L’offensive européenne de Mirova

Mirova

Dans un contexte où la préservation de la biodiversité devient un impératif économique autant qu’écologique, Mirova. Société de gestion spécialisée dans la finance durable et affiliée à Natixis Investment Managers – renforce son rôle de catalyseur de changement. Après avoir engagé en 2024 un dialogue ciblé avec les entreprises du CAC 40 sur leurs responsabilités environnementales, Mirova élargit désormais son périmètre d’action au prestigieux indice européen STOXX 600. Objectif : encourager les plus grandes entreprises européennes à intégrer les enjeux de biodiversité dans leur stratégie globale, à travers une campagne proactive de questions écrites avant leurs assemblées générales.

Mirova : une action renforcée pour un impact élargi

Du CAC 40 au STOXX 600 : une montée en puissance stratégique de Mirova

En 2024, Mirova avait initié une première vague de sensibilisation auprès des entreprises françaises à fort impact potentiel sur la biodiversité. Ce premier engagement a démontré l’efficacité du dialogue actionnarial : toutes les entreprises sollicitées ont répondu, et la majorité a exposé des actions concrètes en matière de protection de la nature. Fort de ces résultats prometteurs, Mirova élargit son action au STOXX 600, rassemblant les 600 plus grandes capitalisations européennes. L’enjeu est de taille : il s’agit désormais de créer une dynamique continentale en faveur de la nature.

Un levier d’action : les questions écrites aux assemblées générales

Le cœur de cette campagne repose sur un outil d’influence discret mais redoutablement efficace : les questions écrites adressées en amont des assemblées générales. Ces questions visent à mettre la biodiversité à l’ordre du jour des conseils d’administration et à provoquer une prise de position publique. Mirova incite ainsi les entreprises à faire preuve de transparence et à adopter des stratégies crédibles pour limiter leur impact sur les écosystèmes naturels.

Des attentes précises de Mirova envers les entreprises européennes

Le cadre de référence : TNFD et CSRD comme boussoles

Pour structurer leur communication et leur stratégie sur la biodiversité, Mirova encourage les entreprises à s’aligner sur des cadres reconnus. Le premier est celui de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD), qui propose un standard de reporting dédié à la nature, similaire à celui adopté pour le climat avec la TCFD. Le second est la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), nouvelle directive européenne qui impose la publication d’informations détaillées en matière de durabilité. L’objectif est clair : que les entreprises considèrent la biodiversité comme un enjeu aussi matériel que le climat ou la gouvernance.

Des objectifs mesurables : place aux indicateurs scientifiques

Au-delà du reporting, Mirova appelle les entreprises à adopter des objectifs mesurables fondés sur la science, notamment à travers l’initiative Science-Based Targets for Nature (SBTN). Cette approche vise à transformer les engagements généraux en actions concrètes et quantifiables, condition indispensable pour enrayer l’érosion de la biodiversité de manière crédible et durable.

Une stratégie d’engagement à 360° de Mirova pour une transformation systémique

Mirova : le dialogue comme moteur du changement

Mirova ne se contente pas d’envoyer des lettres : elle déploie une stratégie d’engagement sur le long terme. Elle maintient un dialogue continu et constructif avec les entreprises de son portefeuille, les incitant à renforcer progressivement leurs pratiques. L’objectif est d’ancrer les enjeux de durabilité – climat, biodiversité, inclusion sociale – au cœur même de la stratégie d’entreprise.

L’influence actionnariale au service du développement durable

L’utilisation des droits de vote constitue un autre levier essentiel. En tant qu’investisseur responsable, Mirova vote systématiquement lors des assemblées générales pour soutenir des résolutions favorables à la durabilité et interpeller les entreprises réticentes. Cette approche s’accompagne d’un plaidoyer actif en faveur de politiques publiques ambitieuses. Permettant de créer un environnement réglementaire propice à la transition écologique.

Une démarche globale pour relever les grands défis contemporains

Une campagne parmi d’autres au service de la nature

Cette nouvelle initiative s’inscrit dans une stratégie cohérente et transversale de Mirova. En parallèle de sa participation au programme Nature Action 100. La société s’engage dans plusieurs projets ciblant la lutte contre la déforestation, la réduction de la pollution et la gestion durable des ressources naturelles.

Une approche holistique des enjeux de durabilité

La biodiversité n’est qu’un pilier parmi d’autres. Mirova s’attaque aussi aux enjeux climatiques (réduction des émissions, financement de la transition). Au développement social équitable (réduction des inégalités, promotion de l’emploi de qualité). Et à la transition numérique responsable, en s’interrogeant notamment sur les impacts environnementaux des data centers ou les dérives potentielles de l’intelligence artificielle.

Mirova : pionnier de la finance à impact

Une entreprise à mission au service d’un monde plus durable

Depuis plus de dix ans, Mirova incarne une nouvelle vision de la gestion d’actifs. Celle d’une finance qui crée de la valeur durable. En développant des produits d’investissement couvrant toutes les classes d’actifs. Elle conjugue performance financière et impact positif pour la planète et les populations. Labellisée B Corp et reconnue pour son expertise, Mirova gère aujourd’hui plus de 32 milliards d’euros d’actifs.

