Enjeux et controverses autour du projet autoroutier A69

A69

Le projet d’autoroute A69, qui traverse des zones sensibles tant sur le plan environnemental que social, cristallise depuis plusieurs années les tensions entre différents acteurs. À la croisée d’enjeux économiques, écologiques et judiciaires, ce chantier donne lieu à un débat intense et complexe, marqué par des controverses sur la viabilité du projet, son impact sur la biodiversité et le respect des institutions démocratiques. Cet article propose une analyse approfondie de la situation, fondée sur des extraits d’interviews et reportages récents, qui permettent de comprendre les différentes facettes de ce dossier. La mobilisation des citoyens, les positions des élus, les avis des scientifiques et la réponse de la justice s’entremêlent dans un contexte où la protection de la nature se heurte aux exigences de développement et de croissance.

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance, qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire, et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

Le projet A69 face aux réalités du terrain et aux contestations

Le chantier de l’autoroute A69, bien qu’annoncé comme avancé à 70 % par les entreprises en charge des travaux, apparaît en réalité comme fragmentaire et loin d’être achevé, selon les observations de militants et d’habitants locaux. Sur le terrain, des structures comme des ponts restent inachevées, semblant émerger au milieu d’espaces encore largement naturels, ce qui interroge sur le rythme réel des travaux et leur justification. La discordance entre les communications officielles et la réalité physique du chantier nourrit le scepticisme.

À Cug-Touza, l’un des secteurs clés du tracé, un échangeur qui devait être construit semble encore loin d’être fonctionnel. Le collectif local “La voie est libre” dénonce l’incohérence entre les annonces et l’état du terrain, illustrant un pont qui n’est pas encore ancré au sol ni consolidé. De plus, la destruction d’une parcelle boisée, surnommée « Sherwood », a marqué les esprits. Ce bois, abritant une biodiversité locale précieuse, a fait l’objet d’occupations symboliques pour tenter de sauver les arbres. Malgré ces résistances, le bois a été rasé, ouvrant la voie à des travaux d’envergure impliquant d’importants terrassements, parfois à plus de 20 mètres de profondeur, susceptibles d’avoir des conséquences environnementales lourdes.

Les opposants pointent notamment le caractère réversible du chantier à ce stade, puisqu’aucune couche finale de bitume ou de signalétique n’a encore été posée. Ainsi, il existerait encore une marge pour stopper le projet sans perdre tout le travail déjà accompli, et surtout sans causer de dommages irréversibles à l’écosystème local. Cette vision est cependant confrontée à celle des promoteurs et de certains élus, qui considèrent que l’avancement technique du chantier est trop important pour revenir en arrière, arguant d’un risque de pertes économiques et sociales.

Les enjeux juridiques et politiques entre décisions de justice et volonté parlementaire

L’aspect juridique du projet A69 est au cœur des débats. Le tribunal, bien que saisi, aurait selon certains critiques négligé des arguments importants, ce qui suscite des inquiétudes quant au respect du processus judiciaire et de la séparation des pouvoirs. Parallèlement, des parlementaires influents ont fait voter des lois visant à relancer le chantier, même contre des décisions de justice administrative.

C’est notamment le cas du sénateur Philippe Folliot, qui a défendu au Sénat une loi donnant la priorité au chantier, malgré les procédures en cours. Sa position repose sur l’idée que la poursuite des travaux est justifiée par l’importance des emplois liés au chantier et la supposée irréversibilité du projet. Il rejette les critiques en les qualifiant de déconnectées des réalités locales, voire de « vision bobo intellectuelle parisienne », et affirme que les juges et les parlementaires ont des rôles distincts mais complémentaires, ce qui légitimerait la législation face aux jugements.

Cette démarche soulève des questions fondamentales sur le respect des institutions démocratiques et la séparation des pouvoirs. Le fait que des élus puissent adopter des lois contournant les décisions judiciaires établit un précédent inquiétant, qui pourrait affaiblir la confiance dans les mécanismes démocratiques et judiciaires. Par ailleurs, ce positionnement illustre un clivage profond entre défenseurs d’un développement économique rapide et ceux qui mettent en avant la nécessité de préserver la biodiversité et l’environnement.

Impact environnemental et scientifique la biodiversité en ligne de mire

Le débat ne se limite pas à des considérations économiques ou institutionnelles : il s’étend aussi aux enjeux écologiques. La destruction d’habitats naturels, la fragmentation des écosystèmes, et la disparition d’espèces protégées sont au cœur des préoccupations des défenseurs de l’environnement.

Le projet A69 traverse des zones riches en biodiversité, où vivent notamment des espèces rares ou protégées. Ces milieux jouent un rôle crucial dans la régulation du climat local, la capture du gaz carbonique et la préservation de la qualité de l’eau. Les écologues insistent sur le fait que les impacts de ce type de construction vont bien au-delà de la simple perte d’espèces individuelles, affectant l’équilibre global des écosystèmes, avec des conséquences potentiellement irréversibles.

Certains élus et promoteurs du projet semblent minimiser ces enjeux en qualifiant ces espèces de « pittoresques » ou de symboles culturels dépassés, ce qui révèle une méconnaissance ou un mépris des fonctions écologiques fondamentales. La remise en cause des lois de protection de la nature, comme la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette), illustre cette tension entre des intérêts économiques jugés majeurs et la nécessité d’une gestion responsable des espaces naturels.

Par ailleurs, ce contexte s’inscrit dans un débat plus large sur les pratiques agricoles, les émissions polluantes, et les pressions croissantes sur les milieux naturels, aggravées par la bétonisation et l’artificialisation des sols. L’A69 apparaît donc comme un cas emblématique des défis environnementaux auxquels les territoires sont confrontés.

Mobilisation citoyenne, perspectives et espoirs face aux défis écologiques

Malgré les difficultés et les reculs constatés dans certains dossiers, une mobilisation citoyenne active continue de se développer. Des collectifs locaux, des agriculteurs engagés dans des pratiques durables, et des collectivités innovantes font entendre une voix alternative, prônant une gestion respectueuse de l’environnement.

Cette dynamique s’accompagne d’une utilisation accrue des voies juridiques et de la désobéissance civile pour défendre la nature, même face à une répression grandissante. L’exemple de l’« Affaire du siècle » sur le climat a montré que la justice peut devenir un levier puissant pour faire évoluer les politiques publiques, ce qui nourrit un espoir partagé parmi les acteurs engagés.

Toutefois, cette mobilisation doit aussi composer avec un contexte politique international tendu, où les intérêts économiques dominent souvent les décisions, et où les questions écologiques sont parfois reléguées au second plan. La lutte contre la dégradation des écosystèmes nécessite une prise de conscience collective, impliquant à la fois gouvernements, entreprises, élus et citoyens.

Selon Pierre-Michel Périnaud, la mobilisation des professionnels de santé est également essentielle, car il est nécessaire d’agir en amont sur les causes environnementales des maladies, et pas seulement sur leurs conséquences. C’est donc un appel à une mobilisation globale et intersectorielle qui s’impose.

