuvent également rejoindre la fondation en tant que membres actifs. Et participer à des groupes de travail thématiques visant à influencer les politiques publiques et à promouvoir des investissements ayant un impact positif sur la nature.

Nature Action 100 : mobiliser les investisseurs pour inverser la perte de biodiversité

Nature Action 100 est la première initiative mondiale dirigée par des investisseurs pour lutter contre la perte de biodiversité. Son objectif est d’évaluer et d’inciter les grandes entreprises à renforcer leur ambition et leurs actions en matière de préservation de la nature.

Pour ce faire, elle a développé un système d’évaluation basé sur six indicateurs principaux : ambition, évaluation, objectifs, mise en œuvre, gouvernance et engagement. Ces critères sont déclinés en 17 sous-indicateurs et 50 métriques, permettant un suivi détaillé des entreprises concernées.

Les premières évaluations seront publiées cette année et mises à jour annuellement. L’objectif est d’assurer un suivi rigoureux des avancées des entreprises et d’apporter une meilleure visibilité sur leurs stratégies en matière de biodiversité.

FAIRR Initiative : réduire les risques liés à la production intensive

L’Initiative FAIRR se concentre sur les risques liés à la production animale intensive et leur impact sur le système financier mondial. Selon FAIRR, ce mode de production présente des risques environnementaux, sanitaires et sociaux majeurs qui compromettent le développement durable.

En établissant un réseau mondial d’investisseurs engagés sur ces questions, FAIRR encourage une prise de conscience et une meilleure gestion des risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) liés aux chaînes d’approvisionnement en protéines animales. Son travail repose sur des recherches de pointe permettant aux investisseurs d’intégrer ces facteurs dans leurs décisions et leurs pratiques de gestion.

Face à l’urgence de la transition climatique et à la dégradation de la biodiversité, les institutions financières ont un rôle essentiel à jouer dans la redirection des flux d’investissement vers des initiatives durables. Des organismes tels que la TNFD, la Finance for Biodiversity Foundation, Nature Action 100 et FAIRR offrent des outils précieux pour intégrer ces enjeux dans les décisions économiques.

La transition climatique vers une finance plus responsable passe par une meilleure compréhension des risques et des opportunités liés à la nature, une collaboration renforcée entre les acteurs et une volonté collective d’agir en faveur d’un avenir plus durable.

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Les politiques familiales en France

politiques familiales

La politique familiale en France est souvent citée comme un facteur clé du taux de fécondité relativement élevé en comparaison avec d’autres pays européens. Pourtant, l’impact direct des transferts monétaires et des aides sociales sur les décisions des familles reste modeste. L’évolution des structures familiales, l’évolution des comportements sociaux et les dispositifs d’accompagnement ont en effet une influence plus marquée. Dans ce contexte, cette analyse explore les dispositifs de soutien à la parentalité, les défis économiques pour les familles nombreuses, ainsi que la question de l’égalité entre les sexes et l’impact des politiques de garde d’enfants. Les réformes nécessaires pour adapter l’offre de services et mieux prendre en compte les divers besoins des familles, en particulier les familles monoparentales, seront également abordées, afin de répondre de manière plus cohérente aux attentes des ménages et des pouvoirs publics.

L’impact des transferts sociaux sur les familles : une aide majorée pour les familles nombreuses

Les transferts sociaux en France, notamment les prestations familiales et les aides fiscales, jouent un rôle essentiel pour soutenir les familles, en particulier celles ayant des enfants. Cependant, bien que ces aides soient visibles, elles ne suffisent pas à elles seules à expliquer la fécondité relativement élevée du pays en comparaison avec d’autres pays européens. Les dispositifs monétaires tels que les allocations familiales et les prestations sociales, bien que bénéfiques, ne semblent pas avoir un effet déterminant sur les décisions des parents d’avoir un ou plusieurs enfants.

Une étude révèle que les familles qui bénéficient de trois enfants reçoivent une aide supplémentaire significative, notamment sous forme de prestations sociales, familiales et d’allocations familiales sans conditions de ressources. Par exemple, un ménage avec trois enfants peut bénéficier d’une augmentation de 724 € par rapport à un couple sans enfant. Cette augmentation se décompose principalement en prestations sociales, familiales sous conditions de ressources et prestations familiales sans conditions de ressources. Toutefois, il est crucial de souligner que ces aides ne prennent pas toujours en compte les variations spécifiques des coûts familiaux, en particulier pour les familles monoparentales, où les charges augmentent considérablement.

Les disparités entre familles bi-actives et monoactives

Les transferts socio-fiscaux varient également en fonction du type de famille. Une famille avec deux parents actifs percevra des aides différentes par rapport à une famille monoparentale, où un seul parent travaille. Dans une configuration de famille monoparentale, les prestations sociales sont ajustées pour compenser les coûts additionnels, notamment pour les services de garde et les frais liés à l’entretien du ménage. Cependant, l’écart entre les aides octroyées et le coût réel de l’entretien d’une famille monoparentale, souvent plus élevé, demeure une question non résolue.