Une invitation à transformer l’économie au service du vivant

Face à l’urgence écologique, l’initiative de Mirova montre qu’un changement profond est non seulement possible, mais en marche. En interpellant les plus grandes entreprises européennes. L’investisseur cherche à transformer l’économie en profondeur. Pour que la nature ne soit plus un dommage collatéral du développement, mais bien une boussole stratégique. Une démarche exemplaire qui rappelle que le capital naturel. Tout comme le capital financier, doit être géré avec exigence et vision à long terme.

À lire aussi : À vos agendas : Préventica revient !

À vos agendas : Préventica revient !

Préventica

Innovation, bien-être au travail et inspiration managériale au cœur de l’événement

Depuis plus de 20 ans, Préventica s’impose comme le rendez-vous incontournable de la santé, sécurité et qualité de vie au travail (QVT). À travers ses salons, sa plateforme digitale et ses Trophées du Management Inspirant, l’événement valorise les femmes et les hommes qui placent l’humain au cœur de la performance. Et l’édition à venir promet une nouvelle fois d’être riche en idées, en échanges… et en émotions !

Préventica du 10 au 12 Juin 2025

« Preventica est un lieu d’échanges, de valorisation, de reconnaissance et d’intelligence collective. Il y a de multiples façons d’améliorer la Qualité de Vie au Travail, il y a beaucoup d’initiatives reproductibles et de bonnes pratiques dont les résultats sont prouvés par la réduction de l’accidentologie, de l’absentéisme, de l’anxiété, par l’amélioration du climat social et de l’engagement, par l’attractivité de l’organisation vis-à-vis des candidats, le sentiment d’équilibre entre vie perso et vie pro….. Les Prix du Management Inspirants, en font la démonstration sur chaque salon ! », explique Eric Dejean-ServièresDirecteur général de Préventica.

Les Trophées du Management Inspirant ont, une nouvelle fois en 2024, récompensé des projets audacieux menés partout en France. Chaque lauréat incarne l’innovation sociale, la solidarité sur le terrain et l’intelligence collective. Tour d’horizon de quelques initiatives qui ont marqué les esprits…

Mairie de Chevigny-Saint-Sauveur (21)

Un QVT en mode co-construction

Avec une approche globale contre les TMS et les RPS, la mairie s’illustre par des ateliers de relaxation sur le temps de travailune formation continue en management bienveillant, et une réduction impressionnante de l’absentéisme (–1500 jours). Une action concrète, durable et transposable.

SAS Moyne Tradition (38)

Quand deux alternantes RH révolutionnent les conditions de travail

Grâce à une analyse poussée des besoins et une participation active des salariés, cette PME du BTP a repensé ses bureaux, créé un espace détente et installé des équipements sportifs. Le tout dans une logique collaborative, où chaque salarié devient acteur de son bien-être.

Mairie de Paris

Des olympiades pour les agents !

Préfigurant les Jeux de 2024, la capitale a lancé des olympiades internes pour ses agents, mêlant sport, écologie et cohésion d’équipe. Une façon originale de promouvoir la santé et l’inclusion, tout en valorisant les talents municipaux.

GEODIS

La sécurité, moteur de la performance collective

Le programme « Health & Safety with Heart » transforme la culture sécurité du groupe : vigilance accrueprise en compte du bien-être émotionnel et suivi mensuel des résultats. Un “well-being score” est même intégré aux enquêtes RH. Résultat : plus d’engagement, moins de risques.

CDG 68 (Centre de gestion du Haut-Rhin)

Quand étudiants et collectivités s’entraident

Le CDG 68 a eu l’idée brillante de faire travailler des étudiants en psychologie du travail avec des petites collectivités locales pour les aider à initier des projets QVT. Résultat : insertion pro facilitée pour les jeunes, avancées concrètes pour les communes.

Heppner Rosny

Une culture sécurité construite par les salariés eux-mêmes

Avec 44 résolutions issues d’ateliers participatifs, le programme SafetyFirst@Heppner place les collaborateurs au centre. Quiz sécurité, formations ludiques, implication transversale : la sécurité devient un levier de cohésion et d’attractivité RH.

Un rendez-vous à ne pas manquer !

Préventica, c’est bien plus qu’un salon : c’est un catalyseur de transformation sociale, un creuset d’innovations technologiques, un lieu d’échange entre collectivités, entreprises et experts. Managers, RH, dirigeants, préventeurs, consultants ou élus : chacun y trouve des solutions concrètes, des outils actionnables et un souffle d’inspiration.

Rejoignez l’aventure. Inspirez-vous. Innovez. Engagez vos équipes vers un mieux-être au travail.
À lire aussi : Nordea Asset Management : étape dans l’investissement durable

Kaori ajoute Ethibonds à son assurance-vie engagée

Kaori étoffe son offre avec le fonds obligataire Ethibonds

Le 15 avril 2025, l’association Kaori, portée par le Secours Catholique, annonce une nouvelle étape dans la gestion de son contrat d’assurance-vie ISR, Kaori.vie. Le fonds Ethibonds, géré par Dubly Transatlantique Gestion, vient enrichir la sélection de supports disponibles pour les adhérents.

Avec cette intégration, le contrat compte désormais 26 fonds soigneusement sélectionnés selon des critères financiers et extra-financiers exigeants.

Un fonds obligataire aligné sur la Doctrine Sociale de l’Église

Ethibonds, créé à l’initiative d’une congrégation religieuse en 2024, se distingue par une approche rigoureuse, conforme aux Repères éthiques de la Conférence des Évêques de France. Il privilégie des obligations d’entreprises de l’OCDE, libellées en euros, et conservées jusqu’à leur échéance.