Le dossier de l’autoroute A69

Le dossier de l’autoroute A69 illustre à la fois les tensions, les contradictions, mais aussi les potentialités de la société face aux enjeux environnementaux majeurs. Entre avancées techniques, résistances locales, batailles juridiques et choix politiques contestés, il reflète un débat de fond sur la manière dont les sociétés contemporaines envisagent leur avenir et la place qu’elles accordent à la nature.

« Il est impératif de réconcilier développement économique et respect de la biodiversité, non pas en opposant ces deux urgences, mais en les intégrant dans une vision commune et durable. La mobilisation collective et le dialogue entre toutes les parties prenantes sont les clés pour avancer », souligne Bruno Boggiani, directeur de Green Finance.

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Financer l’adaptation climatique : vers un nouveau pacte mondial de solidarité

adaptation climatique

Face à l’accélération du changement climatique, l’enjeu de l’adaptation devient un pilier incontournable des politiques climatiques internationales. Si les efforts d’atténuation visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’adaptation consiste à préparer les sociétés à vivre avec les conséquences inévitables de la crise climatique. Pour les pays du Sud, ces conséquences sont déjà une réalité. Canicules meurtrières, montée des eaux, insécurité alimentaire et crises sanitaires.

Dans ce contexte, la question du financement mondial de l’adaptation est cruciale. Comment réparer une dette climatique historique. Soutenir les populations les plus touchées et structurer un avenir soutenable sans reproduire les inégalités ?

Ceci est un extrait d’une interview, sélectionné par votre média Green Finance. Qui donne la parole à tous, même si cela peut vous déplaire et nous déclinons toutes responsabilités sur la source et les propos de cet extrait.

Une dette climatique historique

Les pays du Nord, historiquement responsables de la grande majorité des émissions de CO2, ont accumulé une dette climatique envers les pays du Sud. Qui subissent aujourd’hui des effets dévastateurs. Les populations les plus pauvres, responsables de moins de 10 % des émissions mondiales. Paient le prix fort des catastrophes climatiques.

Dans les prochaines décennies, on estime que 6 millions de personnes par an pourraient mourir de la chaleur. Principalement dans des régions où les ressources pour s’adapter sont quasi inexistantes. Cette injustice climatique soulève une exigence morale et politique de compensation.

Le principe des “pertes et dommages” a été introduit dans les discussions internationales pour répondre à ce besoin. Cependant, la mise en œuvre concrète demeure évasive. Les promesses faites lors de la COP28 restent floues. Et le débat sur les montants à allouer, ainsi que sur les mécanismes de redistribution, est loin d’être tranché.

Des solutions innovantes : vers une fiscalité climatique mondiale

Pour pallier ce déficit de financement, des pistes ambitieuses sont explorées. L’une d’elles repose sur l’idée de taxer les plus grandes fortunes et les multinationales, principaux bénéficiaires de la mondialisation et gros émetteurs de gaz à effet de serre.

Une taxe mondiale sur les milliardaires pourrait rapporter environ 200 milliards de dollars par an, tandis que la taxe minimale sur les multinationales, déjà validée par une coalition internationale, pourrait générer 250 milliards de dollars supplémentaires. Ensemble, ces mesures offriraient une capacité d’investissement annuelle de 500 milliards de dollars, consacrés à l’adaptation.

Ces propositions rencontrent un fort soutien populaire. Des enquêtes menées en Europe et aux États-Unis montrent un large consensus en faveur d’une taxe climatique équitable. 84 % des Européens et 69 % des Américains approuvent l’idée d’imposer les plus riches pour financer l’adaptation dans les pays vulnérables.

Donner directement aux populations concernées

Parmi les pistes les plus efficaces identifiées, le transfert direct d’argent aux personnes concernées se révèle à la fois simple, efficace et éthique. Lors de catastrophes climatiques, donner de l’argent à ceux qui en ont besoin permet une réponse rapide, ciblée et adaptée aux besoins réels.

Ce mécanisme s’inspire des stratégies de lutte contre la pauvreté, où il a été démontré que les populations utilisent les fonds avec discernement pour se protéger et investir dans leur avenir. Au Bangladesh, au Togo ou en Mongolie, des programmes pilotes ont confirmé l’efficacité de cette approche.

Mais les transferts individuels ne suffisent pas. Ils doivent être complétés par des investissements structurels dans les infrastructures, les logements, l’agriculture, la gestion de l’eau ou encore l’urbanisme.

Des initiatives locales à soutenir et démultiplier

Il existe déjà des exemples inspirants d’adaptation structurante dans les pays du Sud. Au Niger, une région frappée par l’appauvrissement des sols a vu renaître des terres agricoles grâce à une méthode simple : les demi-lunes. Il s’agit de creuser des trous en forme de croissant dans les champs pour retenir l’eau de pluie et favoriser la régénération des sols.

Ce type d’innovation, à la fois low-tech, accessible et efficace, mérite d’être largement diffusé. Or, les moyens manquent pour essaimer ces pratiques à grande échelle. Un fonds climatique bien conçu pourrait permettre aux chercheurs, activistes, agriculteurs et responsables politiques de tester, documenter et répliquer des solutions locales.

Il s’agit de favoriser l’innovation contextuelle, adaptée aux réalités de terrain, plutôt que de plaquer des modèles venus du Nord.

Changer les mentalités : le pouvoir du geste individuel

Malgré l’ampleur du problème climatique, chaque action individuelle compte. Une idée fausse très répandue consiste à croire qu’à titre personnel, il est inutile de changer ses habitudes car les effets seraient négligeables face à l’immensité du défi global.

Or, les recherches montrent que les effets du CO2 sont linéaires : chaque tonne émise a le même impact que la précédente. Il n’existe pas de “seuil magique” au-delà duquel tout serait vain. Ainsi, manger moins de viande rouge, limiter ses trajets aériens, ou adopter des modes de vie sobres n’est pas anecdotique.

L’approche par petits pas, loin de nier la responsabilité collective, encourage à agir à tous les niveaux. C’est aussi une façon de sortir du fatalisme et de reprendre du pouvoir sur l’avenir.

Vers une gouvernance de l’adaptation

Pour que les politiques d’adaptation soient efficaces, encore faut-il pouvoir les évaluer. Trop souvent, les programmes financés ne font l’objet d’aucun suivi rigoureux. On ignore leur efficacité réelle, leur coût-bénéfice, ou leur impact social.

Il devient donc urgent de renforcer les capacités d’évaluation. En France, le Haut Conseil pour le climat pourrait jouer un rôle accru en matière de contrôle des politiques publiques climatiques. À l’échelle internationale, il faudrait imaginer des instances indépendantes capables de garantir la transparence, l’efficacité et la justice dans l’utilisation des fonds.

Sans outils de suivi, impossible de tirer les leçons des succès ou des échecs. La rigueur scientifique et l’expérimentation doivent devenir les piliers de la politique climatique mondiale.

Une vision pragmatique et réaliste

Il est temps d’abandonner l’idée que la crise climatique est un problème monolithique et insoluble. En la fragmentant en sous-problèmes, chacun à son échelle, il devient possible de construire des réponses adaptées, efficaces et déployables.