Les dispositifs de soutien à la parentalité : entre congé parental et services de garde

Les dispositifs d’aide à la parentalité, en particulier les congés parentaux et les services de garde, ont un impact considérable sur les choix des familles concernant le nombre d’enfants. Les congés parentaux et les revenus de remplacement jouent un rôle central dans la décision d’avoir un enfant, en permettant aux parents de gérer plus facilement la charge de la parentalité tout en continuant à travailler. Toutefois, un congé parental trop long peut également entraîner des effets négatifs, notamment en éloignant un des parents (généralement la mère) du marché du travail.

Dans les pays nordiques, des politiques de congé parental plus longues et mieux rémunérées, associées à une forte capacité de garde d’enfants, ont permis d’obtenir des taux de fécondité stables, proches de 2 enfants par femme. En France, bien que des dispositifs existent, leur efficacité reste mitigée en raison des inégalités entre les sexes dans la répartition des congés. En effet, 95 % des congés parentaux sont pris par les femmes, ce qui limite leur retour rapide dans le marché du travail et amplifie les disparités économiques.

L’importance d’une offre de garde d’enfants accessible et qualifiée

Le renforcement de l’offre de garde d’enfants est crucial pour permettre une meilleure gestion du temps pour les parents et favoriser une participation plus équitable des femmes sur le marché du travail. En France, une large proportion des dépenses sociales est consacrée à des prestations en espèces, principalement sous forme d’allocations familiales. Toutefois, une partie importante des ressources devrait également être allouée à l’amélioration des services de garde d’enfants, afin de répondre aux besoins des familles. Ces services, qu’ils soient publics ou privés, contribuent à une meilleure conciliation entre travail et famille, tout en permettant aux femmes d’accéder à des opportunités professionnelles.

L’accessibilité à des services de garde de qualité constitue un levier pour améliorer la parité dans la prise en charge des enfants, notamment en encourageant les pères à prendre un rôle plus actif. En outre, cette offre contribue à améliorer la qualité de vie des enfants, en leur permettant de bénéficier d’un cadre structuré et d’interactions sociales enrichissantes.

Les défis de l’inclusion sociale et les inégalités de recours aux prestations

Les familles nombreuses bénéficient de certains avantages fiscaux et sociaux supplémentaires, mais cette redistribution n’est pas toujours perçue comme équitable, notamment pour les familles monoparentales. Bien que les prestations telles que les allocations familiales augmentent avec le nombre d’enfants, ces dernières ne tiennent pas toujours compte des dépenses supplémentaires générées par la charge d’un enfant pour un parent seul. Une étude montre que le coût relatif d’un enfant pour un parent non-hébergeant est bien plus élevé que pour un parent en résidence principale, ce qui pose la question de l’efficacité du système d’aides fiscales en place. Il existe un réel écart dans la prise en compte des besoins spécifiques des familles monoparentales dans le système actuel, ce qui nécessite une réévaluation des barèmes d’aides.

Les familles monoparentales, souvent confrontées à des difficultés économiques et à des défis d’organisation, nécessitent une attention particulière dans les politiques publiques. Les dispositifs actuels, tels que les allocations de soutien familial (ASF), bien qu’important, ne compensent pas toujours les coûts réels liés à l’éducation d’un enfant sans soutien parental supplémentaire.

Une adaptation nécessaire des politiques familiales aux nouvelles configurations familiales

À l’ère des nouvelles configurations familiales (divorces, familles recomposées, garde alternée), les systèmes de soutien doivent être réformés pour mieux répondre à la diversité des structures familiales. Par exemple, les familles recomposées ou celles en garde alternée ne bénéficient pas toujours de la même prise en charge que les familles dites “traditionnelles”. De plus, une partie de l’aide fiscale est concentrée sur les familles classiques, négligeant les familles avec une organisation de garde alternée, malgré les coûts supplémentaires qu’elles peuvent engendrer.

Ainsi, une réflexion sur l’évolution des échelles d’équivalence, prenant mieux en compte la diversité des situations familiales, serait essentielle pour garantir une égalité d’accès aux aides et une meilleure prise en charge des coûts familiaux. Une adaptation du système à ces nouvelles réalités pourrait améliorer le soutien apporté aux familles et contribuer à une meilleure inclusion sociale.

L’analyse des politiques familiales en France

L’analyse des politiques familiales en France montre que, bien que les prestations monétaires jouent un rôle important, d’autres facteurs tels que les congés parentaux, les services de garde et la redistribution des aides sociales nécessitent des réformes profondes pour répondre aux réalités des familles modernes. La conciliation entre vie professionnelle et vie familiale demeure un défi majeur, particulièrement pour les femmes. Les politiques doivent également évoluer pour tenir compte de la diversité des configurations familiales et mieux accompagner les familles monoparentales. Une approche plus inclusive et cohérente des politiques familiales pourrait non seulement améliorer le taux de fécondité, mais aussi réduire les inégalités socio-économiques et garantir une meilleure égalité des chances pour tous les enfants.