Le processus de sélection repose sur six piliers éthiques :

  1. Respect des droits de l’homme et de la vie
  2. Promotion de la paix
  3. Respect des droits du travail
  4. Développement social et emploi
  5. Protection de l’environnement
  6. Bonne gouvernance

Ces critères sont vérifiés trimestriellement par un comité composé d’investisseurs catholiques, du gestionnaire et d’Amadeis, également partenaire extra-financier de Kaori.

Des frais maîtrisés et une gestion prudente

Bien que l’investissement en obligations comporte des risques, Ethibonds adopte une approche prudente. Ses frais de gestion restent contenus, à 0,86 % par an.

Kaori : trois ans d’engagement pour une finance fraternelle

Lancée en 2022, Kaori s’adresse à tous les citoyens souhaitant donner du sens à leur épargne. Pour 20 € par an, les adhérents peuvent :

  • Accéder au contrat Kaori.vie
  • Participer aux décisions de l’association
  • Voter pour orienter les choix de fonds

François Soulage, vice-président de Kaori, rappelle :

« Notre comité d’éthique veille à la cohérence des fonds avec les valeurs du Secours Catholique et la Doctrine sociale de l’Église. »

Kaori.vie : une assurance-vie responsable et accessible

Distribué par ASAC-FAPES et garanti par Generali, le contrat Kaori.vie propose :

  • Des fonds euros et unités de compte ISR
  • Deux profils de risque : équilibré ou dynamique
  • Trois thématiques d’investissement :
    • Priorité Terre : environnement
    • Priorité Humain : dimension sociale
    • Priorité Exemplarité : meilleures pratiques ESG

Avec un seuil d’entrée à 500 €, la souscription est 100 % en ligne, accessible à tous.

Découvrez aussi LFDE nomme Anne-Sophie Girault pour son expansion internationale

LFDE nomme Anne-Sophie Girault pour son expansion internationale

LFDE

LFDE nomme Anne-Sophie Girault à la tête du développement international pour renforcer sa présence en Europe et au-delà. Avec 25 ans d’expérience, elle rejoint le Comité Exécutif. Cette nomination stratégique s’inscrit dans la dynamique d’expansion de LFDE, appuyée par l’expertise de LBP AM et une offre d’investissement élargie.

Une nomination stratégique pour soutenir l’ambition internationale de LFDE

La Financière de l’Échiquier (LFDE) annonce une étape majeure dans son développement : l’arrivée d’Anne-Sophie Girault au poste de Head of International Development. Elle a pris ses fonctions le 7 avril 2025 et rejoint par la même occasion le Comité Exécutif.

Avec plus de 25 ans d’expérience dans la gestion d’actifs, Anne-Sophie Girault est chargée de piloter l’expansion européenne de LFDE et d’en structurer la stratégie à l’international.

Un cap clair : renforcer le rayonnement de LFDE en Europe et au-delà

Cette nomination s’inscrit dans la continuité de la transformation initiée après l’intégration de LFDE au sein de LBP AM et l’absorption de Tocqueville Finance. Aujourd’hui, avec plus de 26 milliards d’euros d’encours sous gestion, LFDE consolide sa position sur les marchés clés et s’ouvre à de nouveaux territoires.

Grâce aux synergies avec LBP AM, LFDE dispose désormais d’une offre étendue, mêlant :

  • gestion de conviction (actions, multi-actifs, crédit, convertibles),
  • solutions sur les actifs non cotés (dette infrastructure, corporate, immobilière, private equity).

Ce portefeuille diversifié répond aux exigences croissantes des investisseurs internationaux.

Une experte reconnue pour accompagner la croissance de LFDE

Anne-Sophie Girault apporte une solide expérience des marchés européens et un leadership éprouvé. Avant de rejoindre LFDE, elle occupait le poste de Managing Director – Head of Continental Europe chez RBC BlueBay Asset Management, où elle dirigeait les activités commerciales pour la région, représentant plus de 30 milliards de dollars sous gestion.

Son parcours inclut également des rôles clés chez Aviva Investors, Fidelity International et ABN AMRO AM. Elle a dirigé des équipes pluridisciplinaires et piloté des stratégies à grande échelle dans des environnements concurrentiels.

Une ambition affirmée par la direction

Olivier de Berranger, Directeur Général de LFDE, souligne l’importance de cette nomination :

« En créant ce poste stratégique et en le confiant à Anne-Sophie, nous affirmons notre volonté de renforcer notre présence en Europe. Son expertise sera un levier fort de développement. »

Vincent Cornet, Directeur Général Délégué en charge du développement, partage cet objectif :

« LFDE a l’ambition de devenir un acteur de référence en gestion d’actifs en Europe. L’arrivée d’Anne-Sophie accélère clairement cette trajectoire. »

Un projet porté par l’innovation et la conquête

Pour Anne-Sophie Girault, ce nouveau rôle est une opportunité enthousiasmante :

« La dynamique actuelle de LFDE, entre ancrage historique et vision internationale, crée un contexte propice à l’innovation. Je suis ravie de rejoindre cette aventure. »

Découvrez aussi : Konica Minolta primé pour son engagement climatique

La crise silencieuse des fonds Qualité et Croissance

fonds Qualité et Croissance

Pendant de nombreuses années, les stratégies d’investissement axées sur la qualité et la croissance ont été saluées comme des approches robustes pour naviguer dans les complexités des marchés émergents. En combinant la recherche d’entreprises financièrement saines avec un potentiel de croissance élevé, elles promettaient stabilité et rendement à long terme. Pourtant, la dernière demi-décennie a sérieusement remis en question leur efficacité. Morningstar a récemment publié une analyse révélant l’ampleur du revers subi par ces stratégies. Dans un environnement macroéconomique et géopolitique particulièrement hostile. Cet article revient en profondeur sur les causes de ce déclin, ses conséquences, et les perspectives d’avenir.