Qu’il s’agisse de renforcer des digues, adapter les cultures, loger des populations déplacées ou expérimenter de nouveaux métiers, chaque défi peut faire l’objet de solutions spécifiques. Ce pragmatisme est la clé d’une transition juste.

Loin des grandes déclarations, c’est dans l’accumulation de décisions concrètes, à toutes les échelles, que se joue la capacité de nos sociétés à faire face. Une taxation mondiale ambitieuse, des transferts directs intelligents, des politiques évaluées avec rigueur et une culture de l’expérimentation partagée forment les bases d’un nouveau pacte de solidarité climatique.

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Défense et durabilité : vers une conciliation nécessaire ?

conciliation

L’invasion de l’Ukraine en 2022 et les signes de désengagement des États-Unis dans leur rôle de garants de la sécurité européenne ont profondément rebattu les cartes en matière de politique de défense. Longtemps marginalisé dans les portefeuilles d’investissements responsables. Le secteur de la défense revient sur le devant de la scène. Porté par un contexte géopolitique tendu et une prise de conscience des enjeux sécuritaires. Mais cette résurgence soulève une interrogation centrale pour les investisseurs engagés dans une démarche ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Peut-on concilier défense et durabilité ? Une question à la croisée des impératifs éthiques, réglementaires et stratégiques.

Un cadre réglementaire encore flou mais évolutif

Le droit et les réglementations européennes en matière d’investissement responsable établissent des distinctions précises. Notamment entre les armements dits conventionnels et ceux qualifiés de non conventionnels ou controversés. Ces derniers, comme les armes chimiques, biologiques, les mines antipersonnel ou les armes à sous-munitions. Sont formellement exclus de nombreux dispositifs de labellisation, à l’image du label ISR français. Ces exclusions s’appuient sur des conventions internationales majeures, comme celles d’Ottawa (1997) ou d’Oslo (2008). Largement ratifiées par les pays de l’OCDE.

En revanche, aucune interdiction n’est actuellement formulée concernant les armements conventionnels. Ni la taxonomie verte de l’Union européenne. Ni les standards tels que la SFDR ou la future CSRD ne mentionnent explicitement ce type de défense. Juridiquement, rien ne s’oppose donc à l’investissement dans ce secteur. Ce qui ouvre la porte à des politiques d’interprétation et de mise en œuvre très différentes selon les acteurs de la finance durable.

Un secteur historiquement écarté de l’univers ESG

Malgré l’absence de cadre contraignant pour les armements conventionnels. Le secteur de la défense a longtemps été tenu à l’écart des portefeuilles ESG. Trois grandes raisons expliquent cette tendance.

D’abord, l’objection éthique : de nombreux investisseurs refusent de tirer profit d’un secteur étroitement lié aux conflits armés. Estimant qu’il serait moralement incompatible avec les principes de durabilité.

Ensuite, le manque de transparence : en raison des impératifs de secret défense. Il est souvent difficile d’accéder à des informations précises sur les produits, les clients ou les usages finaux. Ce déficit de visibilité accroît le risque de controverses, un critère disqualifiant pour bon nombre de stratégies ESG.

Enfin, une interprétation stricte du concept de durabilité dans le cadre de la SFDR. Qui repose notamment sur la notion de double matérialité (impact financier et extra-financier). Et sur l’analyse des incidences négatives des investissements. Nombreux sont les analystes qui estiment que les activités militaires, même conventionnelles. Génèrent des externalités trop néfastes pour être compatibles avec les objectifs d’un investissement durable.

Vers une réintégration stratégique du secteur dans les politiques ESG

Depuis 2022, le contexte géopolitique européen a radicalement changé. La guerre en Ukraine a souligné la vulnérabilité du continent face à des menaces extérieures, tandis que les États-Unis semblent vouloir se désengager progressivement de leur rôle de bouclier européen. Cette conjoncture a conduit les pays membres de l’Union européenne à réviser leur doctrine militaire et à engager des programmes massifs de réarmement.

L’exemple le plus emblématique est le plan « ReArm Europe », présenté par la Commission européenne en mars 2025, qui vise à renforcer l’autonomie stratégique et industrielle du continent. Plusieurs États membres, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne, ont également revu à la hausse leurs budgets militaires. En parallèle, la France a lancé un produit d’épargne dédié à la défense, avec une ambition de collecte de 450 millions d’euros.

Dans ce nouveau paysage, certains investisseurs reconsidèrent leur position. Pour eux, la sécurité est désormais perçue comme un préalable incontournable à toute forme de développement durable, y compris sur le plan environnemental ou social. L’Objectif de Développement Durable (ODD) n°16 de l’ONU, qui promeut la paix et des institutions solides, est de plus en plus mobilisé pour justifier l’intégration du secteur défense dans une logique ESG élargie. La banque suédoise SEB, par exemple, a modifié sa politique ESG en 2022 pour autoriser à nouveau le financement de l’industrie de défense. Le gouvernement français, de son côté, plaide pour une lecture réaliste de la durabilité, où la stabilité institutionnelle et la sécurité collective forment la base des autres dimensions du développement durable.

La position évolutive d’Amplegest : concilier défense et responsabilité

Dans ce contexte en mutation, certaines sociétés de gestion, comme Amplegest, ont décidé d’ajuster leur politique d’investissement. Si l’exclusion des armes non conventionnelles reste inchangée, une nouvelle approche plus nuancée est désormais appliquée aux armements conventionnels. La société ne se fixe plus de seuil restrictif de chiffre d’affaires issu de la défense pour les fonds ISR, à condition que les entreprises concernées respectent les conventions internationales et fassent preuve de progrès en matière de performance ESG.

Cette position repose sur l’idée que la sécurité constitue un socle fondamental de la durabilité. Une conviction résumée de manière éloquente par l’ancienne ministre française des Armées, Florence Parly : « si nous nous mettons à considérer que la défense de nos citoyens n’est pas une activité durable, alors nous ne durerons pas bien longtemps ». Amplegest adopte ainsi une posture pragmatique, qui tente de réconcilier sécurité et responsabilité en maintenant des garde-fous stricts, notamment en matière d’exportation.

Un débat ouvert, entre réalités géopolitiques et impératifs éthiques

La place de la défense dans les portefeuilles ESG reste aujourd’hui un sujet de débat vif et complexe. Entre le respect des valeurs éthiques, la prise en compte des impacts négatifs et la nécessité de garantir la sécurité collective, les investisseurs sont appelés à faire des arbitrages difficiles. À l’heure où l’Europe réaffirme sa souveraineté militaire, la question n’est plus seulement de savoir si le secteur de la défense est « durable », mais de définir sous quelles conditions il peut le devenir.

La réévaluation en cours chez certains acteurs, comme Amplegest, marque une inflexion importante dans la doctrine ESG. Elle souligne surtout que la durabilité ne peut être pensée en vase clos, déconnectée des enjeux de stabilité géopolitique et institutionnelle. La sécurité, en somme, pourrait bien redevenir une condition sine qua non du progrès.