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Ruée vers l’or 2.0 : l’ascension de l’or comme valeur refuge

l’or

L’or, traditionnellement perçu comme une valeur refuge, a atteint un sommet historique de 2 921 USD l’once le 15 février 2025, enregistrant une hausse impressionnante de 45 % par rapport à l’année précédente. Cette montée en flèche des prix est principalement alimentée par des facteurs géopolitiques instables, notamment la fragmentation géopolitique, l’incertitude entourant le second mandat de Donald Trump, et une demande croissante des banques centrales. Le métal précieux continue ainsi de jouer un rôle central dans la diversification des réserves mondiales, suggérant que ses prix pourraient rester élevés à moyen terme.

L’essor des réserves d’or des banques centrales

Depuis 2019, un nombre croissant de gouvernements et d’investisseurs privés ont renforcé leurs réserves d’or en réponse à l’incertitude économique et géopolitique croissante. Les crises sanitaires, climatiques et les tensions géopolitiques mondiales ont fait de l’or un actif stratégique pour sécuriser les économies nationales. En 2024, les banques centrales représentaient 21 % de la demande mondiale d’or, une augmentation notable de 10 points par rapport à 2019. Cette tendance devrait se poursuivre, car l’incertitude géoéconomique persiste, consolidant ainsi l’or dans le rôle d’actif refuge clé.

Les réserves des banques centrales, et en particulier celles des économies émergentes, devraient continuer de croître. Cela indique un renforcement de la position de l’or sur le marché international, soutenu par une demande continue d’accroître la stabilité financière dans un monde de plus en plus fragmenté.

L’appétit croissant des économies émergentes

Les grandes économies mondiales, en particulier la Chine, sont de plus en plus enclines à augmenter leurs réserves d’or. En 2024, la Chine détenait seulement 6 % de ses réserves totales en or, mais sa demande pour ce métal précieux a montré une tendance à la hausse ces dernières années. Cette évolution est étroitement liée aux fluctuations du cours de l’or, qui ont montré une corrélation forte avec l’accumulation des réserves chinoises. Dans un contexte géopolitique instable, plusieurs autres économies émergentes pourraient suivre l’exemple de la Chine en réduisant leur dépendance vis-à-vis du dollar américain, stimulant ainsi davantage la demande pour l’or.

Ce phénomène suggère une pression soutenue sur les prix de l’or à court et moyen terme, soutenue par une dynamique mondiale où l’or devient un levier pour réduire les risques géoéconomiques.

L’or comme investissement privilégié en période d’incertitude

L’or a prouvé son efficacité en tant qu’investissement en période d’incertitude économique. L’instabilité géopolitique, l’inflation croissante et la volatilité des marchés boursiers ont incité de nombreux investisseurs à se tourner vers l’or pour protéger leur patrimoine. En 2024, les investissements privés ont représenté 25 % de la demande mondiale d’or, un signe clair de l’attrait croissant de cet actif refuge.

La forte valorisation de l’or et les anticipations de baisses des taux d’intérêt renforcent encore l’attractivité de l’or. Dans un contexte où les marchés sont incertains, l’or s’affirme comme un choix prudent, qui a d’ailleurs surperformé les indices boursiers en termes de rendements. Il devient ainsi une composante essentielle de la diversification des portefeuilles.

La demande en or pour la joaillerie en baisse

En revanche, le secteur de la joaillerie a montré un ralentissement de la demande ces dernières années. Entre 2019 et 2024, la demande pour l’or destiné à la fabrication de bijoux a diminué de 7 %. En 2024, la part de la joaillerie dans la demande totale d’or a chuté à 40 %, soit une baisse de 4 points par rapport à 2019. Cette tendance a été particulièrement marquée dans des marchés clés comme l’Inde, le Pakistan et la Chine, où les prix élevés de l’or et le ralentissement économique ont freiné les achats de bijoux en or.

Ainsi, malgré l’attrait croissant de l’or dans les secteurs financiers et gouvernementaux, son utilisation dans l’industrie de la joaillerie reste sous pression.

L’or, une valeur refuge incontournable dans un monde incertain

L’or continue de se positionner comme un acteur central dans un environnement géopolitique complexe et fragmenté. L’augmentation des réserves des banques centrales, l’appétit croissant des économies émergentes et la tendance des investisseurs à diversifier leurs portefeuilles vers ce métal précieux alimentent une pression haussière sur les prix de l’or. Avec une demande qui ne cesse d’augmenter dans un contexte de grande incertitude économique, l’or semble destiné à rester une valeur refuge de choix dans les années à venir.

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