La fin d’une époque dorée pour les marchés émergents

Autrefois perçus comme des moteurs de croissance pour les portefeuilles mondiaux, les marchés émergents ont perdu de leur éclat. Depuis cinq ans, ces marchés ont nettement sous-performé par rapport aux marchés développés. Plusieurs facteurs structurels et conjoncturels expliquent ce repli. La montée du dollar américain, des politiques monétaires plus restrictives, des tensions commerciales. Mais surtout un ralentissement économique marqué en Chine. Ce cocktail d’obstacles a érodé la compétitivité des actions émergentes, rendant leur performance bien moins attractive qu’auparavant.

Une stratégie croissance déstabilisée

Les fonds orientés vers la croissance, qui privilégient les entreprises affichant un fort potentiel d’expansion des bénéfices, ont été durement touchés. Contrairement aux marchés développés où les valeurs de croissance ont su résister malgré les soubresauts. Les stratégies de croissance dans les marchés émergents ont enregistré un effondrement durable. Cette sous-performance s’est avérée particulièrement marquée pour les fonds combinant critères de croissance et de qualité. Malgré leur réputation d’être mieux armés face à la volatilité.

La Chine, cœur du problème

La Chine, qui représente une part significative des indices des marchés émergents, a été au centre de cette déconvenue. Son ralentissement économique, les interventions réglementaires renforcées. Et la crise persistante du secteur immobilier ont tiré l’ensemble des marchés émergents vers le bas. Même les fonds ayant adopté une posture prudente vis-à-vis de la Chine n’ont pu échapper à l’impact de mauvaises sélections d’actifs. Pendant que des marchés comme l’Inde ou Taïwan affichaient des performances solides, la Chine pesait lourdement sur les résultats globaux.

Quand croissance ne rime plus avec qualité

La promesse de croissance régulière des bénéfices. Pilier de l’investissement Qualité et Croissance — s’est heurtée à la réalité d’une contraction des valorisations et à des résultats décevants. Notamment en Chine. Les fonds qui misaient sur les géants de la tech et de la consommation chinoise. Réputés pour leur forte rentabilité et leur faible endettement. Ont été pénalisés par des politiques de répression réglementaire et une reprise post-pandémique en demi-teinte. En parallèle, des entreprises d’État ou des valeurs à rendement élevé, longtemps boudées pour leur faible gouvernance, ont paradoxalement surperformé.

Une hémorragie de capitaux sans précédent

L’impact sur la confiance des investisseurs a été majeur : plus de 20 milliards de dollars de sorties nettes ont été enregistrés sur ces fonds en cinq ans. Ce désamour a entraîné une vague de fermetures de fonds et une perte de part de marché significative dans la catégorie des actions des marchés émergents. Même les stratégies les plus emblématiques ont vu leur encours chuter et leurs équipes internes fragilisées.

Résilience, sélectivité et diversification : les nouveaux mots d’ordre

Malgré cette tempête, certaines stratégies ont démontré une certaine capacité de résistance, notamment grâce à une sélection rigoureuse des titres et une construction de portefeuille disciplinée. Toutefois, pour qu’un redressement plus large s’opère, une amélioration tangible des fondamentaux, notamment en Chine, reste indispensable. En attendant, la prudence est de mise : les gérants s’orientent désormais vers des sociétés à croissance plus défensive, dotées d’un meilleur niveau de prévisibilité des bénéfices. Dans ce contexte incertain, la diversification des styles d’investissement s’impose comme la meilleure protection contre les aléas des marchés émergents.

Le modèle Qualité et Croissance

Le modèle Qualité et Croissance, autrefois star des marchés émergents, traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire. La combinaison d’un contexte économique défavorable, de dynamiques géopolitiques complexes et de chocs spécifiques à la Chine a mis en lumière ses vulnérabilités. Mais ce revers ne sonne pas nécessairement le glas de cette approche. Avec davantage de rigueur, de sélectivité et de diversification, les investisseurs peuvent encore tirer parti des opportunités qu’offrent les marchés émergents… à condition de savoir naviguer entre les tempêtes.

À lire aussi : Le développement durable, levier d’influence des marques européennes en 2025

Konica Minolta primé pour son engagement climatique

Konica Minolta

Konica Minolta rejoint la « Climate A List 2024 » du CDP

Le 14 avril 2025, Konica Minolta a été sélectionné pour figurer dans la « Climate A List 2024 » du CDP. Cette distinction vient saluer les efforts constants de l’entreprise dans la lutte contre le changement climatique. C’est la huitième fois que Konica Minolta reçoit cette reconnaissance.