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L’argentine face à un tournant radical : le pari économique de Javier Milei

Javier Milei

L’arrivée au pouvoir de Javier Milei en Argentine marque une rupture brutale avec les pratiques économiques traditionnelles du pays. Armé d’un programme ultralibéral, de symboles provocateurs et d’un discours anticonformiste, le nouveau président a engagé une réforme en profondeur de l’économie argentine en trois phases. Portées par un rejet massif de la classe politique en place, ses mesures ont bouleversé le modèle social et institutionnel argentin. Mais derrière les chiffres encourageants, les tensions politiques et sociales restent vives, et l’avenir du pays repose plus que jamais sur un équilibre instable entre rigueur, confiance populaire et perspectives électorales.

Javier Milei : une campagne atypique pour une rupture radicale

Avant même d’accéder à la présidence, Javier Milei s’était imposé comme une figure iconoclaste de la vie politique argentine. Économiste autodidacte, partisan de l’anarcho-capitalisme et chantre de l’« école autrichienne », il a utilisé des symboles chocs pour faire passer ses messages : piñatas en forme de banque centrale, tronçonneuses brandies lors de meetings et alter ego de super-héros libertarien. Son programme prônait notamment la suppression de la banque centrale et la dollarisation totale de l’économie.

Ce positionnement radical a suscité des inquiétudes profondes chez les économistes, mais il a trouvé un écho favorable dans une population exaspérée par des décennies d’inflation, de corruption et de stagnation. En novembre 2023, il remporte une large victoire présidentielle avec près de 56 % des voix, mais son jeune parti, La Libertad Avanza, reste minoritaire au Parlement. Pour mener ses réformes, il devra user de tactique, d’alliances et d’un usage extensif du pouvoir exécutif.

Première phase : Javier Milei et austérité choc et restructuration de l’état

Dès son investiture, Milei met en œuvre une thérapie de choc brutale. En décembre 2023, il dévalue le peso de moitié, supprimant la distorsion entre taux de change officiel et taux parallèle. Les plafonds sur les prix des services, des loyers et de nombreux produits sont levés, provoquant un bond immédiat de l’inflation. Parallèlement, le gouvernement engage une réduction massive des dépenses publiques : suppression de ministères, licenciement de fonctionnaires, abandon des grands travaux, coupes dans les aides sociales et fin des subventions aux services essentiels.

Cette stratégie vise à rétablir l’équilibre budgétaire, objectif atteint dès le premier trimestre 2024, une première depuis plus d’une décennie. L’inflation, bien qu’explosive en décembre 2023 (25,5 %), chute rapidement à 2,2 % en janvier 2025. Mais ces résultats économiques ont un coût social élevé : le taux de pauvreté grimpe jusqu’à 55 % avant de redescendre, et la population subit une forte dégradation du niveau de vie.

Deuxième phase : refondation du cadre monétaire et financier

À partir de juin 2024, Milei engage la deuxième étape de sa réforme : la stabilisation monétaire. Il modifie profondément les mécanismes de politique monétaire en transférant la charge des intérêts bancaires de la banque centrale au Trésor. Ce changement empêche l’émission monétaire inflationniste destinée auparavant à financer ces intérêts, et permet à la banque centrale de relever ses taux de manière crédible sans alimenter l’inflation.

Cette réforme redonne une certaine autonomie à la politique monétaire tout en instaurant un début de confiance auprès des investisseurs. Le cadre budgétaire devient plus cohérent, et les marchés saluent cette démarche avec un relèvement de la note souveraine argentine par Moody’s dès janvier 2025. Cette évolution crée les conditions nécessaires pour ouvrir le marché et intégrer l’Argentine dans l’économie mondiale de manière plus stable.

Troisième phase : ouverture économique et ambition internationale

En avril 2025, Milei enclenche la dernière étape de son programme avec l’ouverture progressive du marché des changes. Le système complexe de taux multiples est remplacé par un taux de change unifié, évoluant dans une fourchette ajustée mensuellement. Les contrôles sur les devises sont allégés, les entreprises peuvent rapatrier leurs bénéfices, et les règles commerciales sont assouplies.

En parallèle, l’Argentine signe un accord avec le FMI et d’autres prêteurs internationaux pour renforcer ses réserves de change, sécuriser la stabilité financière et préparer d’éventuelles turbulences. Le pays joue également un rôle clé dans la finalisation d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, illustrant une volonté de repositionnement stratégique à l’international.

Les effets sociaux d’un changement brutal de Javier Milei

Malgré des indicateurs macroéconomiques encourageants, la population argentine peine à suivre le rythme de ces transformations. La consommation intérieure s’effondre, en particulier dans des secteurs symboliques comme celui de la viande, autrefois pilier de la culture argentine. Les soins de santé deviennent inaccessibles pour une partie de la population, les retraites sont réduites, et les aides sociales disparaissent.

Face aux protestations, le gouvernement réagit avec fermeté. Un protocole controversé accorde des pouvoirs élargis aux forces de l’ordre pour disperser les manifestations. De plus, Milei gouverne souvent par décrets, contournant un Parlement qui lui reste hostile. Ses opposants dénoncent une dérive autoritaire et une mise à mal de l’équilibre démocratique.

Les élections de mi-mandat, un test décisif

Le 26 octobre 2025, les élections législatives de mi-mandat représenteront un moment crucial pour Javier Milei. Si son parti parvient à accroître sa représentation parlementaire, il pourra consolider ses réformes. En revanche, un échec électoral pourrait limiter son pouvoir, ouvrir la voie à une révision de ses prérogatives exécutives, voire enclencher des discussions sur une éventuelle destitution.

Les premiers scrutins locaux donnent des signaux contrastés. À Buenos Aires, la LLA atteint 30 % malgré une abstention record, signe d’une base militante encore active mais d’un soutien populaire en érosion.

Un avenir incertain entre croissance et fractures

L’Argentine entrevoit une embellie économique : les réserves monétaires augmentent, les investisseurs reviennent, et le pays bénéficie du boom énergétique grâce à l’exploitation de Vaca Muerta. Les exportations de pétrole, de gaz, de cuivre et de lithium pourraient transformer durablement les comptes extérieurs. Mais cette perspective dépend d’une condition essentielle : la stabilité politique et sociale.

Si Milei parvient à canaliser les tensions, à préserver les institutions et à faire évoluer son image de chef de guerre économique vers celle d’un bâtisseur durable, il pourrait redéfinir le modèle argentin. Dans le cas contraire, les tensions actuelles pourraient dégénérer en crise politique profonde, réduisant à néant les gains obtenus.

Le pari de Milei est clair : sacrifier le présent pour garantir un futur prospère. Reste à savoir si les Argentins auront la patience – et la capacité – d’attendre.

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L’économie sociale et solidaire à l’honneur en région Paca

région Paca

En région Paca, Provence-Alpes-Côte d’Azur, la vitalité du tissu associatif et l’engagement citoyen se traduisent une nouvelle fois par la reconnaissance d’initiatives locales remarquables. À l’occasion des Prix de l’Inspiration en Économie sociale et solidaire (ESS) 2025. La Fondation Crédit Coopératif met en lumière cinq structures engagées dans des projets concrets. Alliant impact social et environnemental. À travers leurs actions, ces associations incarnent les valeurs d’une société plus juste, solidaire et durable, au plus près des besoins de leur territoire.

Un concours pour valoriser l’innovation sociale locale en région Paca

Les Prix de l’Inspiration en ESS, initiés par la Fondation Crédit Coopératif il y a plus de quarante ans. Visent à soutenir des projets locaux exemplaires portés par des structures relevant de l’économie sociale et solidaire. Chaque année, les candidatures sont examinées sur la base de leur utilité sociale, de leur originalité. Et de leur capacité à répondre aux grands défis contemporains, notamment les Objectifs de développement durable. En 2025, près de 90 candidatures ont été reçues en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, témoignant de la richesse et de la diversité des initiatives locales. Cinq d’entre elles ont été distinguées par les sociétaires du Crédit Coopératif pour leur impact concret sur le terrain.

Cinq lauréats qui incarnent l’esprit de solidarité et de résilience

Les structures lauréates couvrent une pluralité de thématiques sociales et environnementales, répondant aux besoins spécifiques de leurs territoires.

À Bouc-Bel-Air, l’association Des ailes et des Z accompagne des jeunes en grande détresse scolaire et psychologique. À travers un programme mêlant écoute, ateliers créatifs et accompagnement personnalisé, elle leur redonne confiance et perspectives d’avenir.

Marseille, Les Petites Cantines réinventent la convivialité à l’échelle du quartier. Dans un espace ouvert à tous, les habitants peuvent cuisiner. Partager un repas et tisser du lien social, dans un esprit d’inclusion et de sobriété alimentaire.

À Solliès-Pont, l’association PHAR83 a ouvert un café solidaire en centre-ville. Conçu comme un lieu d’insertion pour des jeunes en situation de handicap. Cet espace hybride permet à la fois d’acquérir une expérience professionnelle et de participer activement à la vie locale.

Dans les Alpes-Maritimes, Remontons la Roya s’engage pour la résilience de la vallée de la Roya. Durement touchée par des catastrophes naturelles. En réunissant habitants et associations, le projet favorise l’émergence de solutions collectives et durables à l’échelle locale.

Enfin, à Apt, Zou Vaï propose un tremplin vers l’emploi pour les personnes éloignées du marché du travail. En s’appuyant sur des activités éco-responsables. Jardinage, recyclerie, circuits courts : autant de leviers pour recréer du lien, de la dignité et des perspectives.

Un engagement territorial en région Paca reconnu et amplifié

Pour Stéphane Salord, président du comité régional PACA du Crédit Coopératif. Ces prix sont bien plus qu’une simple récompense. Ils sont un signal fort envoyé à celles et ceux qui font vivre l’ESS au quotidien. Chaque projet primé illustre la capacité de la société civile à inventer de nouvelles formes d’entraide. À répondre localement à des enjeux globaux, et à bâtir une société résiliente. Il souligne aussi que la région PACA se distingue par une forte dynamique associative. Et un engagement croissant en faveur de l’inclusion et de la transition écologique.

Les lauréats régionaux pourront concourir au niveau national, où un projet sera désigné lauréat de l’année. Ce processus participatif permet aux sociétaires du Crédit Coopératif de s’impliquer directement dans la sélection. Renforçant ainsi le lien entre la banque coopérative, ses membres et les acteurs du changement.

La fondation crédit coopératif, pilier de l’innovation sociale depuis plus de 40 ans

Créée par le Crédit Coopératif, la fondation éponyme est la première en France à se consacrer exclusivement au soutien de l’économie sociale et solidaire. Elle intervient à la fois comme un observateur engagé et un acteur de terrain, en finançant des projets qui incarnent une autre façon de faire société. Depuis sa création, plus de 2 000 initiatives ont bénéficié de son appui, dans des domaines variés : insertion, environnement, éducation populaire, culture solidaire ou encore économie circulaire.

À travers les Prix de l’Inspiration en ESS, la fondation affirme sa conviction que la transformation de la société commence localement. Elle accompagne les porteurs de projets avec la volonté de renforcer leur impact, de rendre leur action visible et de susciter des vocations parmi les citoyens, les collectivités et les entreprises.

Une vision partagée d’un avenir plus solidaire

Au-delà des projets eux-mêmes, les Prix de l’Inspiration en ESS rappellent que d’autres modèles économiques sont possibles, fondés sur la coopération, la proximité et le sens. Les lauréats de l’édition 2025 illustrent une volonté collective de répondre aux urgences sociales et climatiques par des solutions ancrées dans le quotidien des territoires. Ce foisonnement d’initiatives montre qu’en misant sur l’humain, sur la créativité citoyenne et sur la solidarité, il est possible de construire une société durable, inclusive et résiliente.

En récompensant ces structures pionnières, la Fondation Crédit Coopératif encourage chacun à croire en la force du collectif et en la pertinence de l’action locale pour transformer en profondeur notre manière de vivre ensemble.

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L’Europe renforce son soutien aux technologies vertes

technologies vertes

Technologies vertes : face à l’urgence climatique et à la nécessité de transformer en profondeur l’industrie européenne, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) franchissent une nouvelle étape décisive. En renouvelant leur accord pour l’assistance au développement de projets dans le cadre du Fonds pour l’innovation, les deux institutions consolident leur partenariat stratégique au service de la décarbonation. L’objectif est clair : stimuler l’émergence de technologies propres de rupture, en apportant un soutien technique et financier renforcé aux projets les plus prometteurs sur l’ensemble du continent.

Un nouveau souffle pour l’assistance aux projets innovants

Le dispositif d’assistance au développement de projets, ou PDA (Project Development Assistance), déjà lancé avec succès par la BEI dans le cadre du Fonds pour l’innovation, entre dans une nouvelle phase. Ce programme, qui avait permis d’accompagner 62 projets lors de sa première édition, voit désormais son ambition démultipliée : jusqu’à 250 projets pourront en bénéficier entre 2025 et 2028. Cette montée en puissance traduit la volonté de soutenir dès les premières étapes les initiatives les plus audacieuses en matière de technologies bas carbone, qu’elles soient en phase de préparation ou recalées d’un premier appel à projets du Fonds.

Technologies vertes : une enveloppe budgétaire fortement revalorisée

Pour accompagner cette extension, la Commission européenne a substantiellement augmenté le budget alloué à la BEI dans le cadre du PDA : de 24 millions d’euros précédemment, les moyens passent désormais à 90 millions d’euros. Cette augmentation massive traduit l’importance accordée à l’innovation technologique comme levier essentiel de la neutralité carbone, tout en soulignant l’urgence d’accélérer le déploiement de solutions concrètes dans l’industrie. L’ambition est aussi de permettre à des projets naissants ou peu matures d’atteindre un niveau de développement suffisant pour accéder à des financements européens ou nationaux.

Un champ d’action élargi à de nouveaux secteurs

Grâce à l’élargissement du périmètre du Système d’échange de quotas d’émission de l’UE (EU ETS), de nouveaux secteurs sont désormais éligibles à l’assistance du Fonds pour l’innovation. Cela inclut notamment la mobilité décarbonée, qu’il s’agisse du transport maritime, ferroviaire ou routier, ainsi que le secteur du bâtiment. En ciblant ces domaines à fort potentiel de réduction des émissions, l’Union européenne élargit considérablement l’impact du programme sur la transformation structurelle de son économie vers un modèle plus propre et durable.