Une reconnaissance mondiale pour ses actions environnementales

Le CDP, organisation internationale à but non lucratif, évalue chaque année des milliers d’entreprises à travers le monde. Son objectif : mesurer leur transparence et leur impact environnemental. En 2024, seules les entreprises les plus engagées ont rejoint cette liste. Konica Minolta fait partie des rares acteurs sélectionnés parmi les entreprises de 130 pays, représentant deux tiers de la capitalisation boursière mondiale.

L’entreprise a été distinguée pour ses résultats concrets : réduction des émissions, politique ambitieuse en faveur du climat et forte transparence dans la communication de ses actions.

Une stratégie claire vers la neutralité carbone

Konica Minolta s’est fixé un cap ambitieux : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cela inclut l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre (Scopes 1, 2 et 3). L’objectif est aligné avec les standards scientifiques de la SBTi (Science Based Targets initiative).

Pour y parvenir, l’entreprise agit à tous les niveaux de sa chaîne de valeur. Elle mise sur l’innovation, l’amélioration continue et la collaboration avec ses partenaires.

Des évaluations ESG qui confirment son leadership

Au-delà de la Climate A List, Konica Minolta est régulièrement récompensée pour sa démarche RSE et ses engagements ESG (Environnement, Social, Gouvernance). L’entreprise figure dans plusieurs indices internationaux :

  • CDP Climate A List : sélection depuis 2013 à plusieurs reprises
  • FTSE4Good Index : présent sans interruption depuis 2003
  • FTSE Blossom Japan et Sector Relative : inclus depuis leur création
  • MSCI Japan ESG Indexes : sélection continue depuis 2017
  • Dow Jones Sustainability Index – Asie-Pacifique : intégré depuis 2009
  • S&P Global Sustainability Yearbook : présent chaque année depuis 2011
  • Corporate Knights : dans le top 100 mondial des entreprises durables
  • ISS ESG : note Prime maintenue depuis 2011
  • Asia-Pacific Climate Leaders : reconnu en 2024
  • CDP Supplier Engagement Leader : plusieurs reconnaissances entre 2016 et 2023

Une politique climat alignée avec les attentes globales

Cette reconnaissance illustre une stratégie cohérente et durable. Konica Minolta ne se contente pas de fixer des objectifs : elle agit. Son approche repose sur des engagements mesurables, une communication claire et une volonté forte d’impact positif sur la société.

À lire aussi : SNCF Energie sécurise 20 ans d’électricité verte avec JPee

InvESS Île-de-France : un nouvel élan

Le dispositif InvESS Île-de-France, lancé en 2024, connaît une évolution majeure avec la création du fonds InvESS Île-de-France Développement. Destiné à renforcer les fonds propres des structures ESS et des entreprises à impact. Face aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux contemporains, la Région Île-de-France poursuit sa transformation. En renforçant sa stratégie de soutien à l’économie sociale et solidaire (ESS). Cette initiative incarne l’ambition régionale : faire de l’Île-de-France un véritable moteur de la transition sociale et écologique.

Une double offre d’investissement pour répondre aux besoins de l’ESS à tous les stades

Afin de structurer efficacement le financement des structures à impact. La Région met en œuvre deux fonds complémentaires, chacun adapté à une phase clé du développement entrepreneurial.

InvESS Île-de-France Développement : pour les structures matures

Ce fonds de capital-développement, visant une taille de 25 millions d’euros (dont 7 millions apportés par la Région), est pensé pour accompagner une vingtaine de structures plus avancées dans leur croissance. Il s’appuie sur des partenaires solides comme Esfin Gestion, le Crédit Coopératif, la Banque des Territoires et Revital’Emploi. Héritier du précédent fonds historique de la Région, ce nouveau véhicule financier adapte son positionnement aux réalités du terrain : il vise à accélérer l’expansion des entreprises ESS matures en renforçant leur haut de bilan.

InvESS Île-de-France Amorçage : un tremplin pour les projets émergents

Lancé en avril 2024, ce fonds régional, géré par INCO Ventures, est le premier à cibler exclusivement les phases d’amorçage des structures de l’ESS. Il bénéficie du soutien de partenaires publics et privés : la Région Île-de-France, Abeille Assurances, INCO Ventures et Revital’Emploi. L’objectif : détecter et propulser les jeunes initiatives à fort potentiel social et environnemental, dès leurs premières étapes stratégiques.

Des premiers résultats concrets pour InvESS Amorçage

À peine un an après son lancement, InvESS Amorçage affiche un bilan très prometteur. Près de 350 dossiers de financement ont été reçus, preuve d’un véritable foisonnement d’initiatives innovantes sur le territoire.

Des exemples d’entreprises soutenues

  • Ethi’Kdo, une coopérative à l’origine de la première carte cadeau multi-enseignes éthique et solidaire.
  • Making Waves, une association créatrice de studios radio portables visant à renforcer le lien social par le média.

Deux autres investissements sont en cours de finalisation, et le spectre des projets accompagnés couvre des thématiques clés : consommation responsable, éducation, inclusion sociale et bien-vieillir.

Un événement fédérateur pour impulser une dynamique collective

Le 9 avril 2025, la Région Île-de-France a officialisé le lancement du fonds InvESS Développement lors d’un événement rassemblant l’ensemble des acteurs de l’écosystème ESS francilien. Cette rencontre a permis de mettre en lumière les premiers résultats du fonds Amorçage et de consolider l’élan collectif autour de l’investissement à impact.