Des indicateurs pour guider une action plus équitable et efficace

Afin de garantir une répartition équilibrée des soutiens, tant sur le plan géographique que sectoriel, de nouveaux indicateurs de performance (KPI) ont été introduits. L’accent est mis sur la promotion des projets de petite taille et sur l’accompagnement des initiatives encore peu avancées dans leur développement. Cette approche inclusive permet de ne pas concentrer les efforts uniquement sur les grandes entreprises ou les États les mieux dotés, et favorise une dynamique d’innovation ouverte à l’ensemble du territoire européen.

Un accès facilité aux services d’expertise de la bei

Le dispositif d’assistance se veut aussi plus souple et plus accessible. Désormais, en plus des appels à projets classiques, les porteurs d’initiatives peuvent solliciter directement l’expertise de la BEI via un guichet dit “PDA ouvert”. Ce canal permet une interaction rapide et sur mesure avec les équipes d’évaluation de la BEI, qui analyseront les besoins spécifiques de chaque projet afin de maximiser ses chances de succès dans les futurs appels du Fonds pour l’innovation. Le principe du “premier arrivé, premier servi” garantit une transparence dans l’attribution de cette assistance.

Technologies vertes : outil stratégique au service de la neutralité carbone

Ce partenariat renouvelé entre la Commission européenne et la BEI s’inscrit pleinement dans le cadre du Clean Industrial Deal, pilier essentiel du Pacte vert européen. Il s’agit de jeter les bases d’une industrie européenne compétitive, innovante et alignée avec l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050. En fournissant un accompagnement structurant aux projets porteurs de solutions technologiques de rupture, la BEI joue un rôle moteur dans la transition énergétique du continent, tout en renforçant la souveraineté industrielle européenne face aux défis globaux.

Le fonds pour l’innovation, pilier de la transformation industrielle verte

Financé par les recettes issues des quotas carbone du système ETS, le Fonds pour l’innovation représente un levier stratégique majeur dans la politique climatique de l’Union. Depuis 2021, il a mobilisé environ 12 milliards d’euros pour soutenir près de 200 projets à travers l’Espace économique européen. En misant sur les technologies de demain, il vise à positionner l’Europe comme chef de file mondial de l’industrie décarbonée, en cohérence avec l’Accord de Paris.

Le renforcement du PDA n’est donc pas seulement une évolution technique du programme : il incarne un choix politique fort, celui d’accélérer la transition écologique par l’innovation et d’accompagner l’ensemble des acteurs vers une économie européenne résiliente, propre et compétitive.

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Le Luxembourg confirme sa puissance financière

Luxembourg

Luxembourg : le premier trimestre 2025 a marqué un tournant remarquable pour la place financière luxembourgeoise, qui a su tirer parti d’un contexte économique mondial instable pour s’imposer comme un refuge d’investissement de premier plan. Alors que les marchés internationaux sont secoués par une volatilité accrue, les fonds luxembourgeois ont attiré des souscriptions nettes exceptionnelles, atteignant un sommet jamais observé depuis quatre ans. Cette performance spectaculaire illustre non seulement la robustesse du secteur financier luxembourgeois, mais aussi les dynamiques géopolitiques et économiques favorables à l’Europe.

Un afflux historique de capitaux dans les fonds luxembourgeois

Les fonds d’investissement domiciliés au Luxembourg ont engrangé 60 milliards d’euros de souscriptions nettes au cours des trois premiers mois de 2025. Ce résultat, réparti entre 9,4 milliards en janvier, 34,1 milliards en février et 16,3 milliards en mars, témoigne d’un regain massif d’intérêt des investisseurs internationaux. Il s’agit du niveau trimestriel le plus élevé depuis 2021, et il reflète une confiance renforcée dans la stabilité et l’attractivité du cadre luxembourgeois pour les investissements à long terme. Cette progression intervient dans un contexte de forte incertitude économique à l’échelle mondiale, soulignant le rôle du Luxembourg comme valeur refuge.

Un basculement des flux financiers des États-Unis vers l’Europe

L’une des dynamiques clés à l’origine de cet engouement réside dans une réorientation significative des capitaux internationaux. De nombreux investisseurs se détournent des marchés américains, confrontés à des turbulences politiques et économiques croissantes, notamment avec l’instauration de nouveaux droits de douane. À l’inverse, les marchés européens, mieux valorisés et plus résilients, ont attiré les regards. Les actions et obligations européennes ont ainsi surperformé leurs homologues outre-Atlantique, portées par des entreprises aux résultats solides et un euro en progression. Cette réallocation des flux financiers traduit une préférence croissante pour l’Europe, perçue comme un terrain d’investissement plus stable et plus prometteur.

Le plan de relance allemand comme moteur de confiance

Un autre élément déterminant a renforcé l’optimisme des marchés envers l’Europe : le lancement par l’Allemagne d’un ambitieux plan de relance budgétaire de 500 milliards d’euros. Ce programme vise à stimuler la croissance par des investissements massifs dans les domaines de la défense, des infrastructures et de la transition énergétique. En injectant une telle quantité de capitaux publics dans l’économie, Berlin envoie un signal fort de dynamisme économique et d’engagement stratégique, ce qui rassure les investisseurs. Le Luxembourg, en tant que hub financier européen, bénéficie directement de cette confiance accrue envers la zone euro.

Le Luxembourg, pilier de stabilité et d’attractivité en Europe

Avec plus de 7 300 milliards d’euros d’actifs sous gestion, le Luxembourg demeure le principal centre de fonds d’investissement en Europe. Sa réputation repose sur un cadre réglementaire robuste, une stabilité économique reconnue et une notation AAA qui attire les investisseurs en quête de sécurité. Dans un climat mondial marqué par les tensions géopolitiques et l’incertitude des politiques économiques, le Luxembourg se distingue par sa fiabilité, sa transparence et son ouverture internationale. Ces atouts en font une plateforme incontournable pour les gestionnaires de fonds à la recherche d’un environnement prévisible et performant.

Le dynamisme du premier trimestre 2025 vient ainsi confirmer le rôle central du Luxembourg dans la sphère financière mondiale, renforçant encore son attractivité pour les mois à venir.

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Construire un système agroalimentaire durable grâce à la finance verte

système agroalimentaire durable

Système agroalimentaire durable : alors que les chaînes d’approvisionnement agroalimentaires mondiales subissent de fortes pressions, la nécessité d’un changement de cap s’impose. Inflation, préoccupations environnementales, perte de biodiversité et urgence climatique exigent une réinvention profonde du secteur agricole. En réponse, la finance durable s’affirme comme un levier stratégique pour accélérer cette transformation, orienter les investissements vers une agriculture résiliente et bâtir un système alimentaire plus équitable et respectueux de l’environnement.

Dans cette dynamique, l’expertise des institutions financières comme ING joue un rôle essentiel. En accompagnant les acteurs du secteur dans leur transition, elles permettent de combiner performance économique et responsabilité environnementale. Voici un état des lieux des défis à relever et des pistes concrètes pour rendre l’agriculture plus durable.

Une pression croissante sur le secteur agroalimentaire

Face à la croissance démographique mondiale, la demande alimentaire explose, rendant plus urgente que jamais la nécessité de produire plus avec moins. En parallèle, les contraintes environnementales se renforcent : selon l’Agence européenne pour l’environnement, l’agriculture est responsable de 11 % des émissions de CO₂ et de 52 % des émissions de méthane au sein de l’Union européenne. Bien que le secteur ait réduit ses émissions de 25 % depuis 1990, les efforts doivent s’intensifier pour atteindre les objectifs climatiques fixés pour 2030.

Mais cette transformation ne concerne pas uniquement le climat. Elle touche aussi à la sécurité alimentaire, à la santé publique et à la résilience des territoires. Produire durablement, c’est aussi garantir un accès à une alimentation saine, maintenir les équilibres écologiques et préserver les ressources naturelles indispensables à long terme.

La finance durable comme moteur de la transition

Pour engager ce virage, les investissements doivent suivre. C’est là qu’intervient la finance durable, qui vise à canaliser les flux financiers vers des projets à impact environnemental et social positif. ING s’inscrit pleinement dans cette logique, avec des équipes dédiées à l’agriculture et à l’agroalimentaire. Leurs actions couvrent une grande diversité de segments — des céréales aux produits laitiers en passant par les fruits, légumes ou boissons — et s’étendent à l’échelle mondiale.

L’accompagnement va au-delà du simple financement : il s’agit de conseiller les entreprises dans leurs choix stratégiques, de mesurer leur empreinte carbone, et d’identifier des leviers d’action adaptés. Cela passe par exemple par le soutien à l’agriculture régénérative, à la préservation de la biodiversité ou à l’adaptation aux aléas climatiques, de plus en plus fréquents.

Un défi structurel : les émissions en amont de la chaîne

L’un des obstacles majeurs réside dans la répartition des émissions au sein des chaînes de valeur. Si les grandes entreprises agroalimentaires peuvent relativement facilement réduire leurs propres émissions (dites scope 1 et 2), celles-ci ne représentent qu’une faible part du total. L’essentiel des émissions se situe en amont, chez les producteurs agricoles.

C’est pourquoi ING a mis en place une équipe dédiée aux « chaînes de valeur durables », dont la mission est de favoriser la coopération entre tous les acteurs impliqués — des agriculteurs aux distributeurs — afin de développer des solutions communes. Cette approche collaborative est indispensable pour construire des trajectoires de décarbonation crédibles et atteindre les objectifs de neutralité carbone.

Le manque de données et la complexité du cadre réglementaire

Le déploiement de solutions durables se heurte également à un manque d’infrastructures de mesure et de reporting, notamment dans certaines régions du globe où les régulations sont moins strictes ou les outils de suivi insuffisants. Ce déficit d’information freine la mise en place d’indicateurs clairs et mesurables pour évaluer les progrès réalisés.

Cette difficulté a même conduit à retirer temporairement le secteur agricole de la taxonomie européenne, faute de pouvoir définir une base d’évaluation commune. Par ailleurs, les enjeux de rentabilité à court terme poussent de nombreux industriels à privilégier l’expansion ou la compétitivité sur la durabilité, alors que les consommateurs, eux, restent souvent réticents à payer plus cher pour des produits plus vertueux.

Biodiversité et nature : des enjeux plus difficiles à quantifier

Depuis l’adoption du cadre mondial pour la biodiversité lors de la COP15, les entreprises sont appelées à aller plus loin que la simple réduction des émissions : elles doivent désormais intégrer la préservation de la nature dans leur stratégie. L’objectif est clair : protéger au moins 30 % des terres et des eaux d’ici à 2030.

Cependant, contrairement au carbone, il est difficile de quantifier précisément l’impact des actions sur la biodiversité. Pour répondre à ce défi, ING développe actuellement un cadre d’analyse afin de mieux comprendre les effets de ses financements sur les écosystèmes. L’approche « zéro déforestation » de la banque évolue désormais vers une stratégie globale centrée sur la nature, incluant par exemple l’usage de l’eau ou la gestion des déchets dans les usines agroalimentaires.

La coopération, clé de la transformation du système

Les financements seuls ne suffisent pas. Une véritable transformation nécessite une coopération étroite entre les différents maillons de la chaîne, mais aussi un dialogue renforcé avec les autorités réglementaires. ING s’investit dans la création d’espaces d’échange, comme les tables rondes sectorielles ou le Food Transformation Forum aux Pays-Bas, qui réunissent chaque année les leaders de l’industrie pour échanger sur les défis communs.

L’objectif : co-construire des solutions qui tiennent compte des réalités économiques, environnementales et sociales, en dépassant les logiques de silo. Ce dialogue est essentiel pour aligner les réglementations, harmoniser les normes et encourager des transitions cohérentes à l’échelle européenne et mondiale.

Vers un système alimentaire plus résilient et équitable

La transition vers un modèle agroalimentaire durable n’est pas une option, c’est une nécessité. Pour ING, cette conviction se traduit par un engagement actif à financer les projets qui façonnent l’avenir : agriculture régénérative, technologies propres, pratiques responsables, partenariats innovants.

Soutenir les entreprises dans cette mutation, c’est aussi contribuer à la construction d’un avenir plus sain, plus juste et plus respectueux des limites de notre planète. En combinant expertise sectorielle, puissance financière et engagement environnemental, la finance durable peut jouer un rôle déterminant dans l’édification d’un système alimentaire résilient, capable de nourrir durablement une population mondiale en pleine croissance.

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Carbon4 Finance dévoile une nouvelle ère d’analyse climatique

Carbon4 Finance

Carbon4 Finance : dans un contexte où la pression s’intensifie sur les entreprises. Et les institutions financières pour aligner leurs activités sur les objectifs de la transition bas-carbone. Carbon4 Finance renforce sa méthodologie phare, Carbon Impact Analytics (CIA). Grâce à l’intégration d’éléments d’analyse « top-down » avancés. La société marque une évolution stratégique visant à offrir aux décideurs des données encore plus précises, comparables et exploitables. Décryptage de cette transformation qui promet de redéfinir les standards de l’évaluation climatique à l’échelle mondiale.

Une méthode enrichie pour mieux appréhender les enjeux de la transition

Carbon4 Finance, filiale du groupe Carbone 4 spécialisée dans les données climatiques et environnementales à destination du secteur financier. Améliore significativement son outil d’évaluation Carbon Impact Analytics. Historiquement fondée sur une approche « bottom-up », qui repose sur l’analyse détaillée de données physiques et financières publiées par les entreprises. La méthodologie CIA intègre désormais une dimension « top-down ». Cette nouvelle couche analytique vient affiner les estimations existantes en tenant compte de la structure multi-activités des entreprises, rendant l’analyse plus fine, plus réaliste et plus représentative de la complexité économique.

Une précision inégalée grâce à une approche hybride

L’introduction de l’analyse « top-down » vient compléter les bases solides de l’analyse « bottom-up » en s’appuyant sur des estimateurs sectoriels construits à partir d’entreprises représentatives de 75 secteurs économiques. Ces estimateurs permettent d’extrapoler des résultats fiables même pour les entreprises ne publiant pas suffisamment de données détaillées. Grâce à cette combinaison, Carbon4 Finance offre désormais une granularité d’analyse encore inégalée sur le marché, capable de différencier plus finement les niveaux de performance climatique d’un acteur à l’autre.