Des partenaires engagés autour d’une même vision

  • Sylvie Mariaud, vice-présidente de la Région en charge de l’ESS, a souligné l’importance d’avoir deux outils d’investissement différenciés mais complémentaires pour accompagner les structures tout au long de leur croissance.
  • Pascal Pouyet (Crédit Coopératif) a réaffirmé l’engagement du secteur bancaire coopératif pour une économie plus juste et durable.
  • Richard Curnier (Banque des Territoires) a salué une initiative essentielle pour consolider l’innovation responsable en Île-de-France.
  • Pierre Rispoli (Esfin Gestion) a insisté sur l’importance de critères de gouvernance et de partage de la valeur pour sélectionner les projets soutenus.
  • Nicolas Hazard (INCO) a évoqué la diversité et la richesse des projets identifiés, renforçant ainsi la pertinence du fonds Amorçage.
  • Thomas Rivron (Abeille Assurances) a rappelé que l’investissement à impact constitue désormais un axe stratégique majeur pour son groupe.

L’Île-de-France, un territoire d’innovation sociale de premier plan

Avec cette nouvelle étape, la Région confirme son rôle de chef de file national de l’investissement à impact. Forte de son statut de première région économique européenne et de ses 12 millions d’habitants, elle concentre également 40 % de la recherche française.

Depuis 2022, sa stratégie ESS 2022–2028 a permis de soutenir plus de 1 200 structures via des dispositifs innovants : aides Up, Accélérateur ESS, France Active Emergence…

L’objectif ? Créer une plateforme d’excellence où le développement économique s’articule pleinement avec l’impact social et environnemental.

Un levier pour transformer l’économie francilienne

À travers InvESS Île-de-France et ses deux piliers – Développement et Amorçage – la Région déploie une stratégie ambitieuse, cohérente et pérenne pour faire émerger une nouvelle génération d’entreprises responsables. L’innovation sociale et solidaire devient un moteur à part entière du développement régional, capable de conjuguer inclusion, durabilité et performance.

La dynamique est lancée. Et elle ne fait que commencer.

À lire aussi : Nordea Asset Management : étape dans l’investissement durable

SNCF Energie sécurise 20 ans d’électricité verte avec JPee

sncf energie

SNCF Energie signe un contrat de 20 ans avec JP Energie Environnement pour sécuriser 32,4 GWh d’électricité solaire par an. Ce partenariat renforce la transition énergétique de SNCF Voyageurs, stabilise ses coûts, réduit son empreinte carbone et soutient l’objectif de 20 % d’énergie verte via des contrats PPA d’ici 2028.

Un contrat à long terme pour une électricité renouvelable stable

Le 1er avril 2025, SNCF Energie et JP Energie Environnement ont signé un accord d’achat direct d’électricité renouvelable, aussi appelé Corporate PPA. Ce contrat, qui s’étend sur 20 ans, garantit à SNCF Voyageurs un approvisionnement en électricité verte, avec environ 32,4 GWh fournis chaque année.

Cette énergie provient de la centrale photovoltaïque de la Brande des Grands Cours, située à Arpheuilles, dans le département du Cher. Sa construction a démarré en 2023, et sa mise en service date de septembre 2024.

Un choix stratégique contre la volatilité des prix

Grâce à cet accord, SNCF Voyageurs réduit son exposition aux fluctuations du marché de l’électricité. Ce choix sécurise ses coûts d’approvisionnement sur le long terme. En parallèle, l’entreprise limite son empreinte carbone, avec 1 105 tonnes de CO2eq évitées chaque année.

Ce contrat s’inscrit dans une logique claire : stabiliser les dépenses énergétiques tout en soutenant activement la transition écologique.

Une production équivalente aux besoins de deux lignes TER

Avec une puissance installée de 27 mégawatts, la centrale alimente le réseau avec environ 32,4 GWh par an. Cette production couvre l’équivalent de la consommation annuelle des trains TER entre Paris et Bourges, ainsi que Paris et Orléans.

Ce projet montre concrètement comment les énergies renouvelables peuvent répondre aux besoins du transport ferroviaire, tout en réduisant l’impact environnemental.

JPee, un acteur engagé dans la transition énergétique

Depuis 2004, JP Energie Environnement développe des projets d’énergie verte sur le territoire français. Ce nouveau CPPA, le sixième depuis 2023, illustre sa capacité à proposer des solutions durables aux entreprises.

Ce partenariat avec SNCF Energie permet de sécuriser les revenus liés à l’exploitation de la centrale, tout en assurant sa rentabilité sur le long terme.

SNCF Voyageurs : une ambition écologique affirmée

Déjà reconnu comme l’un des acteurs les moins polluants du secteur des transports en France, SNCF Voyageurs poursuit ses engagements climatiques. Son objectif est clair : atteindre entre 40 et 50 % d’énergies renouvelables dans sa consommation d’électricité d’ici 2026. Une part de 20 % proviendra spécifiquement de contrats Corporate PPA.

Pour atteindre cette cible, sa filiale SNCF Energie pilote depuis 2018 une stratégie dédiée. À ce jour, plus de 740 GWh ont été sécurisés par contrat. L’objectif final est d’atteindre 1 100 GWh de production verte via CPPA d’ici 2027-2028, soit 20 % de ses besoins en traction ferroviaire.

Une réponse concrète aux attentes des territoires

Ces engagements répondent aussi aux demandes croissantes des Autorités Organisatrices de la Mobilité, qui intègrent de plus en plus des critères écologiques dans leurs appels d’offres.