Chaque entreprise est désormais évaluée selon la diversité de ses activités, pondérée par leur contribution respective au chiffre d’affaires, ce qui permet une évaluation plus contextualisée. Cette innovation assure aux utilisateurs une meilleure lisibilité des résultats et une capacité renforcée à identifier les leviers de transformation nécessaires pour chaque entité.

Des données robustes validées par des experts sectoriels

Pour garantir la fiabilité des indicateurs produits, tous les estimateurs « top-down » ont été rigoureusement élaborés à partir des données issues de l’analyse « bottom-up » exclusive de Carbon4 Finance. Chaque hypothèse méthodologique et chaque paramètre ont été revus et validés par des spécialistes de secteurs variés, assurant ainsi une rigueur scientifique et une cohérence sectorielle dans l’interprétation des résultats.

Cette validation experte constitue un gage de confiance pour les institutions financières, qui doivent désormais justifier leurs engagements climatiques avec des outils fiables et auditables. Les clients de Carbon4 Finance peuvent ainsi s’appuyer sur des notations consolidées, alignées sur les meilleures pratiques de marché et adaptées aux cadres réglementaires en constante évolution.

Une couverture élargie pour répondre aux enjeux globaux

La nouvelle architecture de la méthodologie CIA permet d’élargir considérablement le périmètre des entreprises évaluées. Désormais, toute entité économique disposant d’une ventilation de ses revenus par activité ou secteur peut faire l’objet d’une évaluation robuste, quels que soient sa taille, son lieu d’implantation ou son domaine d’activité.

Avec une base de données déjà riche de 41 000 entreprises, représentant 82 % de la capitalisation boursière mondiale, cette évolution ouvre la voie à une couverture encore plus étendue. Elle permet notamment aux utilisateurs d’analyser des portefeuilles plus diversifiés, de produire des agrégations sectorielles ou régionales plus représentatives, et d’accompagner des démarches de reporting climatique ou de stratégie alignée sur l’Accord de Paris.

accompagner la finance vers un avenir bas-carbone

La mission de Carbon4 Finance s’inscrit dans une dynamique globale de transformation du secteur financier vers une meilleure prise en compte des enjeux climatiques et de biodiversité. En fournissant des données rigoureuses sur les risques physiques, les risques de transition et les impacts environnementaux, la société se positionne comme un partenaire stratégique pour les investisseurs, gestionnaires d’actifs, banques, assureurs, institutions publiques et fournisseurs d’indices.

Grâce à des outils innovants et à une expertise consolidée depuis plus de 18 ans au sein du groupe Carbone 4, Carbon4 Finance permet aux institutions financières de mesurer précisément l’empreinte carbone et l’empreinte biodiversité de leurs portefeuilles, d’évaluer leur alignement avec les objectifs climatiques, et de guider leurs décisions vers des trajectoires durables.

En renforçant sa méthodologie CIA, Carbon4 Finance confirme son rôle de pionnier et d’allié essentiel dans la construction d’un système financier compatible avec les limites planétaires.

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Une révolution silencieuse en cours ( Banques intelligentes )

Banques intelligentes

Banques intelligentes : l’intelligence artificielle, les données comportementales et la personnalisation extrême sont en train de redéfinir la relation entre les banques et leurs clients. Cette étude met en lumière une transformation structurelle du secteur bancaire : moins de guichets, plus d’algorithmes, et surtout une nouvelle façon d’anticiper les besoins du client, parfois avant même qu’il ne les exprime. À ceux qui croient que les banques sont dépassées par les fintechs : détrompez-vous, elles mutent. Et vite.
Bon, sauf peut-être le conseiller SG Bourse de Paris, lui, il restera à l’âge de pierre, avec ou sans IA…

Vers une banque cognitive et proactive

Les banques évoluent d’un rôle de prestataire passif vers un partenaire de vie financière :

  • Grâce à l’IA, elles peuvent prédire les intentions du client (projets, achats, changements de vie).
  • L’avenir est à la “banking by context”, où les offres arrivent au bon moment, dans le bon canal, avec la bonne tonalité.

Expérience utilisateur fluide et omnicanale

La banque du futur doit être invisible mais présente partout :

  • Une intégration complète dans la vie numérique du client (voiture, maison connectée, réseaux sociaux).
  • L’interface bancaire devient personnalisée, prédictive, et presque conversationnelle.
  • Importance croissante des interfaces vocales et chatbot augmentés.

Le “Banking-as-a-Service” (BaaS) explose

La modularisation de la banque permet :

  • De déléguer des briques technologiques à des partenaires (paiement, prêt, identification…).
  • D’ouvrir la banque via des API à des écosystèmes tiers (plateformes e-commerce, fintechs, retail…).

La confiance comme capital stratégique

Les clients acceptent le traitement des données s’il est :

  • Transparent
  • Sécurisé
  • Porté par une valeur ajoutée visible pour eux

Cela redéfinit la notion de fidélité : elle est contextuelle, conditionnée et exigeante.

 Nouveaux modèles économiques : moins de marges, plus de volume et de data

  • Le modèle basé sur les frais disparaît peu à peu.
  • À sa place : des services à valeur ajoutée ultra-ciblés ou des abonnements intelligents.
  • Les plateformes bancaires évoluent vers des logiques d’engagement, similaires à Netflix ou Spotify.

L’innovation éthique comme facteur clé

La frontière entre aide et manipulation est fine.
Les banques doivent intégrer :

  • Des règles d’éthique algorithmique
  • Une gouvernance des modèles de décision IA
  • Une vigilance sur les biais et la discrimination automatique

Le rapport Intelligent Banking: The Future Ahead fait suite à l’étude de référence intitulée Le secteur bancaire en 2035 menée par Economist Impact et SAS fin 2022. 

Ce nouveau rapport identifie cinq stratégies essentielles pour se positionner en leader à l’ère de la banque intelligente : 

  1. Renforcer la gouvernance des données et de l’IA pour favoriser l’innovation éthique et la résilience opérationnelle. 
  2. Gagner la confiance des clients au travers de la transparence, de la protection des données et de pratiques d’IA éthiques. 
  3. Rationaliser la mise en conformité grâce à l’automatisation de la collaboration interfonctionnelle. 
  4. Établir des partenariats stratégiques avec des fintech et des géants de la tech pour étendre le champ d’action et les capacités. 
  5. Accélérer l’innovation en renforçant les compétences des collaborateurs et en modernisant les infrastructures.   

« Le futur n’attendra pas, ni les leaders du monde bancaire », indique Alex Kwiatkowski, Director of Global Financial Services chez SAS. « Ceux qui dirigent de manière ciblée, en s’appuyant sur l’intelligence numérique et l’innovation responsable, augmenteront non seulement la résilience et la pertinence de leur banque, mais contribueront également à redéfinir le secteur, tout en posant des bases solides pour leur croissance future. » 

En résumé : la banque de demain n’est pas seulement numérique, elle est intelligente, prédictive, intégrée, éthique… et humaine.

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