En s’associant à JPee, SNCF confirme sa volonté de développer des partenariats locaux, durables et vertueux, à la fois pour l’environnement et pour les territoires.

Des dirigeants engagés

Richard Fécamp, directeur général de SNCF Energie, souligne :
« Ce contrat illustre notre volonté de contribuer à l’essor des énergies renouvelables en France, tout en ancrant notre action dans les territoires. »

Xavier Nass, président de JPee, ajoute :
« Cet accord reflète notre engagement à soutenir les entreprises dans leur transformation énergétique, avec agilité et ambition. »

À propos de SNCF Voyageurs

SNCF Voyageurs est la branche du groupe SNCF dédiée au transport ferroviaire de passagers. Elle propose des solutions de mobilité adaptées aux besoins du quotidien et aux trajets longue distance. L’entreprise opère à travers des marques comme Transilien, TER, TGV-Intercités, OUIGO ou encore Eurostar Group.

Chaque jour, près de 5 millions de personnes empruntent ses trains. 100 % publique, SNCF Voyageurs appartient intégralement au groupe SNCF.

Découvrez aussi : Les investisseurs tournent le dos aux actions américaines

Nordea Asset Management : étape dans l’investissement durable

Nordea Asset Management

Face à une régulation européenne de plus en plus rigoureuse en matière de finance durable. Nordea Asset Management (NAM) réaffirme son positionnement de pionnier de l’investissement responsable. L’adoption récente des nouvelles recommandations de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) marque une étape stratégique pour le gestionnaire d’actifs. En adaptant la dénomination de 17 de ses fonds et en confirmant l’orientation durable de ses portefeuilles. NAM démontre son engagement à long terme envers des pratiques transparentes, alignées sur les attentes des investisseurs comme des régulateurs.

Nordea Asset Management : une conformité proactive avec les standards de l’ESMA

L’ESMA a récemment redéfini les critères d’usage des termes liés à l’investissement responsable, classant les expressions ESG en six catégories. Durabilité, Impact, Environnement, Transition, Social et Gouvernance. Pour éviter les dérives de “greenwashing”, les fonds souhaitant utiliser ces termes dans leur nom doivent désormais répondre à des exigences strictes en matière d’allocation et de méthodologie.

Nordea Asset Management a réagi sans attendre. Dix-sept de ses fonds de la gamme Nordea 1 SICAV ont conservé ou intégré le terme “Sustainable” dans leur nom, reflétant une allocation minimale de 50 % en investissements durables. Tout en respectant les exclusions définies par les indices alignés sur l’Accord de Paris. Cette adaptation, somme toute limitée, témoigne d’un alignement déjà fort des pratiques de NAM avec les critères réglementaires les plus avancés.

La gamme ESG STARS : un pilier historique de la stratégie durable

Lancée en 2011, la gamme ESG STARS de NAM incarne l’ADN durable du groupe. Ces fonds, répartis entre stratégies actions et obligations. Appliquent une approche intégrée d’analyse ESG (environnement, social, gouvernance) et de sélection active. Dans le cadre des nouvelles exigences de l’ESMA, les 13 fonds de cette gamme arboreront désormais officiellement le qualificatif “Sustainable” dans leur nom.

La gamme ESG STARS ne se limite pas à cocher les cases de la conformité réglementaire. Elle a été pensée pour offrir une performance compétitive. Tout en ciblant des entreprises qui adoptent des pratiques responsables, anticipant les grands enjeux environnementaux et sociaux à venir. Elle reste le cœur de l’offre durable de Nordea.

Des solutions diversifiées pour répondre à toutes les sensibilités ESG

Au-delà des fonds STARS, NAM élargit son spectre d’offres durables en intégrant des fonds à thématiques spécifiques ou à forte valeur d’impact. On retrouve ainsi :

  • Le Nordea 1 – Global Climate Transition Engagement Fund, en approche climat et dialogue actionnarial, lancé en 2022.
  • Le Nordea 1 – European High Yield Sustainable Stars Bond Fund. Qui vient de franchir la barre symbolique de 1,5 milliard d’euros d’actifs sous gestion.
  • Le Nordea 1 – Global Impact Fund, plusieurs fois récompensé pour sa capacité à générer des impacts mesurables sur des enjeux sociétaux majeurs.

Ces solutions s’inscrivent pleinement dans les catégories définies par l’ESMA. Et permettent à NAM d’adresser les attentes d’un public varié. Allant de l’investisseur institutionnel à l’épargnant particulier soucieux du sens donné à son placement.

Nordea Asset Management et l’engagement ESG enraciné dans l’histoire de l’entreprise

Nordea Asset Management n’a pas attendu les récentes réglementations pour intégrer la durabilité dans son modèle. Avec plus de 30 ans d’expérience dans l’investissement responsable. NAM se positionne comme un acteur de référence sur la scène européenne et internationale. Depuis la création de sa propre équipe d’investissement responsable en 2009. NAM a su structurer une démarche ESG robuste, combinant recherche propriétaire, partenariats exclusifs, et dialogue actif avec les entreprises.

Cette approche se reflète dans son modèle de gestion “multi-boutique”, qui allie expertise interne et contributions de partenaires spécialisés, favorisant innovation, spécialisation et performance à long terme. NAM couvre aujourd’hui toutes les classes d’actifs – actions, obligations, multi-actifs – avec une offre ESG adaptée à toutes les zones géographiques, des marchés européens aux émergents.

Une réponse forte à la transformation du paysage financier

L’intégration des nouvelles lignes directrices de l’ESMA par Nordea Asset Management ne se limite pas à un exercice de conformité : elle traduit une conviction forte, celle que la finance durable n’est pas une tendance passagère, mais une évolution structurelle. En renforçant la lisibilité et la cohérence de son offre ESG, NAM conforte son rôle de leader dans l’accompagnement des investisseurs vers des solutions responsables, transparentes et performantes.

À lire aussi : Bayrou et une montagne de dettes mais c’est vous qui devez grimper

Les investisseurs tournent le dos aux actions américaines

actions américaines

Actions américaines : depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier 2025, les marchés financiers observent un bouleversement notable dans le comportement des investisseurs. Alors que les ETF (fonds indiciels cotés) d’actions américaines faisaient historiquement figure de valeur refuge pour les épargnants européens, une tendance inverse s’affirme avec force depuis l’annonce choc de nouveaux droits de douane américains le 2 avril. Les sorties nettes de capitaux enregistrées sur ces produits dépassent désormais celles observées durant le krach du COVID-19. Cette réallocation massive des flux souligne l’impact de l’instabilité géopolitique sur les choix d’investissement.

Une réaction immédiate aux nouvelles tensions commerciales

Le 2 avril 2025, Donald Trump annonçait une série de nouveaux droits de douane radicaux, s’inscrivant dans une stratégie assumée de démondialisation. Cette décision a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers, en particulier parmi les investisseurs européens détenant des ETF exposés aux actions américaines. En réaction directe, ces produits ont connu des sorties nettes de 4,8 milliards d’euros, un chiffre supérieur à celui du premier trimestre 2020, marqué par le krach boursier lié à la pandémie (-4,3 milliards d’euros).

Ces flux négatifs témoignent de la sensibilité extrême des marchés aux décisions politiques américaines, notamment celles qui remettent en question la fluidité des échanges internationaux. La volatilité accrue, l’incertitude sur les bénéfices futurs des entreprises américaines et la peur d’un ralentissement économique global poussent les investisseurs à se détourner de Wall Street.

Un mouvement de fond amorcé dès le retour de Trump au pouvoir

Si la chute des ETF américains a été amplifiée par l’annonce des tarifs douaniers, elle ne constitue pas un phénomène isolé. Selon Kenneth Lamont, analyste chez Morningstar, ce désengagement est le prolongement d’un retournement de tendance observé depuis janvier 2025. En effet, au premier trimestre de l’année, les ETF européens ont attiré 24,4 milliards d’euros de nouveaux capitaux, contre seulement 8,2 milliards pour leurs homologues américains.

Ce basculement met fin à une domination quasi ininterrompue des produits indexés sur le marché américain depuis plusieurs années. Sur les cinq dernières années, les ETF européens n’avaient surpassé les ETF américains en termes de collecte que lors de deux trimestres. Le changement actuel traduit une méfiance croissante vis-à-vis de la politique économique des États-Unis et une volonté de diversification des portefeuilles.

Reconfiguration des portefeuilles : cap sur l’Europe et les marchés émergents

En parallèle à la fuite des capitaux hors des actions américaines, on assiste à une réallocation significative vers d’autres zones géographiques. Les ETF d’actions européennes ont profité de cette dynamique avec des souscriptions nettes de 1,85 milliard d’euros rien qu’après l’annonce du 2 avril. Les marchés émergents et les fonds mondiaux ont également bénéficié de cette redistribution des flux.

Cette réorientation géographique des investissements s’inscrit dans une logique de recherche de stabilité, de croissance et de diversification. L’Europe, perçue comme moins sujette à des politiques protectionnistes brutales, apparaît comme une alternative crédible. De leur côté, les marchés émergents attirent les investisseurs en quête de rendement, dans un contexte de taux d’intérêt toujours modérés.

Des turbulences aussi sur le marché obligataire

Le choc n’a pas épargné le segment obligataire. Depuis début avril, les ETF obligataires – qu’ils soient américains, européens, mondiaux ou émergents – subissent également des décollectes. C’est la première fois depuis la fin 2016, après la première élection de Trump, qu’un retrait aussi généralisé est observé sur les fonds indiciels obligataires cotés.

Cette réaction s’explique par une double crainte : une reprise de l’inflation, alimentée par la hausse des tarifs douaniers, et un ralentissement potentiel de l’économie mondiale. Les investisseurs, en manque de visibilité, préfèrent sortir temporairement des obligations cotées, quitte à conserver leurs liquidités en attente de nouvelles orientations économiques plus claires.

Une redistribution des cartes qui interroge le marché des actions américaines

La volte-face des investisseurs vis-à-vis des ETF américains révèle une défiance croissante envers l’environnement économique et politique des États-Unis. Alors que l’ère Trump II s’installe, la promesse d’un « America First » semble peser lourdement sur les marchés. À l’inverse, l’Europe et les marchés émergents gagnent en attractivité, bénéficiant d’un climat jugé plus prévisible.

Cette reconfiguration des flux d’investissement interroge sur la résilience du leadership économique américain et invite les investisseurs à repenser leurs stratégies d’allocation d’actifs dans un monde de plus en plus instable.

À lire aussi : Bayrou et une montagne de dettes mais c’est vous qui devez grimper